On ne met même plus un point d’interrogation à la fin du titre ci-dessus. Ce n’est plus une question c’est presque un constat. Clamer qu’on veut – et qu’on l’a déjà fait à bas bruit – envoyer des soldats européens en Ukraine, qu’il est admis de tirer des obus à longue portée américains et européens – pour autant qu’un Etat européen en ait – sur sol russe, c’est pratiquer un sport suicidaire.
A ce sport, qui s’y adonne ? Des chefs d’Etat en perdition ou déjà perdus (M. Biden) et des chefs d’Etat en grande difficulté de politique intérieure ( M. Macron, M. Scholz). Le premier des trois, surtout pour embêter son rival électoral gagnant et sans doute par incapacité de résister aux faucons et mauvais génies qui manient des ficelles de marionnette, les autres pour détourner l’attention de leur peuple des multiples problèmes domestiques.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les événements ont été conditionnés par les problèmes de politique intérieure (notamment électoraux) de l’Etat chef de l’OTAN et des deux Etats dominants de l’Union européenne, avec la bénédiction de Mme von der Leyen (elle aussi d’ailleurs en période électorale). Jamais ni l’Ukraine, ni l’Europe, ni l’Occident n’a été le moins du monde la préoccupation de ces chefs sourds aux avertissements de quelques historiens et/ou officiers de renseignements dont le grand tort était de ne pas partager le délire de ceux qui se considèrent comme « le Bien ».
Aucun des suicidaires ne s’est jamais réellement soucié des Ukrainiens non plus. Ceux-ci, courageux et patriotes, peut-être trompés par de « faux alliés aux chefs narcissiques », sont livrés en pâture et décimés en échange de promesses moyennement tenues d’armes à portée restreinte.
Et pendant ce temps, le massacre continue à Gaza, au Liban, en Syrie, au Golan, pour des raisons plus ou moins convaincantes mais toujours récupérées par les uns ou les autres au service de leur idéologie ou de leur lecture de l’histoire.
Les belligérants chrétiens, où qu’ils soient, avec ou sans patriarche, parviendront-ils à se souvenir de la trêve de Noël et peut-être à l’étendre – et durablement – dans tous les pays en guerre y compris en Israël et dans les pays voisins?
Noël n’est pas qu’une fête commerciale!