Le renvoi de l’ascenseur

Le grand cirque payant américain préélectoral va bientôt s’achever. Il semble qu’il a, cette année, coûté plus de milliards encore que d’habitude et que chacun des deux candidats a récolté plus de dons que jamais, en tous les cas largement plus qu’un milliard chacun.

Certains donateurs, dans un camp comme dans l’autre, sont extrêmement généreux en millions de dollars. C’est magnifique, mais il y a fort à parier qu’ils attendent un « retour sur investissement » au cas où leur « poulain » serait élu. Dès lors, le jeu c’est de deviner qui sera/seront  le/la /les bénéficiaire/s des retours d’ascenseur dus par le président ou la présidente.

Il se peut que les industries d’armements et celles qui exploitent les ressources nationales de gaz aient eu spécialement l’oreille de M. Biden depuis 2020 et espèrent conserver celle de Mme Harris, ce qui, évidemment, serait peu favorable à la fin des guerres soutenues  techniquement par l’Amérique, voire des sanctions exigées par elle de ses « alliés ».

Difficile toutefois de deviner qui bénéficierait de l’écoute bienveillante de Mme Harris si elle est élue. En revanche, on peut presque parier que M. Musk ne sera pas ignoré au cas où M. Trump sortirait des urnes ! Serait-ce là le secret de son engagement si total en faveur du candidat républicain ?

Assistera-t-on alors à une montée en puissance de Musk ce qui pourrait être un sérieux obstacle au développement chinois dans le domaine du numérique et de l’IA ; voilà qui ne saurait déplaire à l’Oncle Sam mais ne garantirait pas une protection particulière de la liberté ni de l’indépendance des Européens.

Quand une campagne électorale devient avant tout une préoccupation financière, le gagnant est un débiteur aux mains liées.

 

Réponse d’un pays neutre à Washington

Si j’en crois la grande presse (Le Temps du 15.10.24, p. 11) – et je n’ai pas de raison de ne pas la croire – Washington reprocherait à la Suisse de ne pas geler suffisamment d’avoirs russes.

C’est peut-être l’occasion rêvée, pour notre pays, d’être enfin clair sur sa position de neutre.

La communication avait été très mauvaise au moment de la prise des sanctions en 2022, le Conseil fédéral n’ayant pas clairement précisé qu’en tant que pays neutre, la Suisse cherchait les mesures adéquates pour ne pas risquer de tirer avantage des sanctions prises contre la Russie – donc contre la population civile – par les pays de l’Union européenne sur ordre de Washington.

Vu le ratage de la communication, les pays occidentaux – dont Washington – avaient crié « Victoire », croyant à la fin de la neutralité. Washington s’arroge alors le droit de surveiller la manière dont la Suisse applique les sanctions et de nous tancer.

C’est donc maintenant l’occasion rêvée pour le Conseil fédéral de répondre qu’en tant que pays neutre, la Suisse applique les sanctions en fonction de son appréciation propre par rapport à toutes les Parties concernées par le conflit  et en outre qu’en sa qualité de pays des droits de l’Homme, elle respecte le droit de propriété et n’exproprie pas un propriétaire sans une procédure judiciaire préalable en bonne et due forme.

A bon entendeur, salut !

Et si on écoutait nos diplomates à la retraite

L’année 2024 voit la publication de deux livres dus à la plume de diplomates suisses à la retraite. L’un, en français, chez Slatkine, intitulé « Une vie au service de mon pays » de M. Georges Martin, l’autre, aux éditions des Syrtes, traduit de l’allemand (l’édition originale a paru en 2023), de M. Paul Widmer et intitulé «L’identité suisse au défi ».

Ces deux ouvrages méritent d’être lus car les auteurs savent de quoi ils parlent. Ils ont été sur le terrain, ils ont mesuré l’importance de la connaissance de l’histoire, ils ont servi leur pays avec intelligence et dévouement et osent être à la fois critiques mais profondément patriotes et loyaux.

