Inquiétante réponse du Conseil fédéral à l’initiative sur la neutralité

L’administration fédérale vient de publier le communiqué du Conseil fédéral concernant l’initiative populaire fédérale intitulée « Sauvegarder la neutralité suisse » : il renonce à y opposer un contreprojet et invite simplement à la rejeter.

En soi, je pourrais me rallier à l’argument selon lequel une initiative concernant la politique étrangère ne doit pas figurer dans la constitution car cela risque de paralyser le Conseil fédéral quand il s’agit de prendre des décisions concernant les relations internationales de notre Pays, alors que ces relations doivent pouvoir être adaptées rapidement à des situations qui changent parfois brusquement.

Mais le communiqué comporte un passage sur les sanctions qui ne manque pas d’être très inquiétant. On peut lire en effet : « La Suisse ne pourrait plus reprendre les sanctions visant des Etats belligérants qui sont décrétées en dehors du cadre de l’ONU. Les sanctions sont aujourd’hui un levier important dont disposent les Etats pour réagir aux violations du droit international. Le Conseil fédéral estime notamment que s’associer à des sanctions largement approuvées sur le plan international sert les intérêts de la Suisse car ces mesures visent à maintenir un ordre international pacifique et équitable ».

 

Le passage cité ci-dessus comporte  quatre affirmations inquiétantes pour ne pas dire « erronées ».

 

  • La Suisse ne peut pas « reprendre les sanctions ». Elle doit en revanche chercher quelles mesures prendre pour ne pas profiter des sanctions ou risquer de favoriser un Etat ou un autre. La formulation du communiqué comporte la même maladresse que celle réalisée au début de la guerre en Ukraine. La Suisse ne devait pas dire alors qu’elle « reprenait » les sanctions mais que, pour éviter de profiter de ces dernières ou de favoriser un Etat ou un autre, elle décidait d’appliquer telle ou telle mesure. La manière de communiquer est fondamentale et maintes voix avaient déploré le manque de diplomatie et la mauvaise communication du Conseil  fédéral, défauts qui ont fait la joie de tous les Etats qui détestent notre neutralité.
  • Les sanctions ne sont  ni « un levier important », ni « une manière de réagir à une violation du droit international ». C’est en fait une manière de faire souffrir la population civile du pays sanctionné dans l’espoir qu’elle se soulèvera contre les responsables politiques et les contraindra à changer de politique, voire à démissionner. Par les sanctions, les Etats prennent en otage la population civile de l’Etat sanctionné. Ces sanctions sont en général politiquement inutiles et finissent par nuire aux populations des Etats qui les ont décrétées dans la mesure évidemment où ces Etats ne trichent pas dans leur manière d’appliquer les sanctions.
  • Que peut bien signifier « sanctions largement approuvées sur le plan international » ? Suffit-il qu’elles soient « approuvées » ou doivent-elles être « appliquées » ? On ne sait souvent pas très bien qui les applique ni comment. Et que signifie « largement » approuvées ? Combien de pays « approuvent » les sanctions prises contre la Russie ?
  • Quant à affirmer que « ces mesures visent à maintenir un ordre international pacifique et équitable », c’est une contradiction évidente par rapport à la réalité. Les sanctions contre la Russie par exemple n’ont strictement aucun effet « pacifique » et ne maintiennent aucun ordre international.

 

Il serait bon que le Parlement, quand il débattra du sujet, profite de mettre les point sur les i et élabore peut-être un contre-projet nuancé, attirant l’attention sur l’importance de la neutralité en politique intérieure suisse aussi, et notamment de la neutralité armée. Il serait très grave qu’un rejet éventuel pur et simple, en votation, de l’initiative puisse être interprété comme une acceptation de la philosophie erronée énoncée dans le communiqué du Conseil fédéral et comme une réduction de la neutralité à sa seule dimension internationale.

 

CPI: condamner un chef d’Etat en fonction?

La CPI vient de lancer un mandat d’arrêt contre M. Netanyahou pour crime contre l’humanité. A quoi cela peut-il servir ?

Si cela oblige  tout Etat reconnaissant la juridiction de cette Cour internationale à arrêter M. Netanyahou sur son territoire pendant son mandat politique, c’est évidemment totalement absurde:  cela équivaudrait à empêcher ces Etats d’accueillir jamais des pourparlers de paix crédibles. En effet, aucune démarche de paix sérieuse ne peut avoir lieu sans invitation de tous les protagonistes – or on voit mal un participant se rendre dans un Etat où il sait qu’il sera immédiatement arrêté!!! – mais d’autre part, si un Etat signataire du CPI refuse d’exécuter la condamnation, il viole un Traité.

