A propos du « message » de la cérémonie d’ouverture des JO

Je n’ai pas regardé la cérémonie d’ouverture des JO et pour plusieurs raisons dont le fait que cela me passionne très peu et que je suis irritée par ces manifestations à la gloire du « souverain » du pays hôte, quel que soit le régime politique dudit pays.

D’ailleurs il semble bien que cette fois plus que jamais, la gloire de l’ouverture devait rejaillir sur le chef du pays hôte et non pas sur les athlètes réduits à défiler sur des bateaux en agitant de petits drapeaux ; il ne fallait pas qu’on  oublie que le sport sert d’abord à la gloire politique et accessoirement seulement à celle des athlètes.

Or le débat fait rage au sujet du « message colporté » par la récente cérémonie et appelle certaines réflexions indépendamment précisément du spectacle lui-même car une fois de plus le message –  s’il y en avait un – devait passer par les sens et non par la réflexion. Nous ne vivons plus une culture de la réflexion, mais une culture du ressenti, de la chair de poule et du « grand frisson » (si possible sexuel !)

Le Christianisme a-t-il été la cible – de manière perverse – de cette cérémonie ? Ou les valeurs occidentales ? Ou les spectateurs attachés  à l’un ou aux autres ? Si c’est le cas, c’est évidemment très lâche, car les spectateurs sur place ne peuvent pas échapper au spectacle. Les spectateurs TV, eux, peuvent tourner le bouton; toutefois, comme lorsqu’on assiste à un  mauvais film, on reste dans la salle en espérant que la suite sera mieux ou bien pour voir « jusqu’où cela ira ». Mais je n’ai pas de réponse directe à la question puisque je n’ai pas suivi le spectacle. Je raisonne donc « à froid ».

L’avantage du christianisme c’est qu’il professe une foi en un Dieu que les hommes ont déjà essayé de tuer, mais qui est ressuscité. Ce n’est évidemment pas une raison pour se réjouir que d’aucuns se moquent de Lui ni pour approuver qu’ils croient pouvoir Le tuer à nouveau. Mais cela permet aux chrétiens d’être beaucoup  plus tolérants que d’autres croyants, car leur Dieu ne « risque rien » ; Il ne leur demande donc pas de faire la guerre pour Le défendre, mais seulement d’être fidèles quoi qu’il en coûte  et de persévérer envers et contre tout (et tous) dans la transmission d’un message de vie, d’espérance et de paix même dans une civilisation en plein déclin et sous les moqueries. C’est un sacré défi.

 

Vaccin covid: un espoir de vérité? Un sujet explosif en rapport avec le coût de la santé

« Quand la pharma veut que tout aille plus vite, au détriment des patients »

Ce gros titre en p. 6 du Temps du 17 juillet dernier annonçait à juste titre un article passionnant, certes en rapport principalement avec une procédure utilisée en oncologie, mais qui dépeint mot pour mot ce que nous avons vécu avec le fameux vaccin anti-covid pendant la pandémie et qui nous accompagne  maintenant encore. Comme le précise la journaliste auteure de l’article, « utilisée principalement en oncologie, cette procédure a néanmoins des conséquences délétères ».

Chaque  mot de cet article est une perle. Le système consiste à mettre des médicaments sur le marché  « sans que leurs bénéfices ou leurs risques soient totalement connus ». L’essai randomisé est laissé de côté. Les agences de règlementation des médicaments et de mise sur le marché (en Suisse, Swissmedic) accordent des autorisations malgré des preuves d‘efficacité insuffisantes. Les lobbyistes de l’industrie s’en donnent à cœur joie. Les pharmas peuvent fixer les prix, les assurances devront casquer.

Cet article explique  – en relation certes, répétons-le, exclusivement avec des remèdes oncologiques – tout le mécanisme que l’on a, pendant la pandémie, reproché à des « complotistes » de dénoncer au sujet du vaccin anti covid, y compris des silences scientifiques ou des « pertes de résultats ». On lit en effet dans l’article qu’un ancien membre de la Commission fédérale des Médicaments, professeur honoraire au service de pharmacologie clinique du CHUV se rappelle « des cas regrettables, où la commission avait été d’accord de rembourser un médicament pour deux ans afin de pouvoir l’évaluer à l’aune de résultats définitifs. Ceux-ci ne sont jamais parvenus, probablement « perdus » en raison de résultats non conformes aux attentes des fabricants. Il y a clairement des situations où l’industrie pharmaceutique vend des promesses puis s’efforce de noyer le poisson » (sic).

