Une initiative populaire fédérale très intéressante: stop au blackout

Une initiative populaire fédérale circule en ce moment pour la récolte des signatures ; elle mérite incontestablement un accueil positif.

Intitulée « Stop au blackout », elle veut assurer la sécurité et l’autonomie de l’approvisionnement électrique ainsi qu’une protection du climat grâce à de l’électricité propre.

Les mesures prises pour diminuer la production de carbone impliquent une fourniture croissante d’électricité, sans oublier le développement galopant de l’informatique. La préoccupation de l’initiative est parfaitement légitime

 

Un article constitutionnel (89) complété par deux alinéas nouveaux (5 et 6)

Le texte proposé est, pour une fois, fort court, (à la différence de beaucoup d’initiatives dont le texte à rallonge en fait des initiatives législative !). Il tient en quatre lignes :

« L’approvisionnement en électricité doit être garanti en tout temps.

    A cet effet, la Confédération attribue les responsabilités.

   La production de l’électricité respecte l’environnement et le climat. Toute forme de production  d’électricité respectueuse du climat est autorisée. »

 

Ces nouvelles dispositions ne ferment pas la porte à l’énergie nucléaire qui  est une des énergies les plus propres par rapport au respect du climat et dont des scientifiques cherchent à diminuer fortement les problèmes concernant les déchets. Certaines recherches  (chez nous aussi ), relatives notamment au thorium, sont d’ailleurs très avancées et intéressent les pays nordiques toujours à l’avant-garde dans ces domaines.

Il est aussi intelligent qu’utile de laisser la porte grande ouverte à cette source d’énergie  et l’on ne peut que souhaiter une rapide et efficace collecte de signatures de cette initiative. Le délai expire le 1er mars 2024.

Lausanne dépense des millions pour subventionner l’achat de vélos électriques

L’hebdomadaire « Lausanne-Cités » des 30-31 août 2023 nous informe (p. 5) qu’ « en dix ans, la Municipalité a alloué près de 3,5 millions de francs à la mobilité électrique. Un nouveau préavis sera présenté pour une nouvelle enveloppe ».

Les subventions sont versées pour l’achat d’un vélo électrique, d’un scooter électrique ou d’une batterie neuve. Ces subventions s’inscrivent dans le Plan climat de la Ville dont un des nombreux objectifs  est « le report modal de la voiture vers le vélo ».  Le journaliste précise d’ailleurs que « les demandes ne diminuent pas, ce qui veut dire que de plus en plus de monde passe au vélo  électrique, ce qui était le but de cette subvention, afin d’alléger d’autres modes de déplacement plus polluants ».

Il faut dire que Lausanne n’est vraiment pas la ville des deux roues par excellence s’ils n’ont pas de moteur !..

Est-ce vraiment logique de subventionner les vélos électriques et les batteries neuves, pour lutter contre la pollution, sachant que les batteries posent un vrai problèmes sur ce plan-là ? Je pourrais comprendre à la rigueur le subventionnement d’un simple vélo ou même d’un abonnement de bus. Mais ne serait-il pas plus juste de subventionner les chaussures des piétons qui, eux, ne polluent pas,  – sauf évidemment s’ils mangent de la viande ! –  mais sont devenus les souffre-douleurs des cyclistes, trottinettistes et autres adeptes d’une mobilité dite « douce » ?

 

La pompe à subventions

Le « plan climat » est une merveilleuse pompe à subventions dont les producteurs de vélos électriques, de scooters électriques et de batteries seraient bien fous de ne pas essayer de profiter en affûtant leur publicité ! Les subventions sont d’ailleurs un des gros problèmes de la prétendue « lutte contre le réchauffement » à tous les niveaux politiques, communal, cantonal ou fédéral. Où trouvera-t-on les fonds nécessaires ? Est-il sage de subventionner- ce qui contribue toujours à une surchauffe ! – sans avoir envisagé ni la faisabilité ni les conséquences – y compris humaines – de la destruction systématique d’installations existantes – souvent recommandées, voire exigées précédemment – de l’évacuation et du sort des déchets, de la quantité  des moyens techniques nécessaires, du temps de formation de la main d’œuvre compétente, etc, etc ? La peur entretenue par le rappel constant de catastrophes naturelles  est mauvaise conseillère – certains résultats désolants de la dernière pandémie en témoignent – mais elle assure à qui l’active chez autrui l’ivresse délicieuse du pouvoir accru encore par les largesses.