Certes, la Suisse, à cause de sa neutralité, ne peut pas exécuter la condamnation du CPI contre un chef d’Etat en fonction. Ce serait d’ailleurs dénier aux citoyens qui l’ont élu le droit de choisir leur chef politique. Or si ce chef d’Etat, si insupportable et antipathique puisse-t-il être, a été élu démocratiquement dans son pays, on ne voit pas de quel droit un Etat étranger pourrait désavouer officiellement les électeurs de cet Etat. Le problème est d’ailleurs le même en ce qui concerne le mandat contre M. Poutine, même si les élections en Russie ne sont guère démocratiques, parce que ce chef d’Etat est le seul qui peut représenter et engager son pays.

Entendons-nous bien ! La question ici n’est pas celle du bien-fondé ou non de la condamnation pour crime de guerre et crime contre l’humanité, il s’agit de poser deux questions ?

  • A quoi sert un mandat d’arrêt contre un chef d’Etat en fonction si cela exclut toute chance pour les Etats respectueux de la juridiction de la CPI de contribuer valablement à la paix ?
  • A-t-on le droit de décider d’arrêter dans un pays un chef d’Etat élu – parfois même démocratiquement – dans un autre Etat ? L’élection n’est pas la garantie de la qualité d’un élu, mais si chacun se mêle de décider du bien-fondé ou non d’une élection dans un autre Etat, quand il s’agit de relations internationales, il n’y a plus de relations internationales possibles.

Il va de soi que ces réflexions ne valent que pour un chef d’Etat en fonction. Sitôt son mandat terminé, son immunité disparaît.

Le prix de l campagne électorale américaine

 

Selon la RTS de 12h45, ce 18 novembre, M. Biden aurait autorisé M. Zelensky à utiliser des armes de longue portée contre la Russie.

C’est irresponsable !

Certes, en livrant des armes à M. Zelensky , les USA et les pays européens permettaient à ce dernier de tenir tête à la Russie pendant quelques années, ce qui aurait été impossible sans cette aide, mais en lui interdisant d’utiliser les armes otaniennes à longue portée contre la même Russie, M. Biden condamnait M. Zelensky à perdre la guerre au prix d’ailleurs, pour tous les belligérants sur le terrain, de pertes humaines abominables. M. Biden évitait ainsi quand même au moins l’apparence d’une guerre occidentale contre la Russie donc les risques d’une escalade mondiale. Mais maintenant qu’il est en fin de pouvoir, ses conseillers sans scrupule – ceux sans doute déjà qui avaient suggéré, par l’intermédiaire de M. Boris Johnson au tout début de l’invasion russe, d’interdire à M. Zelensky de signer l’accord de paix prévu avec la Russie, sous la promesse d’une aide « indéfectible » – ses conseillers sans scrupule le poussent à empêcher M. Trump de mettre éventuellement fin à cette guerre horrible par peur qu’il n’en tire gloire.

N’importe quoi, à n’importe quel prix, pourvu que son rival ne risque pas d’avoir un point positif à son bilan !

Et que vont dire et faire les pays européens ? Se montrer de bons petits suiveurs ignares et inconscients donc va-t-en guerre, comme  jusqu’à présent, Mme von der Leyen en tête ? Et M. Zelensky ? Il sait que, jusqu’à présent toujours, malgré le courage de ses maigres troupes et les livraisons d’armes, il a perdu la guerre. Mais va-t-il prendre le risque d’un sursaut meurtrier à cause de la décision de M. Biden ?

La Suisse, mon pays, malheureusement gangrenée par la peur du qu’en dira-t-on européen et américano-britannique, ne pourra que regarder passer les balles, inutile sur le plan international.

L’ignorance de l’histoire dont souffre un certain monde politique occidental sera-t-elle la cause d’un terrible malheur ? La violation de toutes les règles de la diplomatie s’achèvera-t-elle en une boucherie ?

Quoi qu’il en soit, c’est l’Europe qui finira par payer le prix de la campagne électorale américaine et de l’échec de M. Biden.

Le renvoi de l’ascenseur

Le grand cirque payant américain préélectoral va bientôt s’achever. Il semble qu’il a, cette année, coûté plus de milliards encore que d’habitude et que chacun des deux candidats a récolté plus de dons que jamais, en tous les cas largement plus qu’un milliard chacun.

