Vaccin covid: un espoir de vérité? Un sujet explosif en rapport avec le coût de la santé

« Quand la pharma veut que tout aille plus vite, au détriment des patients »

Ce gros titre en p. 6 du Temps du 17 juillet dernier annonçait à juste titre un article passionnant, certes en rapport principalement avec une procédure utilisée en oncologie, mais qui dépeint mot pour mot ce que nous avons vécu avec le fameux vaccin anti-covid pendant la pandémie et qui nous accompagne  maintenant encore. Comme le précise la journaliste auteure de l’article, « utilisée principalement en oncologie, cette procédure a néanmoins des conséquences délétères ».

Chaque  mot de cet article est une perle. Le système consiste à mettre des médicaments sur le marché  « sans que leurs bénéfices ou leurs risques soient totalement connus ». L’essai randomisé est laissé de côté. Les agences de règlementation des médicaments et de mise sur le marché (en Suisse, Swissmedic) accordent des autorisations malgré des preuves d‘efficacité insuffisantes. Les lobbyistes de l’industrie s’en donnent à cœur joie. Les pharmas peuvent fixer les prix, les assurances devront casquer.

Cet article explique  – en relation certes, répétons-le, exclusivement avec des remèdes oncologiques – tout le mécanisme que l’on a, pendant la pandémie, reproché à des « complotistes » de dénoncer au sujet du vaccin anti covid, y compris des silences scientifiques ou des « pertes de résultats ». On lit en effet dans l’article qu’un ancien membre de la Commission fédérale des Médicaments, professeur honoraire au service de pharmacologie clinique du CHUV se rappelle « des cas regrettables, où la commission avait été d’accord de rembourser un médicament pour deux ans afin de pouvoir l’évaluer à l’aune de résultats définitifs. Ceux-ci ne sont jamais parvenus, probablement « perdus » en raison de résultats non conformes aux attentes des fabricants. Il y a clairement des situations où l’industrie pharmaceutique vend des promesses puis s’efforce de noyer le poisson » (sic).

L’erreur est humaine. On n’a rien sans rien et la recherche pharmacologique a permis et permet des guérisons magnifiques, mais l’article du Temps dénonce très clairement la dérive actuelle liée souvent à des intérêts exclusivement financiers tant du côté des pharmas que de celui des milieux scientifiques dont la crédibilité académique est trop  liée à l’importance des laboratoires et du paraître.

Au moment où le monde politique s’inquiète à juste titre du « coût de la santé », c’est l’occasion ou jamais de crever enfin l’abcès du vaccin covid, de déchirer le voile qui cache les sommes engagées par notre OFSP (pour ne pas mentionner, à l’Union européenne, le scandale von der Leyen), celles promises à certains laboratoires académiques en échange de l’interdiction – sans aucune preuve – par exemple de l’hydroxychloroquine, de la mise à l’index, voire de la condamnation pénale ou administratives des médecins ou des scientifiques qui voulaient soigner leurs patients et non pas les laisser souffrir jusqu’à l’hospitalisation, des sanctions frappant les travailleurs qui ne voulaient pas se faire vacciner alors que l’on connaissait l’inutilité  sinon l’éventuelle nocivité du vaccin. Il serait temps aussi de prendre au sérieux les terribles effets secondaires qu’une pudeur mal placée empêche de qualifier comme tels, vu que les pharmas ont obtenu d’être déchargées de toute responsabilité puisque les Etats autorisaient une mise sur le marché anticipée.

Les contrats passés avec les pharmas ont été publiés dans plusieurs « journaux indépendants »  tel  « L’Impertinent » d’Amèle Debey. Ils précisaient que la mise sur le marché des médicaments avant la fin des essais était subordonnée à l’inexistence d’un remède susceptible de soigner la covid. Cette clause devrait mettre la puce à l’oreille aux politiciens même les moins futés.

Seule la clarté restaurera la confiance et la confiance est une condition essentielle de la démocratie.

Négocier avec le diable (bis)

Dans un  blog du 24 février dernier, j’avais, sous le titre de son ouvrage « Négocier avec le diable », rapporté quelques propos de M. Pierre Hazan, médiateur dans les conflits armés.