Trop c’est trop!

Après nous avoir dit comment nous doucher , comment nous laver les mains, comment cuire nos légumes à l’eau, le Conseil fédéral entend nous dicter la quantité de viande que nous avons le droit de manger, si j’en crois les nouvelles du 5 septembre à 12h45 sur la RTS1. Et ne pensez pas que nous sommes brusquement retombés dans une économie de guerre, non ! il s’agit d’une part de notre santé (la santé justifie les habitudes de soumission acquises pendant la pandémie de covid-19), d’autre part de la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Moins de viande et une incitation des paysans à modifier drastiquement leur production

Cette dernière doit être profondément changée ce qui sera favorisé par des injonctions de produire moins de fourrage pour nourrir moins de bétail. Cette diminution sera encouragée par des subventionnements. D’ailleurs les terribles incendies et les inondations catastrophiques de cet été, toujours imputés au changement climatique, ont bien préparé le terrain. La peur, mère de la soumission, est soigneusement entretenue. Mais la lutte contre le CO2 ne suffit plus, d’autant qu’un nombre croissant de scientifiques se manifestent qui contestent le rôle déterminant de ce gaz.

 

Il est temps de partir en guerre contre un autre gaz à effet de serre : le méthane.

Par chance, ce sont les herbivores ruminants qui sont de gros producteurs de ce gaz ! On pourrait donc d’un seul coup, en mangeant beaucoup moins de viande au nom de sa santé, supprimer une partie du cheptel, donc une source de gaz, et transformer l’agriculture en améliorant le climat ! Donc le Conseil fédéral annonce des mesures contraignantes mais aussi financières et naturellement des interdictions. Délai idéal pour une forte diminution de la consommation individuelle de viande, soit du méthane : 2050 !

 

D’ici 2050, l’Etat aura peut-être le temps de réaliser qu’il s’est trompé une fois de plus et de changer son fusil d’épaule, comme c’est arrivé pour les voitures au diesel (vivement recommandées à une époque, maudites maintenant), pour les chauffages à l’électricité (recommandés, voire obligatoires, maintenant interdits et bientôt à détruire), pour les chauffages au gaz (recommandés en 2020/2021, déconseillés dès 2022, puis à nouveau recommandés et à nouveau interdits en 2023). Peut-être que l’Etat se rendra aussi compte de l’absurdité d’encourager, voire d’imposer la démolition systématique des chauffages à mazout, pour les remplacer par des pompes à chaleur ou/et des panneaux solaires. Que de déchets en perspectives et de besoins de terres rares consacrant de nouvelles dépendances de l’étranger ! Sans parler des dangers d’auto-inflammation et de graves pollutions par de nouveaux déchets.

 

Les modes créées par la lutte contre le dérèglement climatique et les menaces de procès contre les Etats accusés de « ne pas en faire assez » font des pouvoirs publics les otages des lobbies  des industries énergétiques, chacun garantissant d’assurer une diminution du CO2 sans trop se préoccuper des déchets voire des nouveaux besoins d’énergie qu’engendre son produit. « Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». La loi de Lavoisier devrait être un mantra accompagnant tout changement dans la production d’énergie et l’Etat devrait y réfléchir avant de subventionner des changements ou d’imposer des substitutions de produits.

Quant à chercher à régenter la production agricole au nom d’une moralisation des consommateurs, c’est une forme inquiétante de la dictature du « bien » officiel.