L’erreur est humaine. On n’a rien sans rien et la recherche pharmacologique a permis et permet des guérisons magnifiques, mais l’article du Temps dénonce très clairement la dérive actuelle liée souvent à des intérêts exclusivement financiers tant du côté des pharmas que de celui des milieux scientifiques dont la crédibilité académique est trop  liée à l’importance des laboratoires et du paraître.

Au moment où le monde politique s’inquiète à juste titre du « coût de la santé », c’est l’occasion ou jamais de crever enfin l’abcès du vaccin covid, de déchirer le voile qui cache les sommes engagées par notre OFSP (pour ne pas mentionner, à l’Union européenne, le scandale von der Leyen), celles promises à certains laboratoires académiques en échange de l’interdiction – sans aucune preuve – par exemple de l’hydroxychloroquine, de la mise à l’index, voire de la condamnation pénale ou administratives des médecins ou des scientifiques qui voulaient soigner leurs patients et non pas les laisser souffrir jusqu’à l’hospitalisation, des sanctions frappant les travailleurs qui ne voulaient pas se faire vacciner alors que l’on connaissait l’inutilité  sinon l’éventuelle nocivité du vaccin. Il serait temps aussi de prendre au sérieux les terribles effets secondaires qu’une pudeur mal placée empêche de qualifier comme tels, vu que les pharmas ont obtenu d’être déchargées de toute responsabilité puisque les Etats autorisaient une mise sur le marché anticipée.

Les contrats passés avec les pharmas ont été publiés dans plusieurs « journaux indépendants »  tel  « L’Impertinent » d’Amèle Debey. Ils précisaient que la mise sur le marché des médicaments avant la fin des essais était subordonnée à l’inexistence d’un remède susceptible de soigner la covid. Cette clause devrait mettre la puce à l’oreille aux politiciens même les moins futés.

Seule la clarté restaurera la confiance et la confiance est une condition essentielle de la démocratie.

Négocier avec le diable (bis)

Dans un  blog du 24 février dernier, j’avais, sous le titre de son ouvrage « Négocier avec le diable », rapporté quelques propos de M. Pierre Hazan, médiateur dans les conflits armés.

Au moment où des vierges effarouchées reprochent à M. Orban de tenter de parler de paix  avec M. Poutine, peut-être serait-il nécessaire de rappeler certains passages de l’ouvrage dont la RTS avait d’ailleurs rendu compte dans son émission Géopolitis du 14 janvier dernier.

En p. 15, M. Hazan écrit : « La recherche de la paix avait désormais pris le pas sur la recherche de la justice. J’abandonnais l’éthique de conviction et la dénonciation des criminels de guerre pour l’éthique de responsabilité ».

 

Une éthique de responsabilité

Le mot est lâché : responsabilité pour les milliers de morts et de blessés dans les deux camps, pour les affreux dommages civils et matériels, du côté ukrainien plus, évidemment, que du côté russe vu l’interdiction (indispensable pour éviter l’escalade de la guerre) d’utiliser les armes otaniennes contre la Russie, mais dommages économiques du côté russe aussi, à cause des sanctions, et du côté occidental, à cause des mêmes sanctions – dont on sait qu’elles atteignent rarement le but visé chez l’ennemi et nuisent plus aux civils qui n’y peuvent rien qu’aux chefs d’Etat dont les actes en sont la cause.

Et M Hazan de  poursuivre en p. 17 -18 : « Cette éthique de la  responsabilité n’est pas sans risque pour les médiateurs….. Décider du moindre mal dans le feu de l’action n’a rien d’évident…. Selon l’éclairage, la même action peut être interprétée comme une démarche salvatrice qui a préservé des milliers de vies ou comme un acte criminel passible de poursuites pénales ».

