Si j’en crois la grande presse (Le Temps du 15.10.24, p. 11) – et je n’ai pas de raison de ne pas la croire – Washington reprocherait à la Suisse de ne pas geler suffisamment d’avoirs russes.
C’est peut-être l’occasion rêvée, pour notre pays, d’être enfin clair sur sa position de neutre.
La communication avait été très mauvaise au moment de la prise des sanctions en 2022, le Conseil fédéral n’ayant pas clairement précisé qu’en tant que pays neutre, la Suisse cherchait les mesures adéquates pour ne pas risquer de tirer avantage des sanctions prises contre la Russie – donc contre la population civile – par les pays de l’Union européenne sur ordre de Washington.
Vu le ratage de la communication, les pays occidentaux – dont Washington – avaient crié « Victoire », croyant à la fin de la neutralité. Washington s’arroge alors le droit de surveiller la manière dont la Suisse applique les sanctions et de nous tancer.
C’est donc maintenant l’occasion rêvée pour le Conseil fédéral de répondre qu’en tant que pays neutre, la Suisse applique les sanctions en fonction de son appréciation propre par rapport à toutes les Parties concernées par le conflit et en outre qu’en sa qualité de pays des droits de l’Homme, elle respecte le droit de propriété et n’exproprie pas un propriétaire sans une procédure judiciaire préalable en bonne et due forme.
A bon entendeur, salut !