Le premier ouvrage, également autobiographique, de 382 pages,  a été largement présenté à l’occasion de l’émission des Beaux Parleurs de la RTS, du 19 février 2024, où l’auteur était l’invité. Je l’avais « dévoré » pour l’émission.

Je vais m’arrêter sur le second, moins épais (152 pages), tout aussi passionnant.

 

« L’identité suisse au défi » est sorti le 4 octobre. On n’en a pas encore beaucoup parlé et notamment peut-être parce qu’il est traduit de l’allemand et dû à un auteur suisse-allemand. Il existe toujours hélas ! ici, un préjugé négatif à l’égard du patriotisme d’Outre-Sarine.

L’ouvrage n’est pas autobiographique, c’est une réflexion  fondée sur l’histoire, car ainsi que l’écrit l’auteur (p. 14), « Mon approche fondée sur l’histoire repose sur la conviction que celle-ci est riche d’enseignements, moins, à vrai dire, sur la manière de procéder que sur les écueils à éviter : une situation présente n’est en effet jamais identique à une situation historique. Si l’avenir peut se décliner en de multiples variantes, le passé, lui, est clos. On peut donc y étudier la relation de cause à effet. On peut y expliquer succès et échecs. L’expérience de l’histoire ne fournit pas de recette miracle pour l’avenir, mais elle nous aide à éviter les erreurs du passé. L’histoire ne se répète pas ; elle bégaie cependant. »

C’est donc toujours sous l’éclairage de l’histoire que l’auteur va, comme il l’écrit (p. 14 encore), « propose[r]…quelques réflexions sur la Suisse en tant que modèle, en tant que nom,  en tant que concept, nation, Etat – réflexions que viendront compléter quelques observations sur la neutralité. Cela peut sembler abstrait, mais c’est loin d’être le cas. Pour moi, il s’agit moins de définitions que d’exemples concrets tirés de l’histoire et du présent. Je remonte parfois à un  passé plus lointain pour éclairer le présent ».

 

Dans ce monde actuel déchiré par les guerres où les responsables politiques semblent parfois oublier qu’il y a eu un passé avant eux, la lecture de ces deux ouvrages remet magnifiquement en place les pièces du puzzle du présent.

 

 

 

 

Confusion

Citant « une source militaire française », le journal Le Temps du vendredi 4 octobre (p.7) met en rouge bien visible le texte suivant :« L’objectif des Russes n’est pas de conquérir du territoire mais de détruire l’ennemi. C’est l’anéantissement par fragmentation ».

Cette citation accompagne la chute de la ville minière de Vouhledar dans la région de Donetsk où il restait apparemment 107 civils – il n’est écrit nulle part que les 14.893 autres habitants ont été tués  (évidemment que ce serait atroce), l’article précise juste que la ville comptait « 15’000 habitants avant la guerre, massivement bombardée depuis le début de celle-ci ». Tout laisse à penser que la majorité des habitants a fui. C’est évidemment terrible et n’excuse nullement l’attaque de l’Ukraine par la Russie, mais on ne peut conclure de cela une volonté de « détruire  l’ennemi ». C’est plutôt révélateur d’une volonté de conquérir un territoire (éventuellement pour avoir le plus de « monnaie d’échange » au moment des possibles tractations en vue de la paix). M. Zelensky a procédé de la même manière en occupant une parcelle de territoire russe, ce qui est au demeurant parfaitement dans une logique de guerre « classique ».

 

Confondre M. Poutine avec M. Netanyahou ?

