Deux poids, deux mesures

Il faudrait en rire s’il n’y avait pas des morts à la clé ! En effet : grande annonce aux nouvelles de mercredi soir sur la RTS 1 et gros titre dans Le Temps du jeudi 28 octobre : « Alerte aux médicaments anti-rhume ». Ils peuvent avoir, dans des cas très rares, des effets secondaires graves. Ils auraient par exemple causé la mort de 14 personnes en Suisse en 30 ans, nous apprend le la RTS. Swissmedic a lancé un examen de sécurité sur ces médicaments. Les traitements qu’ils assurent sont « quand même un petit peu dangereux » (sic ), d’autant que ces médicaments sont disponibles sans ordonnance.

Cette inquiétude si légitime m’a fait penser qu’on ne nous avait pas donné le nombre approximatif de morts causées par le vaccin anti-covid, et qu’on omettait généralement de préciser si les jeunes sportifs morts subitement en 2022 et 2023 avaient été ou non vaccinés contre le même covid et depuis combien de temps. Mais peut-être que swissmedic est encore en train d’attendre le résultat d’un examen qu’il aurait ordonné. Ce serait intéressant de savoir quelque chose à ce sujet puisqu’on encourage de nouveau la vaccination des « personnes à risque ». Evidemment que l’avantage de ces dernières c’est qu’elles ont peut-être de nombreuses raisons de mourir.

Dans le même ordre d’idée, le dernier numéro du Bulletin des Médecins suisses (N° 43) contient aux p. 31 à 33,  un article fort intéressant de  Docteurs – dont un professeur – en Sciences naturelles de l’ institut tropical et de santé publique suisse de l’université de Bâle et d’un collaborateur scientifique de la division santé publique de la FMH. Cet article intitulé « Monitorage des décès dus à la chaleur en Suisse » concerne expressément le changement climatique. Selon les auteurs, « Depuis l’été caniculaire de 2003, il est devenu évident que les vagues de chaleur et les jours de canicule représentent un sérieux danger pour la santé. Pour les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques, les températures élevées ne sont pas seulement pénibles, elles sont aussi une cause de mortalité… Afin de surveiller les effets à long terme des températures élevées sur la santé, la Confédération recense désormais les décès dus à la chaleur dans le cadre d’un monitorage. Leur nombre est estimé chaque année dans 7 grandes régions du pays en fonction de la température mesurée et selon deux classes d’âges et le sexe ». Les auteurs indiquent les difficultés qu’il y a pour établir ces statistiques, compte tenu du rôle de différents impondérables; ils mentionnent quelques-unes des démarches et précisent « Pour observer dans le temps les effets des températures élevées sur la santé, la Confédération souhaiterait estimer chaque année le nombre de décès dus à la chaleur à l’aide d’une méthode statistique robuste ».

On serait curieux de savoir si la Confédération cherche aussi une méthode statistique robuste pour dénombrer les effets secondaires graves du vaccin anticovid 19 afin de pouvoir éventuellement indemniser les victimes qui n’ont pas pu donner leur consentement éclairé. Mais il n’y a évidemment aucune raison de faire le travail de Pfizer et Moderna. Il est beaucoup plus «payant » d’entretenir la peur du changement climatique.

Merci pour la qualité de cette émission électorale

Soirée « électorale » hier 22 octobre sur la RTS 1. Impossible de lâcher l’écran. Tout était parfait. On n’y a jamais entendu parler de « montée du populisme nationaliste », ni mentionné une « claque » aux Verts comme on peut le lire aujourd’hui dans certains quotidiens. Non, une présentation sympathique et honnête des candidats élus ou non élus, le respect de l’engagement des politiciens en général, l’expression d’une compréhension respectueuse de l’émotion et de l’éventuelle déception des «sortants » non réélus, une appréciation positive du système helvétique qui favorise, en fin de compte une grande stabilité, mais n’empêche pas les changements. Merci à M. A. Favre des invités choisis, du ton donné, et à tous les intervenants d’avoir fait de cette soirée un moment après lequel on croit à nouveau que l’avenir existe.

La guerre pourrait-elle menacer le climat?

Le Temps d’hier 11 octobre (p. 5) nous informe que le « trou d’ozone » se recreuse très rapidement, ce qui est très inquiétant car cela diminue la protection des rayons solaires ultraviolets.

