Cette « extrême-droite » française, quels crimes a-t-elle donc commis?

L’affolement médiatique et politique après le premier tour des élections françaises oblige à regarder la vérité en face : quels crimes lui reproche-t-on à cette droite dite « extrême » pour lui préférer, par exemple, une gauche où les communistes esquissent des postures  de vierges effarouchées ?

Si j’en crois les « sages » qui s’expriment quand ils la qualifient, cette droite, de « populiste », raccourci de toutes les infamies politiques imaginables, ils lui reprochent avant tout de proposer des solutions dont personne ne veut débattre à des problèmes dont personne ne veut parler. Citons-en quelques-uns: est-il souhaitable qu’un homme politique qui peut engager son pays soit double national donc soit redevable aussi à un autre pays? Est-il souhaitable qu’une société doive  accueillir et assimiler à ses frais en peu de temps une population très nombreuse d’une culture très différente de la sienne ? L’Union européenne est-elle conforme à la société de paix envisagée à la fin de la 2e guerre mondiale ? Les Etats-Unis sont-ils vraiment des alliés fiables ? Vaut-il mieux que la nationalité soit celle du sol ou celle du sang ?

Aucun de ces sujets ne peut être traité sans échange d’opinions, d’expériences, de sensibilités. Or il est impossible, en France autant d’ailleurs que chez nous et dans maints pays européens dits démocratiques, de discuter de ces sujets publiquement. On n’a pas le droit d’essayer d’envisager les problèmes et d’y chercher des solutions, parce que, selon les beaux esprits moralisateurs qui mobilisent le crachoir, il n’y a pas de problème. Celui qui en voit un est xénophobe, raciste, éventuellement antisémite, toujours anti démocratique, un brin nazi ou fasciste (on oublie que le nazisme est du national-socialisme, donc guère à droite !). Or quand la réalité est niée ou ignorée, elle se venge. L’atmosphère sociale devient pestilentielle. Quelques mouvements vont proposer des solutions, mais sans qu’aucune discussion ait jamais permis de confronter puis de concilier des approches et des sensibilités divergentes. Le consensus est impossible ; alors  les plus lâches, tous ceux qui ne veulent ni voir les problèmes ni en parler, crient à la trahison.

Saurons-nous, en Suisse, tirer une leçon du miroir français ?

 

 

 

 

Crier de chagrin mais espérer quand même

Les Egyptien, les Grecs, les Romains ont-ils eu conscience de la fin de leur civilisation ? Et tous les peuples qui ont disparu et dont les ruines nous permettent de découvrir leur grandeur passée ont-ils vécu leur destruction en pleine connaissance de cause ?

Cette question me taraude quand j’assiste à la disparition programmée de l’Occident. Disparition de l’Europe d’abord, accomplie grâce à son asservissement aux USA et son aveuglement dans la guerre d’Ukraine, tandis que les nombreux mini-chefs d’Etat européens et hélas aussi les bradeurs de neutralité en Suisse roulent les mécaniques en se prenant pour de géniaux parangons de vertu ; disparition des USA, incapables de fournir à leurs électeurs des candidats présidentiels autres que deux marionnettes aux  mains de quelques puissants argentiers : terrifiante dégénérescence de la démocratie.

Lors de  la chute de l’empire romain, une force naissante allait permettre la construction de l’Occident : le christianisme. Celui-ci est maintenant en perte de vitesse ; l’être humain occidental se prend de plus en plus pour son propre créateur :  il crée son climat, il crée sa reproduction, il crée les sexes, il en vient même à créer son Dieu, sexé homme et femme – à vrai dire, pour l’instant, il ne le conçoit que binaire, mais cela ne saurait durer.

Quelle valeur, quelle force créatrice assurera le futur ? Nous n’avons pas le droit de laisser les générations montantes désespérer. L’avenir existe. Il dépend de notre capacité de concrétiser et de transmettre une parole de Vie, d’Espérance et de Paix mais il exigera aussi quelques siècles d’humilité. Puisse-t-il ne pas passer nécessairement par un  bain de sang !

 

 

 

 

Un soupçon de pudeur, SVP

Il ne s’agit pas de nudisme, mais d’économie.