A vrai dire, on peut se demander si la « source militaire française » citée n’a pas confondu M. Poutine avec M. Netanyahou. Parce que ce dernier est bien en train d’essayer de « détruire l’ennemi », où qu’il se trouve. M. Netanyahou ne revendique pas le territoire du Liban, ni celui de l’Iran, il veut simplement détruire l’ennemi où qu’il se trouve, au risque de tuer des milliers de civils de mettre le feu à toute une région et en outre de sacrifier les derniers otages encore vivants. Pour sauver sa tête autant que venger l’horreur du 7 octobre et laver dans le sang la défaillance de ses services de sécurité, il doit détruire physiquement l’ennemi. Il n’y parviendra pas parce que cet ennemi vit d’une idéologie et qu’on ne tue pas une idéologie : on fortifie seulement la vengeance et la haine au prix de millions de morts et de blessés et on anéantit des lieux de vie.

 

Retourner la réalité pour cacher la vérité

La phrase citée dans le Temps n’est-elle pas en fait l’expression du but poursuivi par les pays de l’Union européenne et par les USA dans leur soutien à M.  Zelensky ? L’intérêt de ces Etats – qui, à travers l’OTAN, soutiennent un Etat non-membre de l’OTAN – n’est pas d’annexer l’Ukraine, mais, ainsi que M. Biden l’a déclaré dès le début    « d’anéantir la Russie ». « Détruire l’ennemi ». Les  USA et les pays des l’UE ont transformé une guerre – illégale, certes, mais « classique » – en une guerre de religion (le Bien contre le Mal). Et maintenant une « source militaire française » voudrait faire croire que c’est la Russie qui a changé la nature de sa guerre de conquête territoriale en une guerre de destruction massive de l’ennemi. Est-ce ignorance ou mauvaise foi pour compromettre tout effort de  paix et sauver la face?

 

Quelques questions encore sans réponses

Quelques questions encore sans réponses

  • Si Israël était la Russie, comment qualifierait-on son entrée au Liban ?
  • Et comment qualifierait-on ce que M. Netanyahou qualifie, lui, d’acte préventif ?
  • Qu’écrirait-on alors au sujet de la destruction de la Palestine, des frappes des civils palestiniens et du coup d’éclat des bipeurs ?
  • S’il n’y avait pas de rapport du GIEC, chercherait-on éventuellement l’influence que pourraient avoir les tonnes de bombes, d’obus etc.., utilisées ces trois dernières années en Ukraine et cette dernière année au Moyen-Orient sur la météo ? Voire sur la pollution de l’air ?
  • Si les pays du Golfe n’étaient pas des pays pétroliers, chercherait-on l’influence que peuvent avoir sur le climat ou la météo leurs tentatives de forcer les nuages à déverser de la pluie ?
  • Si Mme von der Leyen n’avait pas été réélue à la tête de la Commission européenne, aurait-elle perdu toute immunité et serait-elle maintenant en plein procès pour utilisation abusive de l’argent de L’UE et autres malversations ?
  • Quelles mesures la Confédération et les cantons ont-ils prises pour que toutes les personnes vaccinées contre le covid (avec ARN messager) soient d’une part informées des risques liés à la nature encore très peu connue du produit et d’autre part scrupuleusement suivies afin de détecter toute suite suspecte ?
  • Quand est-ce que le Parlement tirera au clair la base légale et le cahier des charges précis de la Task Force ? Le rapport dont il s’est contenté est d’une indigence effrayante.
  • A-t-on prévu de faire une évaluation des dégâts causés auprès des jeunes par les mesures de confinement, de privation de contacts humains, de sanction pour non-vaccination etc… prises pendant la pandémie ?
  • Quelles mesures sont envisagées pour qu’une nouvelle pandémie éventuelle ne soit pas aggravée humainement à cause de la nécessité « d’éviter la surcharge des hôpitaux ? ».
  • Quelle est la valeur totale des vaccins qui ont dû être jetés ?
  • Y a-t-il une évaluation globale de toutes les dépenses liées exclusivement aux mesures de toutes catégories qui ont été prises pendant la pandémie sur le plan fédéral (la même question devrait  être posée dans chaque canton) ?

De l’immodestie irresponsable de certains climatologues ?

