Après nous avoir dit comment nous doucher , comment nous laver les mains, comment cuire nos légumes à l’eau, le Conseil fédéral entend nous dicter la quantité de viande que nous avons le droit de manger, si j’en crois les nouvelles du 5 septembre à 12h45 sur la RTS1. Et ne pensez pas que nous sommes brusquement retombés dans une économie de guerre, non ! il s’agit d’une part de notre santé (la santé justifie les habitudes de soumission acquises pendant la pandémie de covid-19), d’autre part de la lutte contre le réchauffement climatique.
Moins de viande et une incitation des paysans à modifier drastiquement leur production
Cette dernière doit être profondément changée ce qui sera favorisé par des injonctions de produire moins de fourrage pour nourrir moins de bétail. Cette diminution sera encouragée par des subventionnements. D’ailleurs les terribles incendies et les inondations catastrophiques de cet été, toujours imputés au changement climatique, ont bien préparé le terrain. La peur, mère de la soumission, est soigneusement entretenue. Mais la lutte contre le CO2 ne suffit plus, d’autant qu’un nombre croissant de scientifiques se manifestent qui contestent le rôle déterminant de ce gaz.
Il est temps de partir en guerre contre un autre gaz à effet de serre : le méthane.
Par chance, ce sont les herbivores ruminants qui sont de gros producteurs de ce gaz ! On pourrait donc d’un seul coup, en mangeant beaucoup moins de viande au nom de sa santé, supprimer une partie du cheptel, donc une source de gaz, et transformer l’agriculture en améliorant le climat ! Donc le Conseil fédéral annonce des mesures contraignantes mais aussi financières et naturellement des interdictions. Délai idéal pour une forte diminution de la consommation individuelle de viande, soit du méthane : 2050 !
D’ici 2050, l’Etat aura peut-être le temps de réaliser qu’il s’est trompé une fois de plus et de changer son fusil d’épaule, comme c’est arrivé pour les voitures au diesel (vivement recommandées à une époque, maudites maintenant), pour les chauffages à l’électricité (recommandés, voire obligatoires, maintenant interdits et bientôt à détruire), pour les chauffages au gaz (recommandés en 2020/2021, déconseillés dès 2022, puis à nouveau recommandés et à nouveau interdits en 2023). Peut-être que l’Etat se rendra aussi compte de l’absurdité d’encourager, voire d’imposer la démolition systématique des chauffages à mazout, pour les remplacer par des pompes à chaleur ou/et des panneaux solaires. Que de déchets en perspectives et de besoins de terres rares consacrant de nouvelles dépendances de l’étranger ! Sans parler des dangers d’auto-inflammation et de graves pollutions par de nouveaux déchets.
Les modes créées par la lutte contre le dérèglement climatique et les menaces de procès contre les Etats accusés de « ne pas en faire assez » font des pouvoirs publics les otages des lobbies des industries énergétiques, chacun garantissant d’assurer une diminution du CO2 sans trop se préoccuper des déchets voire des nouveaux besoins d’énergie qu’engendre son produit. « Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». La loi de Lavoisier devrait être un mantra accompagnant tout changement dans la production d’énergie et l’Etat devrait y réfléchir avant de subventionner des changements ou d’imposer des substitutions de produits.
Quant à chercher à régenter la production agricole au nom d’une moralisation des consommateurs, c’est une forme inquiétante de la dictature du « bien » officiel.