En p. 13 de son édition du 11 juin, sous la rubrique « Economie et finance », le Temps se penche sur « le futur post-covid de Moderna » et commence l’article y relatif en ces termes :  « Comme les autres acteurs qui ont bénéficié de la pandémie (c’est nous qui soulignons), Moderna essuie durement l’effondrement de la vaccination contre le covid. Mais la stratégie de la biotech américaine pour répondre à cette baisse des ventes commence à se concrétiser avec l’arrivée de nouveaux traitements. Hier, elle a présenté de premiers résultats positifs dans la phase III (dernière étape de développement d’un médicament) de son vaccin combiné pour la grippe et le covid ».

«… Comme les autres acteurs qui ont bénéficié de la pandémie »

Qui a bénéficié de la pandémie ?

Sachant le nombre de faillites causées, de près ou de loin par la pandémie, les dommages sociaux, psychologiques, familiaux et politiques imputables à la pandémie,  la réponse à la question est simple : les pharmas et uniquement les pharmas ont bénéficié de la pandémie. L’article du Temps le confirme qui rappelle que « la biotech… a enregistré… un bénéfice de 7,4 milliards en 2023 » (sic)  contre « une perte de 4,2 milliards pour l’année 2023 » (sic) »; on a quelque peine à verser un pleur même si une chute économique n’est jamais réjouissante et encore moins quand cela touche la Suisse.

 

Tout cet article met profondément mal à l’aise 

Ce n’est pas le fait que des Pharmas, in casu spécialement Moderna, soient fières d’annoncer la découverte d’un nouveau vaccin qui est choquant mais le fait de ne s’en réjouir que sous l’angle financier et après avoir chanté les louanges d’une pandémie, cause de tellement de souffrances et avoir maudit la fin de la même pandémie entraînant la chute des ventes des vaccins.

A cela s’ajoute que l’article évoque, au sujet du nouveau futur éventuel vaccin, des « résultats positifs dans la phase III, dernière étape du développement d’un médicament », phase dans laquelle se trouvait précisément le fameux vaccin anti covid-19 de la très louée pandémie, source de l’énorme profit mentionné ; pour le vaccin anti covid-19, la phase III s’est déroulée, grâce à la pandémie, sans le moindre contrôle sérieux des millions d’humains cobayes et s’est probablement terminée dans le courant de 2023 sans que l’on ait à ce jour la moindre indication officielle quant aux résultats médicaux obtenus. Y a-t-il par exemple un lien entre l’augmentation, dès 2022, des décès subits de jeunes sportifs en plein effort, des cancers foudroyants, des cas de bronchiolites et de broncho-pneumonies des plus de 60 ans, voire des plus de 40 ans, et la vaccination systématique plus ou moins imposée dès 2021 notamment à ces groupes de personnes ? La relecture du N° 11 (septembre 2021) de la collection  « Les Explorations » publiée par Heidi.News, numéro intitulé « ARN messager : la revanche des outsiders » fournit peut-être un élément de réponse. On y lit, en p. 11, cette citation,  du prof. Moncef Slaoui, « chercheur nommé par M. Trump en mai 2020 à la tête de l’opération américaine Warp Speed » : « Les vaccins sont injectés chez des personnes saines. Du coup, il faut l’urgence d’une pandémie pour pouvoir introduire une nouvelle technique vaccinale ».

Pour confirmer cette déclaration, on retiendra notamment les deux avant-dernières phrases de la publication de Heidi.News (sept. 2021), citées comme étant celles « le plus souvent prononcées au cours de l’enquête » :

  • « Le Covid-19 a entraîné une accélération vertigineuse de la biologie moléculaire;
  • Les dix prochaines années vont être incroyablement excitantes ».

Et à quel prix humain ? C’est aussi difficile à déterminer que de savoir simplement quel montant de l’argent public l’OFSP, en Suisse, et Mme von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, ont versé pour acquérir dès 2021 les millions de vaccins encore en phase III c’est-à-dire encore en développement donc mal connus.

Ce n’est certainement pas être anti-vax que de poser des questions et d’espérer des réponses honnêtes.

 

 

 

L’Europe suicidaire?

Après avoir été vassalisée par les Etats-Unis, l’Europe est-elle devenue suicidaire?