Au moment où des vierges effarouchées reprochent à M. Orban de tenter de parler de paix  avec M. Poutine, peut-être serait-il nécessaire de rappeler certains passages de l’ouvrage dont la RTS avait d’ailleurs rendu compte dans son émission Géopolitis du 14 janvier dernier.

En p. 15, M. Hazan écrit : « La recherche de la paix avait désormais pris le pas sur la recherche de la justice. J’abandonnais l’éthique de conviction et la dénonciation des criminels de guerre pour l’éthique de responsabilité ».

 

Une éthique de responsabilité

Le mot est lâché : responsabilité pour les milliers de morts et de blessés dans les deux camps, pour les affreux dommages civils et matériels, du côté ukrainien plus, évidemment, que du côté russe vu l’interdiction (indispensable pour éviter l’escalade de la guerre) d’utiliser les armes otaniennes contre la Russie, mais dommages économiques du côté russe aussi, à cause des sanctions, et du côté occidental, à cause des mêmes sanctions – dont on sait qu’elles atteignent rarement le but visé chez l’ennemi et nuisent plus aux civils qui n’y peuvent rien qu’aux chefs d’Etat dont les actes en sont la cause.

Et M Hazan de  poursuivre en p. 17 -18 : « Cette éthique de la  responsabilité n’est pas sans risque pour les médiateurs….. Décider du moindre mal dans le feu de l’action n’a rien d’évident…. Selon l’éclairage, la même action peut être interprétée comme une démarche salvatrice qui a préservé des milliers de vies ou comme un acte criminel passible de poursuites pénales ».

 

M. Orban cherche-t-il à être un médiateur?

Je ne sais pas quel statut il s’attribue, mais du moment que M. Zelensky avait interdit à la Suisse d’inviter M. Poutine aux pourparlers du Bürgenstock et qu’aucune paix ne peut être négociée ni conclue honnêtement en l’absence d’un des belligérants, il est souhaitable d’écouter au moins chacun d’eux séparément. M. Orban ne fait que ce que les autres chefs d’Etat européens – pour ne pas parler des Etats-Unis dont le Président est toutefois trop empêtré dans sa campagne électorale pour se soucier réellement de morts, de blessés, de destruction puisque cela ne se passe pas sur ses terres – auraient dû faire s’ils n’étaient pas aveuglés par la conviction qu’ils sont le Bien luttant contre le Mal. M. Orban essaie de faire ce que la Suisse aurait dû pouvoir faire si elle avait gardé le cœur haut donc neutre au lieu de tomber dans le piège du Bien et du Mal absolus

 

L’objet de la négociation

Lors d’une négociation, chaque partie commence par demander le maximum, voire un peu trop. On ne saurait s’offusquer de ce que M. Zelensky prétende que la Russie doit rendre la Crimée et les territoires occupés en Ukraine, ainsi que réparer les dommages causés. On ne saurait non plus s’offusquer de ce que M. Poutine prétende garder la Crimée et les territoires conquis – et refuse de fournir toute indemnisation. Les belligérants ne peuvent avoir une chance de se mettre d’accord qu’en cédant un peu chacun quelque chose et la seule manière de ne pas perdre la face quand on cède, c’est d’avoir fait une demande d’origine exagérée si bien que la solution définitive pourra avoir un air de « bon sens » commun. Nul ne commence une négociation en proposant le minimum au-dessous duquel  il a décidé de ne pas descendre. Et il faut reconnaître que la Crimée n’est pas l’objet du conflit actuel.

 

Puissent les chefs  d’ Etats de l’Union européenne cesser de crier à la trahison de  M. Orban, considérer enfin que sa démarche est aussi la leur, puisqu’il préside l’Union, et qu’il est ainsi temps que l’initiative politique ne soit plus laissée qu’à l’OTAN (= USA) ou à M. Stoltenberg, d’ailleurs en fin de règne. La paix en dépend probablement.

Cette « extrême-droite » française, quels crimes a-t-elle donc commis?

L’affolement médiatique et politique après le premier tour des élections françaises oblige à regarder la vérité en face : quels crimes lui reproche-t-on à cette droite dite « extrême » pour lui préférer, par exemple, une gauche où les communistes esquissent des postures  de vierges effarouchées ?