On se souvient sans doute – et le Temps le rappelle d’ailleurs – que le trou d’ozone avait été causé particulièrement par « l’émision de chlorofluorocarbures (CFC) issus notamment des réfrigérateurs, solvants et sprays. Le Protocole de Montréal de 1987, ratifié par 195 pays, a permis de réduire sensiblement les émissions de CFC et de reconstituer une bonne partie de la couche d’ozone ….. D’autres facteurs contribuent à l’apparition de trous dans cette couche de la stratosphère : la température, … ».

La guerre russo-ukranienne, outre les milliers de morts et de blessés qu’elle cause, pollue peut-être gravement l’atmosphère en faisant éclater, depuis des mois, des milliers de tonnes d’objets. En éclatant, ils libèrent sans doute des quantités énormes de produits dont on ne sait ce qu’ils deviennent, en partie du moins. Des chercheurs se sont-ils penchés sur les effets délétères éventuels de ces produits sur l’atmosphère donc probablement sur le climat, au même titre que les gaz de voitures ou les réfrigérateurs, etc… ?

Et le terrifiant conflit palestino-israélien qui vient d’éclater ne fera probablement qu’ajouter des déchets dans l’atmosphère (en plus des épouvantables dégâts humains).

Peut-être serait-il utile d’y penser. Cela pourrait motiver les démarches de paix, car il semble que les questions climatiques intéressent beaucoup plus chefs d’Etat que la protection des populations civiles dont ils sont pourtant responsables.

 

Quelques réflexions à propos du dernier prix Nobel de médecine

« Le prix Nobel de médecine 2023 revient à…, pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques qui ont permis le développement de vaccins efficaces contre le Covid-19 » a annoncé le jury. La prévention d’autres maladies infectieuses et même le traitement de certains cancers pourraient bénéficier de cette approche.

« En raison de la rapidité avec laquelle ces vaccins ont été mis au point, quelques mois après le tout début de la pandémie, on pourrait oublier qu’ils sont l’aboutissement de plusieurs décennies de recherche, et d’embûches que les deux lauréats ont réussi à surmonter… »

« L’avantage des vaccins ARNm est leur rapidité de développement et d’adaptation – comme on l’a vu pour les variants du SARS-CoV-2… et aussi l’échelle  à laquelle ils peuvent être produits, commente Christiane Eberhars, cheffe du centre de vaccinologie des HUG. Ils ont permis de sauver de nombreuses vies et de sortir plus rapidement de la pandémie de Covid-19 ».

« Ce prix Nobel récompense des scientifiques à l’origine de l’observation clé qui a fait avancer le développement clinique des vaccins à ARNm anti-Covid-19. L’impact a été majeur sur la pandémie, confirme Giuseppe Pantaleo, directeur du service d’immunologie et d’allergie du CHUV. … »

Deux Récents aspects économiques

  • ARN messager ; Curevac et BioNTech se livrent une guerre judiciaire fratricide
  • La guerre de l’ARN messager ne fait que commencer. »

Fin de citation du Temps du 03.10. 2023 :  https://www.letemps.ch/sciences/katalyn-karyko-et-drew-weissman

 

Mon but n’est pas de mettre en doute la qualité ni l’importance des recherches des deux lauréats, mais de poser quelques questions relatives à des affirmations étonnantes des responsables du jury.

  • Le prix Nobel est généralement accordé après des années de vérification des résultats obtenus. Or, même si les recherches concernant l’ARNm durent depuis des années, le vaccin élaboré n’a pas été testé jusqu’à la fin de la phase III avant d’être commercialisé. Aucune étude sérieuse sur le long terme n’a été publiée à ce jour sur les éventuels effets secondaires. On n’a d’ailleurs même pas publié le rapport final de la phase III. Comment peut-on accorder un prix Nobel pour avoir « rendu possible des vaccins mis au point en quelques mois », vaccins non testés normalement ?
  • Qui a prouvé que « les vaccins ont permis de sauver de nombreuses vies et de sortir plus rapidement de la pandémie » alors qu’il est officiellement avéré que lesdits vaccins n’empêchaient pas de contracter la maladie et que celle-ci s’est atténuée naturellement du fait des mutations successives du virus qui devenait de moins en moins dangereux ?
  • Depuis quand accorde-t-on un prix Nobel à une découverte qui « pourrait» (sic) être favorable à la prévention d’autres maladies infectieuses et même au traitement de certains cancers. En général, on attend au moins dix ans, si ce n’est plus pour s’assurer du résultat d’une découverte avant de l’honorer d’un prix aussi prestigieux.