Viser des cibles sur sol russe, c’est évidemment une technique tout à fait légitime pour un pays qui se défend, mais le problème, c’est que ce pays, in casu l’Ukraine, ne peut se défendre que moyennant la fourniture d’armes par des pays de l’OTAN et que si ces armes sont utilisées pour attaquer des cibles sur sol russe, l’escalade de la guerre est engagée. La Russie sera alors fondée à considérer qu’elle est attaquée par l’OTAN et les conséquences pourraient être terribles pour l’Europe et en premier lieu pour les pays les plus proches de la Russie. N’imaginons pas un instant que M. Poutine – qui est un homme intelligent même s’il n’est pas sympathique – croirait la déclaration de M. Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne qui aurait dit, selon le Temps du samedi 1er juin  (p. 4) :  « On ne se bat pas contre la Russie. On défend l’Ukraine et ce n’est pas la même chose ». Apparemment M. Tajani n’avait pas entendu M. Biden proclamer haut et fort après le 22 février 2022 : « il faut écraser la Russie ». Je doute que M. Poutine, lui, l’ait oublié !

Soyons claire : en décidant, dès le début de l’invasion de l’Ukraine, de fournir des armes à celle-ci et en lui interdisant de les utiliser pour viser des cibles sur sol russe, M. Biden et ses vassaux européens avaient condamné M. Zelensky à perdre la guerre. Mais M. Biden, très soucieux d’éviter une montée en puissance du conflit, avait exclu d’utiliser les armes fournies par les pays de l’OTAN pour viser le sol russe et s’y tenait, comme les autres membres de l’OTAN. Quelques escarmouches avaient eu lieu que M. Poutine avait eu la sagesse de ne pas trop analyser, désireux qu’il était, lui aussi, de ne pas favoriser une escalade destructrice.

Mais au moment où les pays de l’OTAN décideraient – devant les supplications de M. Zelensky – de lever la mesure de protection et où, de surcroît, M. Macron, pour oublier ses difficultés en politique intérieure, incite ses collègues à jouer les matamores, on a le sentiment terrible que l’Europe, vexée par la découverte de son incompétence, a perdu tout instinct vital.

Il est moins une pour annuler le Bürgenstock et organiser une vraie recherche de paix à laquelle seraient invitées sérieusement la Russie et l’Ukraine. Malheureusement, la Suisse n’est plus crédible pour ce faire.

 

 

 

Ces politiciens drogués au pouvoir

Le monde est constamment secoué par des politiciens qui n’arrivent pas à renoncer au pouvoir. Cette drogue enivre spécialement les membres d’exécutifs car c’est bien là que se loge l’essentiel du pouvoir, pour autant que le poste des intéressés soit unique. Les collèges exécutifs, tout comme les Parlements n’offrent pas autant d’attrait bien qu’ils assurent au moins une certaine visibilité et parfois quelques avantages.

Mais revenons aux vrais drogués du pouvoir, ceux qui ne peuvent renoncer à une réélection, voire passent directement à un mandat à vie.

Je ne retiendrai que les cinq plus puissants : M. Xi Zinping, M. Poutine, M. Biden, M. Trump et, surprise, Mme von der Leyen. On ne sait pas trop bien comment qualifier la Commission européenne, mais la personne qui la préside a incontestablement un énorme pouvoir et il semblerait qu’une alliance d’Etats démocratiques ne devrait pas permettre un renouvellement de mandat à ce poste, d’autant que l’élection et la fonction sont d’une transparence relative.

Que la Chine et la Russie aient un chef indéboulonnable, c’est dans l’ordre des choses de leur régime politique, mais qu’arrive-t-il aux trois autres personnages ?

M. Biden a-t-il un pacte avec l’industrie de l’armement magnifiquement présente dans son entourage politique immédiat ? Mme von der Leyen, c’est de notoriété publique, est au mieux avec la Pharma et Pfizer en particulier, ce que le scandale du secret des dépenses dues aux achats de vaccins pour l’Union européenne pendant la pandémie ne fait que confirmer. Pour M. Trump, à part avec lui-même, a-t-il éventuellement aussi un pacte avec Pfizer ? Ce n’est pas impossible, ce qui pourrait simplifier les relations futures avec la Commission européenne s’il est élu. Mais le «cas » Trump reste très spécial. Toutefois, on a de la peine à imaginer le Parti républicain soutenir – ou ne pas combattre – le « cas Trump » sans qu’il y ait un énorme intérêt financier quelque part. L’élection présidentielle américaine est malheureusement devenue un « achat de siège », ce qui nuit mortellement à la démocratie.