Si j’en crois les « sages » qui s’expriment quand ils la qualifient, cette droite, de « populiste », raccourci de toutes les infamies politiques imaginables, ils lui reprochent avant tout de proposer des solutions dont personne ne veut débattre à des problèmes dont personne ne veut parler. Citons-en quelques-uns: est-il souhaitable qu’un homme politique qui peut engager son pays soit double national donc soit redevable aussi à un autre pays? Est-il souhaitable qu’une société doive  accueillir et assimiler à ses frais en peu de temps une population très nombreuse d’une culture très différente de la sienne ? L’Union européenne est-elle conforme à la société de paix envisagée à la fin de la 2e guerre mondiale ? Les Etats-Unis sont-ils vraiment des alliés fiables ? Vaut-il mieux que la nationalité soit celle du sol ou celle du sang ?

Aucun de ces sujets ne peut être traité sans échange d’opinions, d’expériences, de sensibilités. Or il est impossible, en France autant d’ailleurs que chez nous et dans maints pays européens dits démocratiques, de discuter de ces sujets publiquement. On n’a pas le droit d’essayer d’envisager les problèmes et d’y chercher des solutions, parce que, selon les beaux esprits moralisateurs qui mobilisent le crachoir, il n’y a pas de problème. Celui qui en voit un est xénophobe, raciste, éventuellement antisémite, toujours anti démocratique, un brin nazi ou fasciste (on oublie que le nazisme est du national-socialisme, donc guère à droite !). Or quand la réalité est niée ou ignorée, elle se venge. L’atmosphère sociale devient pestilentielle. Quelques mouvements vont proposer des solutions, mais sans qu’aucune discussion ait jamais permis de confronter puis de concilier des approches et des sensibilités divergentes. Le consensus est impossible ; alors  les plus lâches, tous ceux qui ne veulent ni voir les problèmes ni en parler, crient à la trahison.

Saurons-nous, en Suisse, tirer une leçon du miroir français ?

 

 

 

 

Crier de chagrin mais espérer quand même

Les Egyptien, les Grecs, les Romains ont-ils eu conscience de la fin de leur civilisation ? Et tous les peuples qui ont disparu et dont les ruines nous permettent de découvrir leur grandeur passée ont-ils vécu leur destruction en pleine connaissance de cause ?

Cette question me taraude quand j’assiste à la disparition programmée de l’Occident. Disparition de l’Europe d’abord, accomplie grâce à son asservissement aux USA et son aveuglement dans la guerre d’Ukraine, tandis que les nombreux mini-chefs d’Etat européens et hélas aussi les bradeurs de neutralité en Suisse roulent les mécaniques en se prenant pour de géniaux parangons de vertu ; disparition des USA, incapables de fournir à leurs électeurs des candidats présidentiels autres que deux marionnettes aux  mains de quelques puissants argentiers : terrifiante dégénérescence de la démocratie.

Lors de  la chute de l’empire romain, une force naissante allait permettre la construction de l’Occident : le christianisme. Celui-ci est maintenant en perte de vitesse ; l’être humain occidental se prend de plus en plus pour son propre créateur :  il crée son climat, il crée sa reproduction, il crée les sexes, il en vient même à créer son Dieu, sexé homme et femme – à vrai dire, pour l’instant, il ne le conçoit que binaire, mais cela ne saurait durer.

Quelle valeur, quelle force créatrice assurera le futur ? Nous n’avons pas le droit de laisser les générations montantes désespérer. L’avenir existe. Il dépend de notre capacité de concrétiser et de transmettre une parole de Vie, d’Espérance et de Paix mais il exigera aussi quelques siècles d’humilité. Puisse-t-il ne pas passer nécessairement par un  bain de sang !

 

 

 

 

Un soupçon de pudeur, SVP

Il ne s’agit pas de nudisme, mais d’économie.