Certains donateurs, dans un camp comme dans l’autre, sont extrêmement généreux en millions de dollars. C’est magnifique, mais il y a fort à parier qu’ils attendent un « retour sur investissement » au cas où leur « poulain » serait élu. Dès lors, le jeu c’est de deviner qui sera/seront  le/la /les bénéficiaire/s des retours d’ascenseur dus par le président ou la présidente.

Il se peut que les industries d’armements et celles qui exploitent les ressources nationales de gaz aient eu spécialement l’oreille de M. Biden depuis 2020 et espèrent conserver celle de Mme Harris, ce qui, évidemment, serait peu favorable à la fin des guerres soutenues  techniquement par l’Amérique, voire des sanctions exigées par elle de ses « alliés ».

Difficile toutefois de deviner qui bénéficierait de l’écoute bienveillante de Mme Harris si elle est élue. En revanche, on peut presque parier que M. Musk ne sera pas ignoré au cas où M. Trump sortirait des urnes ! Serait-ce là le secret de son engagement si total en faveur du candidat républicain ?

Assistera-t-on alors à une montée en puissance de Musk ce qui pourrait être un sérieux obstacle au développement chinois dans le domaine du numérique et de l’IA ; voilà qui ne saurait déplaire à l’Oncle Sam mais ne garantirait pas une protection particulière de la liberté ni de l’indépendance des Européens.

Quand une campagne électorale devient avant tout une préoccupation financière, le gagnant est un débiteur aux mains liées.

 

Réponse d’un pays neutre à Washington

Si j’en crois la grande presse (Le Temps du 15.10.24, p. 11) – et je n’ai pas de raison de ne pas la croire – Washington reprocherait à la Suisse de ne pas geler suffisamment d’avoirs russes.

C’est peut-être l’occasion rêvée, pour notre pays, d’être enfin clair sur sa position de neutre.

La communication avait été très mauvaise au moment de la prise des sanctions en 2022, le Conseil fédéral n’ayant pas clairement précisé qu’en tant que pays neutre, la Suisse cherchait les mesures adéquates pour ne pas risquer de tirer avantage des sanctions prises contre la Russie – donc contre la population civile – par les pays de l’Union européenne sur ordre de Washington.

Vu le ratage de la communication, les pays occidentaux – dont Washington – avaient crié « Victoire », croyant à la fin de la neutralité. Washington s’arroge alors le droit de surveiller la manière dont la Suisse applique les sanctions et de nous tancer.

C’est donc maintenant l’occasion rêvée pour le Conseil fédéral de répondre qu’en tant que pays neutre, la Suisse applique les sanctions en fonction de son appréciation propre par rapport à toutes les Parties concernées par le conflit  et en outre qu’en sa qualité de pays des droits de l’Homme, elle respecte le droit de propriété et n’exproprie pas un propriétaire sans une procédure judiciaire préalable en bonne et due forme.

A bon entendeur, salut !

Et si on écoutait nos diplomates à la retraite

L’année 2024 voit la publication de deux livres dus à la plume de diplomates suisses à la retraite. L’un, en français, chez Slatkine, intitulé « Une vie au service de mon pays » de M. Georges Martin, l’autre, aux éditions des Syrtes, traduit de l’allemand (l’édition originale a paru en 2023), de M. Paul Widmer et intitulé «L’identité suisse au défi ».

Ces deux ouvrages méritent d’être lus car les auteurs savent de quoi ils parlent. Ils ont été sur le terrain, ils ont mesuré l’importance de la connaissance de l’histoire, ils ont servi leur pays avec intelligence et dévouement et osent être à la fois critiques mais profondément patriotes et loyaux.

Le premier ouvrage, également autobiographique, de 382 pages,  a été largement présenté à l’occasion de l’émission des Beaux Parleurs de la RTS, du 19 février 2024, où l’auteur était l’invité. Je l’avais « dévoré » pour l’émission.

Je vais m’arrêter sur le second, moins épais (152 pages), tout aussi passionnant.

 

« L’identité suisse au défi » est sorti le 4 octobre. On n’en a pas encore beaucoup parlé et notamment peut-être parce qu’il est traduit de l’allemand et dû à un auteur suisse-allemand. Il existe toujours hélas ! ici, un préjugé négatif à l’égard du patriotisme d’Outre-Sarine.