Comment prendre au sérieux les vantardises de l’Occident au sujet de ses valeurs démocratiques quand on constate le peu de crédibilité démocratique du mandat de ses têtes les plus puissantes ?

Nous avons la chance, en Suisse, d’avoir un exécutif fédéral collégial élu au 2e degré, ce qui limite considérablement et le pouvoir et le rôle des influenceurs financiers. Mais on découvre avec surprise que des fonctionnaires fédéraux non élus d’un Office fédéral (l’OFSP) auraient signé avec l’Union européenne un contrat d’achat de vaccins dont le coût devrait rester caché ! Le Conseil fédéral ou à tout le moins le Conseiller fédéral chef du Département de l’Intérieur était-il au courant ? Il s’agit des finances du Pays, sauf erreur de ma part, et non pas de la petite caisse noire d’un Office fédéral. Qui parle de démocratie ?

Pas de chantage à l’antisémitisme svp!

Ainsi donc, la Cour pénale internationale (CPI) demande des mandats d’arrêts contre M. Netanyahou et son ministre de la défense ainsi que contre les principaux dirigeants du Hamas.

Le Gouvernement israélien crie à l’antisémitisme.

Prenons un peu de recul et gardons la tête froide.

L’accusation de crime de guerre et de crime contre l’humanité est portée sur la base de faits constatables mais non encore strictement prouvés, contre des personnes fortement impliquées dans ces faits mais qui bénéficient de la présomption d’innocence jusqu’à une condamnation éventuelle en bonne et due forme. C’est un mécanisme tout à fait « classique » de la procédure pénale, en particulier sur le plan international quand certaines conditions d’urgence sont remplies, car il faut pouvoir éventuellement contribuer à mettre fin au(x) crime(s) en train d’être commis, à sauvegarder des preuves et à diriger une enquête contre des auteurs « apparents ».

Sur le plan international, des situations de ce genre sont particulièrement délicates d’une part parce que les faits sont généralement d’une complexité extrême, d’autre part parce que les conflits sont englués de questions de pouvoirs et de haines ethniques. Sans parler de la désinformation ni des mensonges propres à toute propagande en temps de guerre.

Enfin, de  part et d’autre, les auteurs des crimes sont parfois moins ceux qui les exécutent que ceux qui les ordonnent, tranquillement à l’abri grâce à leur fonction.

Déclenchée par les horreurs du 7 octobre 2023, commanditées par les chefs du Hamas, la destruction de la bande de Gaza, commanditée par le Gouvernement israélien  qui contraint les civils à fuir devant les bombardements systématiques et la destruction totale, à se réfugier toujours plus nombreux sur des espaces toujours plus restreints, à priver ces civils de soins et de nourriture en empêchant les secours, est incontestablement une catastrophe humanitaire. Il n’y a pas d’antisémitisme dans ce constat de fait. Il n’y a rien d’antisémite dans l’espoir de contribuer à mettre fin à tant de souffrance humaine en menaçant de condamner tous les coupables : les chefs qui ont déclenché la guerre par leurs crimes et les chefs qui font payer à des centaines de milliers de civils le prix des crimes de leurs chefs.

 

Ces manifestations d’étudiants téléguidées

Aux Etats-Unis, en Europe et tout particulièrement en France voisine, puis même en Suisse, des étudiants se mobilisent sur des campus universitaires au sujet de la guerre israélo-palestinienne, en faveur des Palestiniens.

Disons-le d’entrée de cause, aucun de ces mouvements n’est spontané.

Tous ces mouvements sont propalestiniens ;  ceux des Etats-Unis et de France sont instrumentalisés en fonction d’élections importantes. En  Suisse, la « spontanéité » a imité les mouvements étrangers et attendu peut-être aussi  les débats au sujet de l’UNRWA.