 

De la modestie des météorologues

En suivant jour après jour les prévisions du temps, je suis émerveillée de la modestie des météorologues : ils avouent qu’à deux jours près ils ne sont pas encore tout à fait sûrs du temps qu’il fera dans notre petit pays. Et souvent, quand un phénomène météorologique se produit – on pense par exemple à l’ouragan de la Chaux-de-Fonds  de l’année 2023 -, interrogé par le journaliste de service sur le rôle du changement climatique en rapport avec un tel phénomène – le météorologue répond qu’il est possible que cela devienne plus fréquent, mais que de tels phénomènes ont toujours existé. Le météorologue sait qu’il ne maîtrise pas la nature même s’il essaie d’en prévoir les sautes d’humeur afin d’en informer les intéressés et de leur permettre éventuellement de prendre les mesures adéquates nécessaires au moment du « choc ».

Rien de semblable chez les climatologues

Eux, ils savent que la température moyenne terrestre sera de tant de degrés plus élevée en 2050 sauf si on diminue de tant de pourcents les émissions de CO2, seule vraie cause du changement climatique actuel. « Le débat est clos » selon leurs propres dires. Croyez, Fidèles !

Afin d’obtenir le résultat escompté en matière d’émissions de CO2, il s’agit de changer radicalement et rapidement le mode de vie, les sources d’énergie, les méthodes de constructions, la nourriture, etc… et si on ne se dépêche pas, ce sera la catastrophe.

Menacer la santé psychique des jeunes

Pour hâter l’obéissance des Etats et la pression des peuples sur leurs autorités, il s’agit de faire peur, très peur, au risque de provoquer de véritables psychoses chez les jeunes. Les psychiatres s’inquiètent d’ailleurs. Selon M, Philippe Conus, chef du service de psychiatrie générale du CHUV, interviewé par la RTS, le 27 juillet 2023, on constate quelque 4% de suicides de plus. L’éco-anxiété est un mal répandu chez les jeunes et nuit à leur santé psychique.

Or la santé psychique est un des ciments de la société.

Faudrait-il faire moins peur ?

Non, il n’est pas mauvais de faire peur, répondait le psychiatre, car cela permet de proposer aux jeunes de devenir actifs et d’alerter les décideurs. Ils doivent exercer une pression.

L’OMS à la rescousse ?

Les milieux de la santé ont remis une pétition à l’OMS attirant son attention sur les conséquences psychiatriques de l’éco-anxiété, notamment sur les jeunes et ce, afin que l’OMS fasse à son tour pression sur les Etats pour qu’ils accélèrent leur politique écologique.

Conclusion

La récupération politique du changement climatique est un mouvement extrêmement dangereux et de plus en plus puissant qui cherche à domestiquer les esprits par la peur et la violence, éventuellement en provoquant et accentuant le malaise psychiatrique de la jeune génération. Ce sont des méthodes totalitaires qui empêchent de réfléchir intelligemment

Réduits au rôle d’esclaves consommateurs/publicitaires surveillés

Intelligence artificielle, numérisation, ces techniques remarquables qui nous fascinent sont utilisées pour nous réduire peu à peu au rôle d’esclaves consommateurs/publicitaires surveillés.

Des Esclaves

La technique nous dicte ce qu’il faut faire et d’ailleurs l’opère souvent sans nous interpeller : pensons à toutes ces mises à jour dont on nous félicite alors que nous ignorions qu’elles étaient opérées, avec  généralement pour effet de nous compliquer un peu la vie parce que les nouveautés introduites par ces mises à jour impliquent une manipulation nouvelle ou différente – dont on ne nous avertit pas –  avant que nous puissions accéder à une fonction ou un dossier habituels.