La campagne mondiale de vaccination anti-covid 19 a fait l’objet d’une publicité considérable et justifié des pressions, des menaces, des ostracismes, des condamnations pénales. Les personnes vaccinées ont été les cobayes non avertis et non suivis professionnellement d’une expérience dont le résultat scientifique n’a fait l’objet d’aucune publication officielle. Donner maintenant un prix Nobel de médecine à des chercheurs dont les travaux sont importants mais encore en voie d’essai, sous prétexte que cela aurait permis de créer et d’adapter un vaccin largement contesté ressemble plus à un coup de pouce à la vente de vaccins en perte de vitesse et à Pfizer et Moderna dont les rentrées baissent après deux années fantastiques qu’à une véritable reconnaissance scientifique. A la limite, c’est une insulte à tous ceux qui sont morts, ont souffert, souffrent encore et souffriront peut-être longtemps à cause d’un vaccin encore en phase d’essai.

Mon Pays, s’il te plaît, sois fort afin de rester disponible pour la paix

L’attaque d’Israël par le Hamas est atroce, mais la réaction d’Israël l’est aussi et l’on ne peut être indifférent aux actes destructeurs annoncés et déjà accomplis de part et d’autre, qui vont rivaliser de cruauté. Les images sont insoutenables et le sort des Gazaouis au moins aussi peu enviable que celui des Israélites.

L’homme de la rue aime bien se mettre la conscience à l’aise en jetant l’anathème aux attaquants et se donner des airs de dame patronnesse en condamnant l’agresseur, notamment en l’injuriant (ce qui ne lui fait courir aucun danger particulier !). Mais les autorités politiques devraient résister à cette manière facile de se parer d’une virginité morale : leur rôle est d’essayer de favoriser la recherche de la fin des hostilités, donc de la paix. Or Il est évidemment impossible de prétendre réunir ceux que l’on a insultés, traités, par exemple « d’animaux » comme vient de le faire le gouvernement israélien dans une déclaration officielle citée par l’émission française « c’est dans l’air », mais pas par la RTS. (Citation : « nous luttons contre des animaux ! »).

Puisse notre Conseil fédéral ne pas céder à la tentation de crier avec les saintes nitouches comme il l’a fait après l’attaque de la Russie, hypothéquant toute chance de pouvoir une fois aider à des démarches de paix !.

Des voix s’élèvent, notamment au Parlement, qui voudraient que la Suisse traite comme le font d’autres gouvernements,  le Hamas de « groupe terroriste », donc de refuser de lui parler, hypothéquant ainsi toute possibilité de se mettre à la disposition de tous les belligérants pour essayer de limiter les massacres, les tortures, les horreurs annoncées par chacun d’eux.

Le seul rôle vraiment utile, en politique étrangère, de la Suisse c’est, comme pays neutre, de rester toujours disponible et crédible pour jeter des ponts de paix. Cela implique une force morale exceptionnelle  car il est beaucoup plus facile de procéder à une condamnation moralisatrice et de se fondre ainsi dans le magma des pays « à bonne conscience » que de résister à cette tentation au risque de se faire traiter d’hypocrite et de lâche. La retenue verbale, voire active par rapport à des sanctions ou  des représailles, permet d’offrir toujours un lieu d’accueil où tous les protagonistes savent qu’ils pourront venir essayer de s’entendre sans arrière-pensée ni méfiance à l’égard de l’accueillant. La première responsabilité d’un  pays neutre, c’est l’humilité. C’est une attitude difficile à comprendre en particulier de nos jours où la mode est aux insultes libératoires des vindictes populaires attisées par des réseaux sociaux narcissiques. La violence s’en nourrit. Il est urgent de redevenir courageux pour le service de la paix.