En p. 13 de son édition du 11 juin, sous la rubrique « Economie et finance », le Temps se penche sur « le futur post-covid de Moderna » et commence l’article y relatif en ces termes :  « Comme les autres acteurs qui ont bénéficié de la pandémie (c’est nous qui soulignons), Moderna essuie durement l’effondrement de la vaccination contre le covid. Mais la stratégie de la biotech américaine pour répondre à cette baisse des ventes commence à se concrétiser avec l’arrivée de nouveaux traitements. Hier, elle a présenté de premiers résultats positifs dans la phase III (dernière étape de développement d’un médicament) de son vaccin combiné pour la grippe et le covid ».

«… Comme les autres acteurs qui ont bénéficié de la pandémie »

Qui a bénéficié de la pandémie ?

Sachant le nombre de faillites causées, de près ou de loin par la pandémie, les dommages sociaux, psychologiques, familiaux et politiques imputables à la pandémie,  la réponse à la question est simple : les pharmas et uniquement les pharmas ont bénéficié de la pandémie. L’article du Temps le confirme qui rappelle que « la biotech… a enregistré… un bénéfice de 7,4 milliards en 2023 » (sic)  contre « une perte de 4,2 milliards pour l’année 2023 » (sic) »; on a quelque peine à verser un pleur même si une chute économique n’est jamais réjouissante et encore moins quand cela touche la Suisse.

 

Tout cet article met profondément mal à l’aise 

Ce n’est pas le fait que des Pharmas, in casu spécialement Moderna, soient fières d’annoncer la découverte d’un nouveau vaccin qui est choquant mais le fait de ne s’en réjouir que sous l’angle financier et après avoir chanté les louanges d’une pandémie, cause de tellement de souffrances et avoir maudit la fin de la même pandémie entraînant la chute des ventes des vaccins.

A cela s’ajoute que l’article évoque, au sujet du nouveau futur éventuel vaccin, des « résultats positifs dans la phase III, dernière étape du développement d’un médicament », phase dans laquelle se trouvait précisément le fameux vaccin anti covid-19 de la très louée pandémie, source de l’énorme profit mentionné ; pour le vaccin anti covid-19, la phase III s’est déroulée, grâce à la pandémie, sans le moindre contrôle sérieux des millions d’humains cobayes et s’est probablement terminée dans le courant de 2023 sans que l’on ait à ce jour la moindre indication officielle quant aux résultats médicaux obtenus. Y a-t-il par exemple un lien entre l’augmentation, dès 2022, des décès subits de jeunes sportifs en plein effort, des cancers foudroyants, des cas de bronchiolites et de broncho-pneumonies des plus de 60 ans, voire des plus de 40 ans, et la vaccination systématique plus ou moins imposée dès 2021 notamment à ces groupes de personnes ? La relecture du N° 11 (septembre 2021) de la collection  « Les Explorations » publiée par Heidi.News, numéro intitulé « ARN messager : la revanche des outsiders » fournit peut-être un élément de réponse. On y lit, en p. 11, cette citation,  du prof. Moncef Slaoui, « chercheur nommé par M. Trump en mai 2020 à la tête de l’opération américaine Warp Speed » : « Les vaccins sont injectés chez des personnes saines. Du coup, il faut l’urgence d’une pandémie pour pouvoir introduire une nouvelle technique vaccinale ».

Pour confirmer cette déclaration, on retiendra notamment les deux avant-dernières phrases de la publication de Heidi.News (sept. 2021), citées comme étant celles « le plus souvent prononcées au cours de l’enquête » :

  • « Le Covid-19 a entraîné une accélération vertigineuse de la biologie moléculaire;
  • Les dix prochaines années vont être incroyablement excitantes ».

Et à quel prix humain ? C’est aussi difficile à déterminer que de savoir simplement quel montant de l’argent public l’OFSP, en Suisse, et Mme von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, ont versé pour acquérir dès 2021 les millions de vaccins encore en phase III c’est-à-dire encore en développement donc mal connus.

Ce n’est certainement pas être anti-vax que de poser des questions et d’espérer des réponses honnêtes.

 

 

 

L’Europe suicidaire?

Après avoir été vassalisée par les Etats-Unis, l’Europe est-elle devenue suicidaire?