Il n’est bientôt plus un site officiel auquel on puisse avoir accès – parfois d’ailleurs sur ordre d’une autorité ! – sans devoir déchiffrer les instructions relatives aux cookies qui permettront « de mieux vous manger, mon enfant ! »

J’ai même appris l’autre jour par une amie que certaines toilettes publiques  – dans la gare de Montreux, par exemple – ne sont accessibles qu’au moyen d’un smartphone. Pas de smartphone: des langes!

Des esclaves consommateurs/publicitaires

J’enchaîne sur la phrase précédente : peu à peu maints services habituels ne seront plus utilisables sans l’acquisition préalable d’un nouvel appareil  numérique ; billets et horaires CFF, billets de théâtre, de cinéma, de concert, parkings, services bancaires, postaux, sans parler de cette publicité exaspérante – automatique et imposée au bas de certains courriels : « envoyé avec mon smartphone ou avec  etc… ». De vous à moi, cela m’est totalement indifférent qu’un courriel soit envoyé depuis un appareil ou un autre, pourvu qu’il me parvienne ! Les propriétaires desdits appareils sont devenus des esclaves consommateurs/ publicitaires, en général sans qu’on leur ait demandé leur autorisation donc sans qu’ils puissent le moins du monde s’y opposer et  les utilisateurs des services sont soumis à l’avalanche de publicité vomie par des cookies « choisis spécialement pour chaque utilisateur ! ». Les transmetteurs de ces cookies reçoivent-ils un pourcentage sur les ventes des appareils qu’ils vantent ?

Des êtres surveillés

Toutes les données personnelles collectées par les nombreux « services » auxquels on ne peut recourir sans le truchement d’appareils numériques obligatoires permettent une surveillance constante des titulaires desdites données. Certes, cette surveillance est parfois inutile car dénuée d’intérêt pour le titulaire des données collectées. Mais qui niera l’intérêt de la connaissance des numéros de plaque d’immatriculation des utilisateurs de parkings en tout genre ? L’intérêt de la connaissance d’un dossier médical du patient ? On se souvient de la surveillance exercée pendant la pandémie, concernant le respect des quarantaines ou des confinements imposés. On devine à l’avenir la surveillance des personnes « fragiles » de retour chez elles après une hospitalisation, « pour leur plus grand bien », naturellement, car la surveillance est toujours justifiée par une protection bienveillante !

Il n’est pour ainsi dire pas un jour où la presse ne signale que tel service public ou telle entreprise a été la victime d’un hacker aux dépens très souvent des données personnelles de ses utilisateurs « forcés » car on vit actuellement un véritable harcèlement public en faveur du développement de l’IA dans les écoles, du dossier électronique du patient, des paiements par carte de crédit, de la surveillance des rues, places publiques, cours d’école par vidéo, etc… Tout cela naturellement « pour notre sécurité ».

Quand trouvera-t-on le moyen d’utiliser cette technique géniale sans devoir en accepter béatement cette tutelle invalidante au profit de ceux qui, autrefois, fournissaient aimablement des services?

Sport: principe d’inclusion ou d’exclusion?

INCLUSION !  Nouveau mot miracle condamnant l’exclusion, son contraire absolu ! Arnaque politico-philosophique contemporaine très réussie ! Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Le sens varie énormément selon les milieux et les intérêts.

Les écoles doivent pratiquer l’inclusion sans respecter ni le droit des élèves de recevoir une nourriture pédagogique adaptée à leurs besoins et selon un rythme respectueux de leur capacité d’adaptation, ni celui des enseignants de n’être pas confondus avec des pédiâtres ou des pédopsychiâtres. Tout le monde dans le même panier! Elèves et enseignants n’ont qu’à s’adapter, dussent-ils tous en pâtir. L’inclusion à l’école, c’est le non-respect des différences, donc la consécration de l’arbitraire, la négation de l’équité!

Dans le sport, on observe mieux les nuances !

Les paralympiques, exclusion ou « respect des différences » ?