Du droit d’être appelé officiellement « père » ou « mère »

Si j’en crois la presse, la ville de Zurich aurait décidé de supprimer les termes de « père » et « mère » dans ses actes officiels et de les remplacer par « parent 1 et parent 2 ». En a-t-elle le droit ?

Certes, désigner deux femmes ou deux hommes  comme parents 1 et parent 2 d’un enfant est possible pour deux femmes, mariées l’une avec l’autre et ayant recouru à une procréation médicale assistée depuis l’entrée en vigueur du mariage pour tous le 1er juillet 2022, et pour deux hommes ou deux femmes, depuis l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2018, du droit révisé de l’adoption. Cette désignation comme « parent 1 et parent 2 » correspond au remplacement de l’appellation de père ou de mère, puisque qu’un enfant ne saurait être né de deux mères ou de deux pères. Mais ces situations de parentalité purement juridique n’ont ni interdit ni supprimé  la parentalité de nature.

Un enfant a le droit d’avoir officiellement un père et une  mère et des parents ont le droit d’être appelés officiellement père et mère de leur enfant

La notion de « parent » implique avant tout une relation juridique entre un enfant et le ou les adultes tenus de veiller sur lui,  de l’éduquer et de l’entretenir jusqu’à l’âge adulte, puis de lui laisser une part de  succession ;  le titre de  « père » et de « mère » ajoute à la responsabilité légale de parent limitée dans le temps  et principalement économique, la notion de filiation, de transmission, de continuité, de durée, en un mot, un fil de vie.

En supprimant les noms de père et mère pour les remplacer par ceux de parent 1 et parent 2 on dénie à trois personnes, un homme, une femme et un enfant  un droit fondamental de la personnalité. C’est incontestablement un droit de l’homme (« droit humain » selon la traduction de l’anglais), qui pourrait être protégé même par Strasbourg au nom des « valeurs universelles ».

La décision zurichoise  – si elle est bien telle – est l’expression d’un égalitarisme doctrinaire et d’une théologie de l’inclusion. C’est un des effets de la dictature de la minorité.

Une initiative populaire fédérale très intéressante: stop au blackout

Une initiative populaire fédérale circule en ce moment pour la récolte des signatures ; elle mérite incontestablement un accueil positif.

Intitulée « Stop au blackout », elle veut assurer la sécurité et l’autonomie de l’approvisionnement électrique ainsi qu’une protection du climat grâce à de l’électricité propre.

Les mesures prises pour diminuer la production de carbone impliquent une fourniture croissante d’électricité, sans oublier le développement galopant de l’informatique. La préoccupation de l’initiative est parfaitement légitime

 

Un article constitutionnel (89) complété par deux alinéas nouveaux (5 et 6)

Le texte proposé est, pour une fois, fort court, (à la différence de beaucoup d’initiatives dont le texte à rallonge en fait des initiatives législative !). Il tient en quatre lignes :

« L’approvisionnement en électricité doit être garanti en tout temps.

    A cet effet, la Confédération attribue les responsabilités.

   La production de l’électricité respecte l’environnement et le climat. Toute forme de production  d’électricité respectueuse du climat est autorisée. »

 

Ces nouvelles dispositions ne ferment pas la porte à l’énergie nucléaire qui  est une des énergies les plus propres par rapport au respect du climat et dont des scientifiques cherchent à diminuer fortement les problèmes concernant les déchets. Certaines recherches  (chez nous aussi ), relatives notamment au thorium, sont d’ailleurs très avancées et intéressent les pays nordiques toujours à l’avant-garde dans ces domaines.

Il est aussi intelligent qu’utile de laisser la porte grande ouverte à cette source d’énergie  et l’on ne peut que souhaiter une rapide et efficace collecte de signatures de cette initiative. Le délai expire le 1er mars 2024.

Lausanne dépense des millions pour subventionner l’achat de vélos électriques

L’hebdomadaire « Lausanne-Cités » des 30-31 août 2023 nous informe (p. 5) qu’ « en dix ans, la Municipalité a alloué près de 3,5 millions de francs à la mobilité électrique. Un nouveau préavis sera présenté pour une nouvelle enveloppe ».