Viser des cibles sur sol russe, c’est évidemment une technique tout à fait légitime pour un pays qui se défend, mais le problème, c’est que ce pays, in casu l’Ukraine, ne peut se défendre que moyennant la fourniture d’armes par des pays de l’OTAN et que si ces armes sont utilisées pour attaquer des cibles sur sol russe, l’escalade de la guerre est engagée. La Russie sera alors fondée à considérer qu’elle est attaquée par l’OTAN et les conséquences pourraient être terribles pour l’Europe et en premier lieu pour les pays les plus proches de la Russie. N’imaginons pas un instant que M. Poutine – qui est un homme intelligent même s’il n’est pas sympathique – croirait la déclaration de M. Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne qui aurait dit, selon le Temps du samedi 1er juin  (p. 4) :  « On ne se bat pas contre la Russie. On défend l’Ukraine et ce n’est pas la même chose ». Apparemment M. Tajani n’avait pas entendu M. Biden proclamer haut et fort après le 22 février 2022 : « il faut écraser la Russie ». Je doute que M. Poutine, lui, l’ait oublié !

Soyons claire : en décidant, dès le début de l’invasion de l’Ukraine, de fournir des armes à celle-ci et en lui interdisant de les utiliser pour viser des cibles sur sol russe, M. Biden et ses vassaux européens avaient condamné M. Zelensky à perdre la guerre. Mais M. Biden, très soucieux d’éviter une montée en puissance du conflit, avait exclu d’utiliser les armes fournies par les pays de l’OTAN pour viser le sol russe et s’y tenait, comme les autres membres de l’OTAN. Quelques escarmouches avaient eu lieu que M. Poutine avait eu la sagesse de ne pas trop analyser, désireux qu’il était, lui aussi, de ne pas favoriser une escalade destructrice.

Mais au moment où les pays de l’OTAN décideraient – devant les supplications de M. Zelensky – de lever la mesure de protection et où, de surcroît, M. Macron, pour oublier ses difficultés en politique intérieure, incite ses collègues à jouer les matamores, on a le sentiment terrible que l’Europe, vexée par la découverte de son incompétence, a perdu tout instinct vital.

Il est moins une pour annuler le Bürgenstock et organiser une vraie recherche de paix à laquelle seraient invitées sérieusement la Russie et l’Ukraine. Malheureusement, la Suisse n’est plus crédible pour ce faire.

 

 

 

Ces politiciens drogués au pouvoir

Le monde est constamment secoué par des politiciens qui n’arrivent pas à renoncer au pouvoir. Cette drogue enivre spécialement les membres d’exécutifs car c’est bien là que se loge l’essentiel du pouvoir, pour autant que le poste des intéressés soit unique. Les collèges exécutifs, tout comme les Parlements n’offrent pas autant d’attrait bien qu’ils assurent au moins une certaine visibilité et parfois quelques avantages.

Mais revenons aux vrais drogués du pouvoir, ceux qui ne peuvent renoncer à une réélection, voire passent directement à un mandat à vie.

Je ne retiendrai que les cinq plus puissants : M. Xi Zinping, M. Poutine, M. Biden, M. Trump et, surprise, Mme von der Leyen. On ne sait pas trop bien comment qualifier la Commission européenne, mais la personne qui la préside a incontestablement un énorme pouvoir et il semblerait qu’une alliance d’Etats démocratiques ne devrait pas permettre un renouvellement de mandat à ce poste, d’autant que l’élection et la fonction sont d’une transparence relative.

Que la Chine et la Russie aient un chef indéboulonnable, c’est dans l’ordre des choses de leur régime politique, mais qu’arrive-t-il aux trois autres personnages ?

M. Biden a-t-il un pacte avec l’industrie de l’armement magnifiquement présente dans son entourage politique immédiat ? Mme von der Leyen, c’est de notoriété publique, est au mieux avec la Pharma et Pfizer en particulier, ce que le scandale du secret des dépenses dues aux achats de vaccins pour l’Union européenne pendant la pandémie ne fait que confirmer. Pour M. Trump, à part avec lui-même, a-t-il éventuellement aussi un pacte avec Pfizer ? Ce n’est pas impossible, ce qui pourrait simplifier les relations futures avec la Commission européenne s’il est élu. Mais le «cas » Trump reste très spécial. Toutefois, on a de la peine à imaginer le Parti républicain soutenir – ou ne pas combattre – le « cas Trump » sans qu’il y ait un énorme intérêt financier quelque part. L’élection présidentielle américaine est malheureusement devenue un « achat de siège », ce qui nuit mortellement à la démocratie.