L’ouvrage n’est pas autobiographique, c’est une réflexion  fondée sur l’histoire, car ainsi que l’écrit l’auteur (p. 14), « Mon approche fondée sur l’histoire repose sur la conviction que celle-ci est riche d’enseignements, moins, à vrai dire, sur la manière de procéder que sur les écueils à éviter : une situation présente n’est en effet jamais identique à une situation historique. Si l’avenir peut se décliner en de multiples variantes, le passé, lui, est clos. On peut donc y étudier la relation de cause à effet. On peut y expliquer succès et échecs. L’expérience de l’histoire ne fournit pas de recette miracle pour l’avenir, mais elle nous aide à éviter les erreurs du passé. L’histoire ne se répète pas ; elle bégaie cependant. »

C’est donc toujours sous l’éclairage de l’histoire que l’auteur va, comme il l’écrit (p. 14 encore), « propose[r]…quelques réflexions sur la Suisse en tant que modèle, en tant que nom,  en tant que concept, nation, Etat – réflexions que viendront compléter quelques observations sur la neutralité. Cela peut sembler abstrait, mais c’est loin d’être le cas. Pour moi, il s’agit moins de définitions que d’exemples concrets tirés de l’histoire et du présent. Je remonte parfois à un  passé plus lointain pour éclairer le présent ».

 

Dans ce monde actuel déchiré par les guerres où les responsables politiques semblent parfois oublier qu’il y a eu un passé avant eux, la lecture de ces deux ouvrages remet magnifiquement en place les pièces du puzzle du présent.

 

 

 

 

Confusion

Citant « une source militaire française », le journal Le Temps du vendredi 4 octobre (p.7) met en rouge bien visible le texte suivant :« L’objectif des Russes n’est pas de conquérir du territoire mais de détruire l’ennemi. C’est l’anéantissement par fragmentation ».

Cette citation accompagne la chute de la ville minière de Vouhledar dans la région de Donetsk où il restait apparemment 107 civils – il n’est écrit nulle part que les 14.893 autres habitants ont été tués  (évidemment que ce serait atroce), l’article précise juste que la ville comptait « 15’000 habitants avant la guerre, massivement bombardée depuis le début de celle-ci ». Tout laisse à penser que la majorité des habitants a fui. C’est évidemment terrible et n’excuse nullement l’attaque de l’Ukraine par la Russie, mais on ne peut conclure de cela une volonté de « détruire  l’ennemi ». C’est plutôt révélateur d’une volonté de conquérir un territoire (éventuellement pour avoir le plus de « monnaie d’échange » au moment des possibles tractations en vue de la paix). M. Zelensky a procédé de la même manière en occupant une parcelle de territoire russe, ce qui est au demeurant parfaitement dans une logique de guerre « classique ».

 

Confondre M. Poutine avec M. Netanyahou ?

A vrai dire, on peut se demander si la « source militaire française » citée n’a pas confondu M. Poutine avec M. Netanyahou. Parce que ce dernier est bien en train d’essayer de « détruire l’ennemi », où qu’il se trouve. M. Netanyahou ne revendique pas le territoire du Liban, ni celui de l’Iran, il veut simplement détruire l’ennemi où qu’il se trouve, au risque de tuer des milliers de civils de mettre le feu à toute une région et en outre de sacrifier les derniers otages encore vivants. Pour sauver sa tête autant que venger l’horreur du 7 octobre et laver dans le sang la défaillance de ses services de sécurité, il doit détruire physiquement l’ennemi. Il n’y parviendra pas parce que cet ennemi vit d’une idéologie et qu’on ne tue pas une idéologie : on fortifie seulement la vengeance et la haine au prix de millions de morts et de blessés et on anéantit des lieux de vie.

 

Retourner la réalité pour cacher la vérité

La phrase citée dans le Temps n’est-elle pas en fait l’expression du but poursuivi par les pays de l’Union européenne et par les USA dans leur soutien à M.  Zelensky ? L’intérêt de ces Etats – qui, à travers l’OTAN, soutiennent un Etat non-membre de l’OTAN – n’est pas d’annexer l’Ukraine, mais, ainsi que M. Biden l’a déclaré dès le début    « d’anéantir la Russie ». « Détruire l’ennemi ». Les  USA et les pays des l’UE ont transformé une guerre – illégale, certes, mais « classique » – en une guerre de religion (le Bien contre le Mal). Et maintenant une « source militaire française » voudrait faire croire que c’est la Russie qui a changé la nature de sa guerre de conquête territoriale en une guerre de destruction massive de l’ennemi. Est-ce ignorance ou mauvaise foi pour compromettre tout effort de  paix et sauver la face?