Les concours sportifs séparent soigneusement les équipes de concurrents avec et sans handicaps. Cette séparation, sorte d’exclusion, consacre les différences, mais « crée les conditions de l’équité » comme le rapporte  le Temps du 24 août  (p.10) dans l’interview de Mme Anne Marcellini, professeur associée à l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne. L’équité, voilà bien la valeur au nom de laquelle il se justifie de reconnaître des différences, voire d’éviter de les nier.

Distinction entre femmes et hommes : rien à voir avec de l’exclusion

Une séparation est opérée entre les femmes et les hommes, tant pour les sports d’équipe que pour des compétitions individuelles, faisant joyeusement mentir tous ceux qui affirment qu’il n’y a pas de différences entre les sexes et que l’on peut passer de l’un à l’autre en confondant allègrement le sexe, notion scientifique, et le genre, ressenti philosophique. Cette séparation entre sportifs d’un sexe ou d’un autre pour des compétitions n’a rien à voir avec de l’exclusion. Elle garantit l’équité.

En revanche, il y aurait exclusion si un sport était purement et simplement interdit aux femmes sans autre motif que le fait qu’il serait « chasse gardée » des hommes.

Exclusion des femmes à taux de testostérone naturellement trop élevé

Interdire à une femme de concourir avec d’autres femmes, sous prétexte qu’elle a un taux naturel de testostérone nettement  supérieur à la norme donc évidemment qu’elle risquerait de gagner est de la pure exclusion. Interdit-on à un homme ou une femme d’une taille exceptionnelle d’entrer dans une équipe de basket sous prétexte que cela favoriserait trop cette dernière ? Et qu’on ne dise pas que c’est une question de sécurité pour l’adversaire. Après tout, David a pu vaincre Goliath ! Et Achille, demi-dieu, était faible du talon !

De quel droit peut-on imposer à ces femmes un traitement digne d’un certain Dr Mengele, c’est-à-dire de suivre un traitement médical débilitant abaissant leur taux de testostérone pour pouvoir concourir ?  Vérifie-t-on le QI des participants aux tournois d’échecs ou de bridge afin d’exclure ceux dont le QI serait « anormalement » élevé ? Ces exclusions-là, officiellement justifiées par des particularités naturelles, ne sont-elles pas plutôt l’expression d’une forme de jalousie ou de peur ?

Les derniers jeux olympiques ont le mérite d’avoir bien mis en évidence que les notion d’inclusion et d’exclusion n’ont aucune valeur absolue mais correspondent à deux manières nécessaires d’assurer l’équité par le respect des différences.

 

 

 

 

 

 

Et si les responsables de l’école s’intéressaient aux enfants…..

Selon le journal 24 heures d’aujourd’hui 20 août, dans le canton de Vaud, près de 1000 enfants ne sont pas scolarisés, mais étudient chez et avec leurs parents. Le nombre aurait plus que doublé en 7 ans.

Réaction des autorités : serrer la vis et soumettre les cas à autorisation, bien que, selon la même source, les résultats aux épreuves de contrôle officiel soient satisfaisants.

De la part d’autorités responsables, on aurait attendu comme réaction la recherche des causes de ce « désamour » de l’école publique.  Rien du tout. Comme dans les républiques dictatoriales : on « sévit ». L’Etat ne peut pas décevoir!

En fait, on devrait se demander si l’école se soucie vraiment encore des enfants. La mise sur pied des journées continues a pour but de simplifier la vie des parents qui exercent une activité professionnelle, mais on ne nous dit jamais dans quelle mesure cela améliore la vie des enfants, leur goût de l’école, leur envie d’y être, leur soif d’apprendre, leur réceptivité.

L’inclusion présentée comme la solution miracle pour l’harmonie sociale sacrifie les besoins différents des enfants à une idéologie égalitariste sans fondement pédagogique et nuisant d’ailleurs également aux enseignants, ce dont les enfants vont aussi pâtir.