Comment prendre au sérieux les vantardises de l’Occident au sujet de ses valeurs démocratiques quand on constate le peu de crédibilité démocratique du mandat de ses têtes les plus puissantes ?

Nous avons la chance, en Suisse, d’avoir un exécutif fédéral collégial élu au 2e degré, ce qui limite considérablement et le pouvoir et le rôle des influenceurs financiers. Mais on découvre avec surprise que des fonctionnaires fédéraux non élus d’un Office fédéral (l’OFSP) auraient signé avec l’Union européenne un contrat d’achat de vaccins dont le coût devrait rester caché ! Le Conseil fédéral ou à tout le moins le Conseiller fédéral chef du Département de l’Intérieur était-il au courant ? Il s’agit des finances du Pays, sauf erreur de ma part, et non pas de la petite caisse noire d’un Office fédéral. Qui parle de démocratie ?

Pas de chantage à l’antisémitisme svp!

Ainsi donc, la Cour pénale internationale (CPI) demande des mandats d’arrêts contre M. Netanyahou et son ministre de la défense ainsi que contre les principaux dirigeants du Hamas.

Le Gouvernement israélien crie à l’antisémitisme.

Prenons un peu de recul et gardons la tête froide.

L’accusation de crime de guerre et de crime contre l’humanité est portée sur la base de faits constatables mais non encore strictement prouvés, contre des personnes fortement impliquées dans ces faits mais qui bénéficient de la présomption d’innocence jusqu’à une condamnation éventuelle en bonne et due forme. C’est un mécanisme tout à fait « classique » de la procédure pénale, en particulier sur le plan international quand certaines conditions d’urgence sont remplies, car il faut pouvoir éventuellement contribuer à mettre fin au(x) crime(s) en train d’être commis, à sauvegarder des preuves et à diriger une enquête contre des auteurs « apparents ».

Sur le plan international, des situations de ce genre sont particulièrement délicates d’une part parce que les faits sont généralement d’une complexité extrême, d’autre part parce que les conflits sont englués de questions de pouvoirs et de haines ethniques. Sans parler de la désinformation ni des mensonges propres à toute propagande en temps de guerre.

Enfin, de  part et d’autre, les auteurs des crimes sont parfois moins ceux qui les exécutent que ceux qui les ordonnent, tranquillement à l’abri grâce à leur fonction.

Déclenchée par les horreurs du 7 octobre 2023, commanditées par les chefs du Hamas, la destruction de la bande de Gaza, commanditée par le Gouvernement israélien  qui contraint les civils à fuir devant les bombardements systématiques et la destruction totale, à se réfugier toujours plus nombreux sur des espaces toujours plus restreints, à priver ces civils de soins et de nourriture en empêchant les secours, est incontestablement une catastrophe humanitaire. Il n’y a pas d’antisémitisme dans ce constat de fait. Il n’y a rien d’antisémite dans l’espoir de contribuer à mettre fin à tant de souffrance humaine en menaçant de condamner tous les coupables : les chefs qui ont déclenché la guerre par leurs crimes et les chefs qui font payer à des centaines de milliers de civils le prix des crimes de leurs chefs.

 

Ces manifestations d’étudiants téléguidées

Aux Etats-Unis, en Europe et tout particulièrement en France voisine, puis même en Suisse, des étudiants se mobilisent sur des campus universitaires au sujet de la guerre israélo-palestinienne, en faveur des Palestiniens.

Disons-le d’entrée de cause, aucun de ces mouvements n’est spontané.

Tous ces mouvements sont propalestiniens ;  ceux des Etats-Unis et de France sont instrumentalisés en fonction d’élections importantes. En  Suisse, la « spontanéité » a imité les mouvements étrangers et attendu peut-être aussi  les débats au sujet de l’UNRWA.