 

Quelques questions encore sans réponses

Quelques questions encore sans réponses

  • Si Israël était la Russie, comment qualifierait-on son entrée au Liban ?
  • Et comment qualifierait-on ce que M. Netanyahou qualifie, lui, d’acte préventif ?
  • Qu’écrirait-on alors au sujet de la destruction de la Palestine, des frappes des civils palestiniens et du coup d’éclat des bipeurs ?
  • S’il n’y avait pas de rapport du GIEC, chercherait-on éventuellement l’influence que pourraient avoir les tonnes de bombes, d’obus etc.., utilisées ces trois dernières années en Ukraine et cette dernière année au Moyen-Orient sur la météo ? Voire sur la pollution de l’air ?
  • Si les pays du Golfe n’étaient pas des pays pétroliers, chercherait-on l’influence que peuvent avoir sur le climat ou la météo leurs tentatives de forcer les nuages à déverser de la pluie ?
  • Si Mme von der Leyen n’avait pas été réélue à la tête de la Commission européenne, aurait-elle perdu toute immunité et serait-elle maintenant en plein procès pour utilisation abusive de l’argent de L’UE et autres malversations ?
  • Quelles mesures la Confédération et les cantons ont-ils prises pour que toutes les personnes vaccinées contre le covid (avec ARN messager) soient d’une part informées des risques liés à la nature encore très peu connue du produit et d’autre part scrupuleusement suivies afin de détecter toute suite suspecte ?
  • Quand est-ce que le Parlement tirera au clair la base légale et le cahier des charges précis de la Task Force ? Le rapport dont il s’est contenté est d’une indigence effrayante.
  • A-t-on prévu de faire une évaluation des dégâts causés auprès des jeunes par les mesures de confinement, de privation de contacts humains, de sanction pour non-vaccination etc… prises pendant la pandémie ?
  • Quelles mesures sont envisagées pour qu’une nouvelle pandémie éventuelle ne soit pas aggravée humainement à cause de la nécessité « d’éviter la surcharge des hôpitaux ? ».
  • Quelle est la valeur totale des vaccins qui ont dû être jetés ?
  • Y a-t-il une évaluation globale de toutes les dépenses liées exclusivement aux mesures de toutes catégories qui ont été prises pendant la pandémie sur le plan fédéral (la même question devrait  être posée dans chaque canton) ?

De l’immodestie irresponsable de certains climatologues ?

 

De la modestie des météorologues

En suivant jour après jour les prévisions du temps, je suis émerveillée de la modestie des météorologues : ils avouent qu’à deux jours près ils ne sont pas encore tout à fait sûrs du temps qu’il fera dans notre petit pays. Et souvent, quand un phénomène météorologique se produit – on pense par exemple à l’ouragan de la Chaux-de-Fonds  de l’année 2023 -, interrogé par le journaliste de service sur le rôle du changement climatique en rapport avec un tel phénomène – le météorologue répond qu’il est possible que cela devienne plus fréquent, mais que de tels phénomènes ont toujours existé. Le météorologue sait qu’il ne maîtrise pas la nature même s’il essaie d’en prévoir les sautes d’humeur afin d’en informer les intéressés et de leur permettre éventuellement de prendre les mesures adéquates nécessaires au moment du « choc ».

Rien de semblable chez les climatologues

Eux, ils savent que la température moyenne terrestre sera de tant de degrés plus élevée en 2050 sauf si on diminue de tant de pourcents les émissions de CO2, seule vraie cause du changement climatique actuel. « Le débat est clos » selon leurs propres dires. Croyez, Fidèles !

Afin d’obtenir le résultat escompté en matière d’émissions de CO2, il s’agit de changer radicalement et rapidement le mode de vie, les sources d’énergie, les méthodes de constructions, la nourriture, etc… et si on ne se dépêche pas, ce sera la catastrophe.

Menacer la santé psychique des jeunes

Pour hâter l’obéissance des Etats et la pression des peuples sur leurs autorités, il s’agit de faire peur, très peur, au risque de provoquer de véritables psychoses chez les jeunes. Les psychiatres s’inquiètent d’ailleurs. Selon M, Philippe Conus, chef du service de psychiatrie générale du CHUV, interviewé par la RTS, le 27 juillet 2023, on constate quelque 4% de suicides de plus. L’éco-anxiété est un mal répandu chez les jeunes et nuit à leur santé psychique.

Or la santé psychique est un des ciments de la société.

Faudrait-il faire moins peur ?

Non, il n’est pas mauvais de faire peur, répondait le psychiatre, car cela permet de proposer aux jeunes de devenir actifs et d’alerter les décideurs. Ils doivent exercer une pression.