Les subventions sont versées pour l’achat d’un vélo électrique, d’un scooter électrique ou d’une batterie neuve. Ces subventions s’inscrivent dans le Plan climat de la Ville dont un des nombreux objectifs  est « le report modal de la voiture vers le vélo ».  Le journaliste précise d’ailleurs que « les demandes ne diminuent pas, ce qui veut dire que de plus en plus de monde passe au vélo  électrique, ce qui était le but de cette subvention, afin d’alléger d’autres modes de déplacement plus polluants ».

Il faut dire que Lausanne n’est vraiment pas la ville des deux roues par excellence s’ils n’ont pas de moteur !..

Est-ce vraiment logique de subventionner les vélos électriques et les batteries neuves, pour lutter contre la pollution, sachant que les batteries posent un vrai problèmes sur ce plan-là ? Je pourrais comprendre à la rigueur le subventionnement d’un simple vélo ou même d’un abonnement de bus. Mais ne serait-il pas plus juste de subventionner les chaussures des piétons qui, eux, ne polluent pas,  – sauf évidemment s’ils mangent de la viande ! –  mais sont devenus les souffre-douleurs des cyclistes, trottinettistes et autres adeptes d’une mobilité dite « douce » ?

 

La pompe à subventions

Le « plan climat » est une merveilleuse pompe à subventions dont les producteurs de vélos électriques, de scooters électriques et de batteries seraient bien fous de ne pas essayer de profiter en affûtant leur publicité ! Les subventions sont d’ailleurs un des gros problèmes de la prétendue « lutte contre le réchauffement » à tous les niveaux politiques, communal, cantonal ou fédéral. Où trouvera-t-on les fonds nécessaires ? Est-il sage de subventionner- ce qui contribue toujours à une surchauffe ! – sans avoir envisagé ni la faisabilité ni les conséquences – y compris humaines – de la destruction systématique d’installations existantes – souvent recommandées, voire exigées précédemment – de l’évacuation et du sort des déchets, de la quantité  des moyens techniques nécessaires, du temps de formation de la main d’œuvre compétente, etc, etc ? La peur entretenue par le rappel constant de catastrophes naturelles  est mauvaise conseillère – certains résultats désolants de la dernière pandémie en témoignent – mais elle assure à qui l’active chez autrui l’ivresse délicieuse du pouvoir accru encore par les largesses.

Trop c’est trop!

Après nous avoir dit comment nous doucher , comment nous laver les mains, comment cuire nos légumes à l’eau, le Conseil fédéral entend nous dicter la quantité de viande que nous avons le droit de manger, si j’en crois les nouvelles du 5 septembre à 12h45 sur la RTS1. Et ne pensez pas que nous sommes brusquement retombés dans une économie de guerre, non ! il s’agit d’une part de notre santé (la santé justifie les habitudes de soumission acquises pendant la pandémie de covid-19), d’autre part de la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Moins de viande et une incitation des paysans à modifier drastiquement leur production

Cette dernière doit être profondément changée ce qui sera favorisé par des injonctions de produire moins de fourrage pour nourrir moins de bétail. Cette diminution sera encouragée par des subventionnements. D’ailleurs les terribles incendies et les inondations catastrophiques de cet été, toujours imputés au changement climatique, ont bien préparé le terrain. La peur, mère de la soumission, est soigneusement entretenue. Mais la lutte contre le CO2 ne suffit plus, d’autant qu’un nombre croissant de scientifiques se manifestent qui contestent le rôle déterminant de ce gaz.

 

Il est temps de partir en guerre contre un autre gaz à effet de serre : le méthane.

Par chance, ce sont les herbivores ruminants qui sont de gros producteurs de ce gaz ! On pourrait donc d’un seul coup, en mangeant beaucoup moins de viande au nom de sa santé, supprimer une partie du cheptel, donc une source de gaz, et transformer l’agriculture en améliorant le climat ! Donc le Conseil fédéral annonce des mesures contraignantes mais aussi financières et naturellement des interdictions. Délai idéal pour une forte diminution de la consommation individuelle de viande, soit du méthane : 2050 !