 

Reprenons les choses de plus près

Aux Etats-Unis, directement engagés dans la guerre par le soutien réitéré de M. Biden à Israël – et ses simagrées de menaces de retirer ses livraisons d’armes s’il n’y  pas de cessez-le-feu -, il s’agit d’intervenir dans l’élection présidentielle, d’affaiblir M. Biden au profit des Républicains, voire de mettre du désordre au sein du mouvement démocrate déchiré entre une fidélité à son président et un soutien de la gauche palestinienne. Il faut préciser que l’électorat juif lui-même est assez composite, la jeunesse juive n’étant souvent pas sioniste, si j’en crois certains connaisseurs. Et puis, sur fond de rappel de la guerre du Vietnam, il y a l’inquiétude de l’énorme coût financier d’une aide  militaire à Israël qui s’ajoute aux  milliards récemment votés pour l’aide à l’Ukraine. Un peu de désordre sur les campus, toujours suivi de réactions policières « à l’américaine », c’est-à-dire sans le moindre «sens de la mesure », c’est « bon à prendre »  pour éventuellement faire avancer une cause électorale qui n’a pas grand-chose à voir avec les malheureux Palestiniens. Les citoyens « Lambda » n’aiment ni le désordre ni les violences. Ils voteront pour le candidat aux élections présidentielles qui promettra sérieusement un cessez-le feu ou mieux, l’aura conclu.

 

En France, la Gauche insoumise a un terrible besoin de « remonter le terrain » par rapport au Rassemblement national qui marque des points alors que les élections européennes approchent. Une apparente générosité et une sensibilité humanisante à l’égard de la terrible – et c’est hélas ! exact – situation des Palestiniens de la bande de Gaza font bien dans le paysage. Personne ne s’inquiète des causes réelles de cette situation ni du fait que les pays arabes ne se pressent pas au portillon pour accueillir leurs « frères et sœurs » palestiniens ou hébergent certains chefs du Hamas. Peu importe ! Pour les mouvements universitaires français, c’est l’occasion de demander la punition des universités et des universitaires israéliens et d’y mêler en toute bonne conscience de l’antisémitisme – déjà très rampant en France, notamment dans les écoles publiques.

 

Quant aux universités suisses, laissez-moi pleurer de déception. En toute « spontanéité », les étudiants demandent, pour obtenir la protection des Palestiniens, la rupture de toute relation avec des institutions de recherche israéliennes (à l’EPFL), ou avec des universités israéliennes (notamment à Unil).  On se réjouit que l’UNIL ait pu organiser, par les soins de la faculté de théologie – ce que d’aucuns n’ont pas hésité à critiquer vertement, voire à envisager de saboter, prétextant que c’était faire croire qu’il s’agissait d’une guerre de religion ! – et réaliser un débat contradictoire entre un  professeur de judaïsme  et un professeur de l’islam. Un tel débat (qui se poursuivra le 23 mai) correspond au vrai rôle d’une université, c’est-à-dire informer, développer les échanges en vue d’une compréhension et d’un respect réciproques,  seule voie éventuelle vers la paix. Mais les autorités de l’UNIL ont déjà failli à leur responsabilité en permettant à un groupe d’étudiants  d’occuper certains locaux pendant deux jours et d’y dormir, d’y représenter exclusivement un mouvement « pro-palestinien » et d’y accueillir certains professeurs soutenant la demande de boycotter les relations avec des universités israéliennes. De quel droit des étudiants logeraient-ils dans des locaux universitaires pour réclamer la punition d’autres universités ? Non ! L’université n’est pas le lieu d’une manifestation unilatérale, mais celui d’un accès à la connaissance et notamment à la connaissance des faits, des différentes manières de les comprendre voire de les établir et de débattre des preuves.

 

Si les mouvements étudiants étaient spontanés et généreux, ils seraient capables d’écouter les deux parties et sauraient qu’il est totalement injuste de punir la population civile estudiantine israélite en  réclamant le boycott de ses universités pour obtenir un cessez-le feu. Quant à prétendre que ces mouvements sont pacifiques, c’est le vieux truc bien rôdé des révolutionnaires : on occupe – sans armes – des lieux qui ne sont pas affectés à cet usage et on refuse de les quitter ce qui risque d’obliger les  responsables à les libérer de force et comme cela, ce sont les autorités qui ont l’air violentes.