L’OMS à la rescousse ?

Les milieux de la santé ont remis une pétition à l’OMS attirant son attention sur les conséquences psychiatriques de l’éco-anxiété, notamment sur les jeunes et ce, afin que l’OMS fasse à son tour pression sur les Etats pour qu’ils accélèrent leur politique écologique.

Conclusion

La récupération politique du changement climatique est un mouvement extrêmement dangereux et de plus en plus puissant qui cherche à domestiquer les esprits par la peur et la violence, éventuellement en provoquant et accentuant le malaise psychiatrique de la jeune génération. Ce sont des méthodes totalitaires qui empêchent de réfléchir intelligemment

Réduits au rôle d’esclaves consommateurs/publicitaires surveillés

Intelligence artificielle, numérisation, ces techniques remarquables qui nous fascinent sont utilisées pour nous réduire peu à peu au rôle d’esclaves consommateurs/publicitaires surveillés.

Des Esclaves

La technique nous dicte ce qu’il faut faire et d’ailleurs l’opère souvent sans nous interpeller : pensons à toutes ces mises à jour dont on nous félicite alors que nous ignorions qu’elles étaient opérées, avec  généralement pour effet de nous compliquer un peu la vie parce que les nouveautés introduites par ces mises à jour impliquent une manipulation nouvelle ou différente – dont on ne nous avertit pas –  avant que nous puissions accéder à une fonction ou un dossier habituels.

Il n’est bientôt plus un site officiel auquel on puisse avoir accès – parfois d’ailleurs sur ordre d’une autorité ! – sans devoir déchiffrer les instructions relatives aux cookies qui permettront « de mieux vous manger, mon enfant ! »

J’ai même appris l’autre jour par une amie que certaines toilettes publiques  – dans la gare de Montreux, par exemple – ne sont accessibles qu’au moyen d’un smartphone. Pas de smartphone: des langes!

Des esclaves consommateurs/publicitaires

J’enchaîne sur la phrase précédente : peu à peu maints services habituels ne seront plus utilisables sans l’acquisition préalable d’un nouvel appareil  numérique ; billets et horaires CFF, billets de théâtre, de cinéma, de concert, parkings, services bancaires, postaux, sans parler de cette publicité exaspérante – automatique et imposée au bas de certains courriels : « envoyé avec mon smartphone ou avec  etc… ». De vous à moi, cela m’est totalement indifférent qu’un courriel soit envoyé depuis un appareil ou un autre, pourvu qu’il me parvienne ! Les propriétaires desdits appareils sont devenus des esclaves consommateurs/ publicitaires, en général sans qu’on leur ait demandé leur autorisation donc sans qu’ils puissent le moins du monde s’y opposer et  les utilisateurs des services sont soumis à l’avalanche de publicité vomie par des cookies « choisis spécialement pour chaque utilisateur ! ». Les transmetteurs de ces cookies reçoivent-ils un pourcentage sur les ventes des appareils qu’ils vantent ?

Des êtres surveillés

Toutes les données personnelles collectées par les nombreux « services » auxquels on ne peut recourir sans le truchement d’appareils numériques obligatoires permettent une surveillance constante des titulaires desdites données. Certes, cette surveillance est parfois inutile car dénuée d’intérêt pour le titulaire des données collectées. Mais qui niera l’intérêt de la connaissance des numéros de plaque d’immatriculation des utilisateurs de parkings en tout genre ? L’intérêt de la connaissance d’un dossier médical du patient ? On se souvient de la surveillance exercée pendant la pandémie, concernant le respect des quarantaines ou des confinements imposés. On devine à l’avenir la surveillance des personnes « fragiles » de retour chez elles après une hospitalisation, « pour leur plus grand bien », naturellement, car la surveillance est toujours justifiée par une protection bienveillante !

Il n’est pour ainsi dire pas un jour où la presse ne signale que tel service public ou telle entreprise a été la victime d’un hacker aux dépens très souvent des données personnelles de ses utilisateurs « forcés » car on vit actuellement un véritable harcèlement public en faveur du développement de l’IA dans les écoles, du dossier électronique du patient, des paiements par carte de crédit, de la surveillance des rues, places publiques, cours d’école par vidéo, etc… Tout cela naturellement « pour notre sécurité ».

Quand trouvera-t-on le moyen d’utiliser cette technique géniale sans devoir en accepter béatement cette tutelle invalidante au profit de ceux qui, autrefois, fournissaient aimablement des services?