 

Reprenons les choses de plus près

Aux Etats-Unis, directement engagés dans la guerre par le soutien réitéré de M. Biden à Israël – et ses simagrées de menaces de retirer ses livraisons d’armes s’il n’y  pas de cessez-le-feu -, il s’agit d’intervenir dans l’élection présidentielle, d’affaiblir M. Biden au profit des Républicains, voire de mettre du désordre au sein du mouvement démocrate déchiré entre une fidélité à son président et un soutien de la gauche palestinienne. Il faut préciser que l’électorat juif lui-même est assez composite, la jeunesse juive n’étant souvent pas sioniste, si j’en crois certains connaisseurs. Et puis, sur fond de rappel de la guerre du Vietnam, il y a l’inquiétude de l’énorme coût financier d’une aide  militaire à Israël qui s’ajoute aux  milliards récemment votés pour l’aide à l’Ukraine. Un peu de désordre sur les campus, toujours suivi de réactions policières « à l’américaine », c’est-à-dire sans le moindre «sens de la mesure », c’est « bon à prendre »  pour éventuellement faire avancer une cause électorale qui n’a pas grand-chose à voir avec les malheureux Palestiniens. Les citoyens « Lambda » n’aiment ni le désordre ni les violences. Ils voteront pour le candidat aux élections présidentielles qui promettra sérieusement un cessez-le feu ou mieux, l’aura conclu.

 

En France, la Gauche insoumise a un terrible besoin de « remonter le terrain » par rapport au Rassemblement national qui marque des points alors que les élections européennes approchent. Une apparente générosité et une sensibilité humanisante à l’égard de la terrible – et c’est hélas ! exact – situation des Palestiniens de la bande de Gaza font bien dans le paysage. Personne ne s’inquiète des causes réelles de cette situation ni du fait que les pays arabes ne se pressent pas au portillon pour accueillir leurs « frères et sœurs » palestiniens ou hébergent certains chefs du Hamas. Peu importe ! Pour les mouvements universitaires français, c’est l’occasion de demander la punition des universités et des universitaires israéliens et d’y mêler en toute bonne conscience de l’antisémitisme – déjà très rampant en France, notamment dans les écoles publiques.

 

Quant aux universités suisses, laissez-moi pleurer de déception. En toute « spontanéité », les étudiants demandent, pour obtenir la protection des Palestiniens, la rupture de toute relation avec des institutions de recherche israéliennes (à l’EPFL), ou avec des universités israéliennes (notamment à Unil).  On se réjouit que l’UNIL ait pu organiser, par les soins de la faculté de théologie – ce que d’aucuns n’ont pas hésité à critiquer vertement, voire à envisager de saboter, prétextant que c’était faire croire qu’il s’agissait d’une guerre de religion ! – et réaliser un débat contradictoire entre un  professeur de judaïsme  et un professeur de l’islam. Un tel débat (qui se poursuivra le 23 mai) correspond au vrai rôle d’une université, c’est-à-dire informer, développer les échanges en vue d’une compréhension et d’un respect réciproques,  seule voie éventuelle vers la paix. Mais les autorités de l’UNIL ont déjà failli à leur responsabilité en permettant à un groupe d’étudiants  d’occuper certains locaux pendant deux jours et d’y dormir, d’y représenter exclusivement un mouvement « pro-palestinien » et d’y accueillir certains professeurs soutenant la demande de boycotter les relations avec des universités israéliennes. De quel droit des étudiants logeraient-ils dans des locaux universitaires pour réclamer la punition d’autres universités ? Non ! L’université n’est pas le lieu d’une manifestation unilatérale, mais celui d’un accès à la connaissance et notamment à la connaissance des faits, des différentes manières de les comprendre voire de les établir et de débattre des preuves.

 

Si les mouvements étudiants étaient spontanés et généreux, ils seraient capables d’écouter les deux parties et sauraient qu’il est totalement injuste de punir la population civile estudiantine israélite en  réclamant le boycott de ses universités pour obtenir un cessez-le feu. Quant à prétendre que ces mouvements sont pacifiques, c’est le vieux truc bien rôdé des révolutionnaires : on occupe – sans armes – des lieux qui ne sont pas affectés à cet usage et on refuse de les quitter ce qui risque d’obliger les  responsables à les libérer de force et comme cela, ce sont les autorités qui ont l’air violentes.

 

 En résumé

Le Hamas savait que les km de galeries creusées à Gaza sous des hôpitaux, des écoles,  etc. seraient la cause de dommages atroces pour la population civile en cas d’attaque israélienne et a provoqué cette attaque par le massacre du 7 octobre ; M. Netanyahou martyrise la population civile palestinienne pour essayer de vaincre le Hamas partiellement réfugié ailleurs ; et les étudiants des différentes universités américaines, françaises et suisses réclament la punition de la population civile universitaire israélienne pour sauver la population civile palestinienne, voire favorisent simplement l’antisémitisme. Simultanément, des chefs politiques des belligérants se préoccupent avant tout de leurs intérêts personnels (élection personnelle pour l’un, protection contre les procès et la destitution pour l’autre, dissémination chez  des voisins pour un troisième) en récupérant la naïveté et l’énergie des jeunes ! C’est bien toujours la population civile qui est prise en otage et ce sont les jeunes que l’on instrumentalise ! Rien de nouveau sous le soleil !