 

M. Orban cherche-t-il à être un médiateur?

Je ne sais pas quel statut il s’attribue, mais du moment que M. Zelensky avait interdit à la Suisse d’inviter M. Poutine aux pourparlers du Bürgenstock et qu’aucune paix ne peut être négociée ni conclue honnêtement en l’absence d’un des belligérants, il est souhaitable d’écouter au moins chacun d’eux séparément. M. Orban ne fait que ce que les autres chefs d’Etat européens – pour ne pas parler des Etats-Unis dont le Président est toutefois trop empêtré dans sa campagne électorale pour se soucier réellement de morts, de blessés, de destruction puisque cela ne se passe pas sur ses terres – auraient dû faire s’ils n’étaient pas aveuglés par la conviction qu’ils sont le Bien luttant contre le Mal. M. Orban essaie de faire ce que la Suisse aurait dû pouvoir faire si elle avait gardé le cœur haut donc neutre au lieu de tomber dans le piège du Bien et du Mal absolus

 

L’objet de la négociation

Lors d’une négociation, chaque partie commence par demander le maximum, voire un peu trop. On ne saurait s’offusquer de ce que M. Zelensky prétende que la Russie doit rendre la Crimée et les territoires occupés en Ukraine, ainsi que réparer les dommages causés. On ne saurait non plus s’offusquer de ce que M. Poutine prétende garder la Crimée et les territoires conquis – et refuse de fournir toute indemnisation. Les belligérants ne peuvent avoir une chance de se mettre d’accord qu’en cédant un peu chacun quelque chose et la seule manière de ne pas perdre la face quand on cède, c’est d’avoir fait une demande d’origine exagérée si bien que la solution définitive pourra avoir un air de « bon sens » commun. Nul ne commence une négociation en proposant le minimum au-dessous duquel  il a décidé de ne pas descendre. Et il faut reconnaître que la Crimée n’est pas l’objet du conflit actuel.

 

Puissent les chefs  d’ Etats de l’Union européenne cesser de crier à la trahison de  M. Orban, considérer enfin que sa démarche est aussi la leur, puisqu’il préside l’Union, et qu’il est ainsi temps que l’initiative politique ne soit plus laissée qu’à l’OTAN (= USA) ou à M. Stoltenberg, d’ailleurs en fin de règne. La paix en dépend probablement.

Cette « extrême-droite » française, quels crimes a-t-elle donc commis?

L’affolement médiatique et politique après le premier tour des élections françaises oblige à regarder la vérité en face : quels crimes lui reproche-t-on à cette droite dite « extrême » pour lui préférer, par exemple, une gauche où les communistes esquissent des postures  de vierges effarouchées ?

Si j’en crois les « sages » qui s’expriment quand ils la qualifient, cette droite, de « populiste », raccourci de toutes les infamies politiques imaginables, ils lui reprochent avant tout de proposer des solutions dont personne ne veut débattre à des problèmes dont personne ne veut parler. Citons-en quelques-uns: est-il souhaitable qu’un homme politique qui peut engager son pays soit double national donc soit redevable aussi à un autre pays? Est-il souhaitable qu’une société doive  accueillir et assimiler à ses frais en peu de temps une population très nombreuse d’une culture très différente de la sienne ? L’Union européenne est-elle conforme à la société de paix envisagée à la fin de la 2e guerre mondiale ? Les Etats-Unis sont-ils vraiment des alliés fiables ? Vaut-il mieux que la nationalité soit celle du sol ou celle du sang ?

Aucun de ces sujets ne peut être traité sans échange d’opinions, d’expériences, de sensibilités. Or il est impossible, en France autant d’ailleurs que chez nous et dans maints pays européens dits démocratiques, de discuter de ces sujets publiquement. On n’a pas le droit d’essayer d’envisager les problèmes et d’y chercher des solutions, parce que, selon les beaux esprits moralisateurs qui mobilisent le crachoir, il n’y a pas de problème. Celui qui en voit un est xénophobe, raciste, éventuellement antisémite, toujours anti démocratique, un brin nazi ou fasciste (on oublie que le nazisme est du national-socialisme, donc guère à droite !). Or quand la réalité est niée ou ignorée, elle se venge. L’atmosphère sociale devient pestilentielle. Quelques mouvements vont proposer des solutions, mais sans qu’aucune discussion ait jamais permis de confronter puis de concilier des approches et des sensibilités divergentes. Le consensus est impossible ; alors  les plus lâches, tous ceux qui ne veulent ni voir les problèmes ni en parler, crient à la trahison.

Saurons-nous, en Suisse, tirer une leçon du miroir français ?