L’école est utilisée pour faire passer des idéologies politiques démoralisantes : menaces de toute sorte pesant sur le genre humain à cause du changement climatique, de l’agriculture intensive, de la destruction de la biodiversité, des abus du colonialisme, des problèmes de genre, etc…

Quasi interdiction de transmettre la culture et les traditions locales : plus d’enseignement de chants ou poèmes pour Noël et Pâques. Même la fête des mères devient maudite.

Certes, des enseignants merveilleux existent encore, mais ils ne suffisent pas à « sauver» l’école. Ils s’épuisent à la tâche et essuient la hargne des parents quand ils essaient de signaler qu’un enfant n’est peut-être pas fait pour telle ou telle formation mais plutôt pour telle autre.

Puisque tellement d’enfants ne sont plus envoyés à l’école mais pris en main par leurs parents, alors que les tests Pisa mettent en évidence les faiblesses de l’enseignement public, sans doute serait-il temps de se demander ce qui est nécessaire aux enfants pour que l’école remplisse sa mission plutôt que de punir les parents qui cherchent à assurer le meilleur enseignement possible à leurs enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La malédiction du fétichisme et de l’idolâtrie

« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?  … Celui qui fait ce que veut mon Père qui est dans les cieux est mon frère, ma sœur ou ma mère ».

Cette remarque apparemment très dure du Christ qui a l’air de renier sa propre famille et que l’on retrouve dans les trois synoptiques (Matthieu 12, 46-50 ; Marc 3, 31-35 ; Luc 8, 19-21) n’est-elle pas une mise en garde contre la tentation de fétichiser ou d’idolâtrer des êtres humains sous prétexte que l’on a un lien étroit, humain, terrestre, avec eux? Ce fétichisme, cette idolâtrie pourrait contribuer à détourner de la foi en le seul Dieu qui doit seul être adoré et aimé comme tel.

Nos trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’ islam, sont tombées dans le piège du fétichisme (ou de l’idolâtrie) en rapport notamment avec tout ce que nous qualifions de « Lieux, personnes ou choses saints» ; c’est la cause de terribles malheurs. Le Christ savait le mal horrible que ferait notre triple fétichisme, la haine, les martyrs et les guerres que cela déclencherait. Il nous a mis en garde  contre toute tentation de considérer que certains humains, certains lieux, certaines choses étaient « élus », saints, mis à part, car Il  savait bien que cette tentation dégénérerait toujours en recherche de pouvoir et de domination. Les pires guerres sont les guerres de religion où les belligérants veulent chacun récupérer pour soi Dieu donc un fétiche de Dieu.

Tout l’enseignement du Christ contient cette mise en garde contre le risque de « fétichiser » des lieux, des choses, des événements, des personnes donc de les mettre au-dessus de tout, d’en faire un prétexte de « bien réservé » par tous les moyens ou un droit inaliénable.  Et même quand le Christ a cette parole que nous trouvons parfois si « cruelle » à l’égard de ceux qui veulent Le suivre mais souhaitent d’abord enterrer un père : « Laisse les morts enterrer leurs morts » (Mattieu 8, v. 22 ; Luc 9, v. 60) , ne nous met-Il pas en garde contre le risque de fétichiser la mort et les rites qui l’entourent et d’en négliger les vivants et Dieu Lui-même, seule Source de toute vie ?

Mais attention, la mise en garde contre le fétichisme et l’idolâtrie ne signifie ni droit de mépriser, ni droit de détruire, ni droit de s’approprier le bien que d’autres considèrent comme sacré c’est simplement le développement des deux premiers commandements « Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi ; tu ne te fabriqueras aucune  idole » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ; la mise en garde est très utile car chaque religion a tendance à fétichiser choses, lieux ou personnes sans trop craindre, généralement, de faire souffrir les autres pour défendre ses idoles au nom du Bien.

Nos trois religions monothéistes – et nous-mêmes, évidemment – pourront-elles un jour se libérer de leur fétichisme religieux ?