De l’auto goal des sanctions économiques

On le sait de très longue date, les sanctions économiques contre un Etat sont rarement efficaces. L’ancien président américain, M. Obama, l’a d’ailleurs fort bien dit dans son livre « Une terre promise ». Le Temps vient de publier la reconnaissance « officielle » de cette vérité, en ce qui concerne les sanctions prises par les pays occidentaux contre la Russie.

Les sanctions ont pour but de nuire avant tout à la population civile afin qu’elle renverse le pouvoir

Ce double but est à la fois non éthique (les sanctions doivent atteindre la population civile qui souvent n’y peut mais, et nuisent en particulier aux plus pauvres ; en outre, provoquer une éventuelle guerre civile dans un Etat n’est certainement pas une démarche éthique, c’est mettre beaucoup de vies en danger) et inutile (dans un régime totalitaire, les soulèvements politiques sont très dangereux pour les personnes courageuses qui osent réagir et le renversement d’un dictateur n’est pas la garantie de son remplacement par un régime libéral !).

Les sanctions financières contre la Russie frappent aussi des oligarques, donc des personnes privées, riches, présumées coupables sans appel au point que certains Etats sont prêts à s’approprier ces biens privés pour les affecter selon leur « bon cœur » donnant ainsi un exemple catastrophique d’abus de droit « au nom du Bien » dont ils se croient les représentants exclusifs.

 

Les sanctions nuisent souvent au moins autant à ceux qui les prennent qu’à ceux qui les subissent

C’est exactement ce qu’il se passe actuellement. Les Etats européens souffrent considérablement des conséquences des sanctions prises. Les Etats-Unis, eux, se frottent les mains car ils se substituent aux fournisseurs d’énergie ou de matières premières sanctionnés et menacent (sanctionnent?) les banques et Etats européens qui, selon eux, ne vont pas assez loin dans la punition des oligarques (toujours « l’axe du Bien contre l’axe du Mal !!!).

Notre Pays a presque bradé sa neutralité à cause des sanctions qu’il a « reprises servilement » au lieu de se contenter de « prendre, vu sa neutralité, des mesures permettant d’éviter de profiter des conséquences des sanctions décidées par d’autres ». C’est la grande difficulté de la neutralité face aux sanctions économiques décidées par d’autres Etats non neutres. Il est plus difficile d’être neutre économiquement que militairement. C’est là qu’intervient l’art de la communication où nous échouons en général par peur du qu’en dira-t-on.

Les sanctions nous nuisent comme aux autres Etats européens. Puissions-nous au moins résister farouchement à la « tentation » de « faire le bien » en spoliant, sans aucun respect du droit, de légitimes propriétaires (même russes !) de leurs biens ou des revenus de ceux-ci. Et si l’oncle Sam ou les Etats de l’UE froncent les sourcils, haussent la voix et nous montrent du doigt, répondons-leur que nous défendons les « valeurs occidentales » auxquelles ils sont si attachés. Ce serait peut-être un pas vers la paix moins inutile que la rencontre du Bürgenstock !

 

 

 

 

Peut-on critiquer la politique de tous les États sauf celle de l’État d’Israël?

C’est un phénomène assez étonnant : on peut critiquer n’importe quel État pour sa politique étrangère ou même parfois sa politique intérieure, mais si on critique la politique de l’État d’Israël, on est immédiatement accusé d’antisémitisme. Je ne comprends pas pourquoi.

L’attaque du 7 octobre par le Hamas était épouvantable, mais la violence et la cruauté de la destruction de la bande de Gaza est de même nature sinon pire par la disproportion. Chacun des deux belligérants a en outre sa propagande mensongère  comme dans toute guerre et personne ne croit que l’on puisse vraiment détruire le Hamas dont les têtes principales se trouvent à l’abri dans des États voisins et dont l’idéologie échappe hélas à toute destruction car elle repose exclusivement sur la haine. On dira même, au contraire, que la haine attise la haine et en sème les graines – souvent religieuses – ce qui ne laisse rien présager de vraiment paisible après la fin des combats.