 

D’ici 2050, l’Etat aura peut-être le temps de réaliser qu’il s’est trompé une fois de plus et de changer son fusil d’épaule, comme c’est arrivé pour les voitures au diesel (vivement recommandées à une époque, maudites maintenant), pour les chauffages à l’électricité (recommandés, voire obligatoires, maintenant interdits et bientôt à détruire), pour les chauffages au gaz (recommandés en 2020/2021, déconseillés dès 2022, puis à nouveau recommandés et à nouveau interdits en 2023). Peut-être que l’Etat se rendra aussi compte de l’absurdité d’encourager, voire d’imposer la démolition systématique des chauffages à mazout, pour les remplacer par des pompes à chaleur ou/et des panneaux solaires. Que de déchets en perspectives et de besoins de terres rares consacrant de nouvelles dépendances de l’étranger ! Sans parler des dangers d’auto-inflammation et de graves pollutions par de nouveaux déchets.

 

Les modes créées par la lutte contre le dérèglement climatique et les menaces de procès contre les Etats accusés de « ne pas en faire assez » font des pouvoirs publics les otages des lobbies  des industries énergétiques, chacun garantissant d’assurer une diminution du CO2 sans trop se préoccuper des déchets voire des nouveaux besoins d’énergie qu’engendre son produit. « Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». La loi de Lavoisier devrait être un mantra accompagnant tout changement dans la production d’énergie et l’Etat devrait y réfléchir avant de subventionner des changements ou d’imposer des substitutions de produits.

Quant à chercher à régenter la production agricole au nom d’une moralisation des consommateurs, c’est une forme inquiétante de la dictature du « bien » officiel.

 

 

Guerre en Ukraine: le piège

Il ne fait aucun doute qu’en envahissant l’Ukraine, la Russie a violé le droit international public. Il ne fait aucun doute non plus que l’Ukraine a le droit de se défendre et de demander de l’aide donc d’en recevoir, mais…

Dès le début du conflit et de l’entrée de l’OTAN dans le conflit, les USA, par la bouche de M. Biden, ont déclaré qu’il fallait « écraser la Russie », ce qui n’a rien à voir avec « aider l’Ukraine » à chasser la Russie de son territoire ». M. Zelensky a, on le comprend, sauté sur l’occasion de déclarer la même chose que son ami, M. Biden. Et plusieurs Etats européens l’ont repris la bouche en cœur au nom des valeurs « démocratiques ».

Quand M. Macron a déclaré qu’il « ne fallait pas faire perdre la face à la Russie », il s’est fait violemment critiquer et traiter de « traitre ». Il avait pourtant parfaitement raison. La défense de l’Ukraine ne devait pas être « récupérée » par une volonté de destruction de la Russie. Hélas ! Le mal psychologique était fait.

 

« Ecraser la Russie » signifie l’attaquer sur son propre territoire donc déclencher la 3e guerre mondiale

Or précisément, attaquer la Russie sur son propre territoire, ce qui permettrait peut-être à l’Ukraine de l’emporter, c’est ce que, depuis le début du soutien à M. Zelensky, l’OTAN évite et interdit de faire, non seulement au moyen de forces humaines mais même au moyen du matériel militaire qu’il livre. La seule attaque tolérée sur territoire russe, ce sont les sanctions économiques dont les pays européens souffrent, en fin de compte, beaucoup plus que les Etats-Unis et peut-être autant que la Russie.

Cette retenue militaire de l’OTAN – indispensable pour éviter la 3e guerre mondiale – qui oblige à des contorsions dans l’escalade de la livraison d’armes sophistiquées impliquant une formation des hommes, parfois même sur place, retarde  l’efficacité notamment d’une aviation dont les spécialistes militaires disent clairement qu’elle serait indispensable à une véritable contre-offensive ukrainienne. Mais elle risquerait de déborder sur sol russe.

Et pendant ce temps, des milliers d’hommes meurent, l’Ukraine est bombardée, pilonnée, détruite, des pères, des mères, des enfants sont tués ou chassés de chez eux, des pays manquent de blé et de nourriture et les pays européens se regardent parfois en chiens de faïence.

La stupide déclaration de M. Biden paralyse la diplomatie ; ni l’OTAN, ni l’Union Européenne, ni l’Ukraine ne peuvent « perdre la face », si la Russie n’est pas « écrasée » et celle-ci ne pourrait l’être peut-être, que par une 3e guerre mondiale que personne ne veut. Comment sortir du piège ?