 

 En résumé

Le Hamas savait que les km de galeries creusées à Gaza sous des hôpitaux, des écoles,  etc. seraient la cause de dommages atroces pour la population civile en cas d’attaque israélienne et a provoqué cette attaque par le massacre du 7 octobre ; M. Netanyahou martyrise la population civile palestinienne pour essayer de vaincre le Hamas partiellement réfugié ailleurs ; et les étudiants des différentes universités américaines, françaises et suisses réclament la punition de la population civile universitaire israélienne pour sauver la population civile palestinienne, voire favorisent simplement l’antisémitisme. Simultanément, des chefs politiques des belligérants se préoccupent avant tout de leurs intérêts personnels (élection personnelle pour l’un, protection contre les procès et la destitution pour l’autre, dissémination chez  des voisins pour un troisième) en récupérant la naïveté et l’énergie des jeunes ! C’est bien toujours la population civile qui est prise en otage et ce sont les jeunes que l’on instrumentalise ! Rien de nouveau sous le soleil !

De l’auto goal des sanctions économiques

On le sait de très longue date, les sanctions économiques contre un Etat sont rarement efficaces. L’ancien président américain, M. Obama, l’a d’ailleurs fort bien dit dans son livre « Une terre promise ». Le Temps vient de publier la reconnaissance « officielle » de cette vérité, en ce qui concerne les sanctions prises par les pays occidentaux contre la Russie.

Les sanctions ont pour but de nuire avant tout à la population civile afin qu’elle renverse le pouvoir

Ce double but est à la fois non éthique (les sanctions doivent atteindre la population civile qui souvent n’y peut mais, et nuisent en particulier aux plus pauvres ; en outre, provoquer une éventuelle guerre civile dans un Etat n’est certainement pas une démarche éthique, c’est mettre beaucoup de vies en danger) et inutile (dans un régime totalitaire, les soulèvements politiques sont très dangereux pour les personnes courageuses qui osent réagir et le renversement d’un dictateur n’est pas la garantie de son remplacement par un régime libéral !).

Les sanctions financières contre la Russie frappent aussi des oligarques, donc des personnes privées, riches, présumées coupables sans appel au point que certains Etats sont prêts à s’approprier ces biens privés pour les affecter selon leur « bon cœur » donnant ainsi un exemple catastrophique d’abus de droit « au nom du Bien » dont ils se croient les représentants exclusifs.

 

Les sanctions nuisent souvent au moins autant à ceux qui les prennent qu’à ceux qui les subissent

C’est exactement ce qu’il se passe actuellement. Les Etats européens souffrent considérablement des conséquences des sanctions prises. Les Etats-Unis, eux, se frottent les mains car ils se substituent aux fournisseurs d’énergie ou de matières premières sanctionnés et menacent (sanctionnent?) les banques et Etats européens qui, selon eux, ne vont pas assez loin dans la punition des oligarques (toujours « l’axe du Bien contre l’axe du Mal !!!).

Notre Pays a presque bradé sa neutralité à cause des sanctions qu’il a « reprises servilement » au lieu de se contenter de « prendre, vu sa neutralité, des mesures permettant d’éviter de profiter des conséquences des sanctions décidées par d’autres ». C’est la grande difficulté de la neutralité face aux sanctions économiques décidées par d’autres Etats non neutres. Il est plus difficile d’être neutre économiquement que militairement. C’est là qu’intervient l’art de la communication où nous échouons en général par peur du qu’en dira-t-on.

Les sanctions nous nuisent comme aux autres Etats européens. Puissions-nous au moins résister farouchement à la « tentation » de « faire le bien » en spoliant, sans aucun respect du droit, de légitimes propriétaires (même russes !) de leurs biens ou des revenus de ceux-ci. Et si l’oncle Sam ou les Etats de l’UE froncent les sourcils, haussent la voix et nous montrent du doigt, répondons-leur que nous défendons les « valeurs occidentales » auxquelles ils sont si attachés. Ce serait peut-être un pas vers la paix moins inutile que la rencontre du Bürgenstock !