La guerre est généralement déclenchée par les chefs politiques (quelquefois sous un prétexte : la fameuse « dépêche d’Ems », en 1870 ; l’attentat de Sarajevo  en 1914) et non par le peuple. Celui-ci sera toujours divisé entre ceux qui voudraient gagner « quoi qu’il en coûte » et ceux qui espèrent la paix et œuvrent même pour l’obtenir, peut-être aussi « quoi qu’il en coûte ». Mais les attaques et les actions sont décidées et exigées par les chefs, parfois d’ailleurs pour sauver leur tête ou leur poste ou satisfaire leur ego plus que par amour de leur pays ou de leurs concitoyens.

Alors, pitié, ce n’est pas parce que l’on désapprouve M. Netanyahou et la guerre actuelle de l’Etat d’Israël ou que l’on vient en aide aux Palestiniens en grande souffrance de la bande de Gaza, ni parce que l’on considère qu’en détruisant le consulat iranien à Damas, l’État d’Israël  a  provoqué l’Iran qu’on est antisémite.

Ma sympathie va aussi profondément aux familles israéliennes dont des membres sont encore otages ou ont été massacrés le 7 octobre qu’aux familles palestiniennes chassées de leurs maisons détruites, pleurant leurs blessés et leurs morts et souffrant de la faim, de la soif ou de maladies non soignées.

Quand donc prendront fin la folie sanguinaire et l’esprit de vengeance des uns et des autres ? Quel rôle jouent M. Biden, les conseillers qui le manipulent et certaines têtes politiques occidentales, russes, ou orientales qui dansent autour de la grenade dégoupillée israélo-palestino-iranienne ? Toutes ces questions n’ont rien à voir avec de l’antisémitisme, elles relèvent simplement du bon sens. Et le bon sens n’est pas haineux.

 

Strasbourg, ça suffit!

Le jugement récent de Strasbourg concernant la Suisse dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique est une consécration de l’arbitraire.

Dans un pays démocratique, le juge ne contrôle une décision politique et strictement politique – telles que les questions relatives à la politique de l’environnement – que si cette question porte atteinte aux droits fondamentaux de la personne. En effet, les mesures politiques sont très souvent des mesures essentiellement dictées par l’appréciation momentanée des faits. Un tribunal suprême, tel celui de Strasbourg, qui n’est pas un tribunal du fait mais du droit ne revoit le droit que sous l’angle d’une appréciation arbitraire des faits.

Ce n’est pas parce qu’une mesure politique déplait à une minorité qu’elle est a priori arbitraire.

En Suisse, où les lois sont soumises au contrôle populaire à chaque niveau politique, il faut que l’application soit entachée d’un lourd arbitraire pour que le juge puisse intervenir. Et le Tribunal fédéral est très attentif, dans ses jugements, à éviter les dérives qui sont la porte ouverte à l’arbitraire.

En matière de politique environnementale ou climatique, les appréciations de fait ne cessent pas de se modifier : au nom de cette appréciation, les autorités ont conseillé les voitures diesel puis les ont déconseillées, incitent à troquer les voitures à essence contre les voitures électriques, mais s’inquiètent des problèmes environnementaux liés aux déchets et aux métaux précieux, ont incité au chauffage électrique, puis l’ont interdit, ont recommandé le gaz, puis, pour des raisons purement politiques, l’ont fortement déconseillé, recommandent les panneaux solaires mais les interdisent sur des bâtiments historiquement protégés, etc…

Bref, les pesées d’intérêts varient et les citoyens son ballotés au nom d’une protection à propos de laquelle la science n’est nullement absolue.

Que des juges hors sol se mêlent de revoir des options qui relèvent strictement d’appréciations locales témoigne simplement du caractère non juridique d’une lutte contre des phénomènes climatiques dont personne n’a la maîtrise ni ne comprend parfaitement la cause. Il se trouve que la politique exige la connaissance et la prise en compte de beaucoup de paramètres pour que des mesures soient adaptées à une société et ne causent pas plus de dégâts humains qu’elles n’assureraient de protection.

 

Quant à prétendre – comme on l’a entendu à l’émission Forum de la RTS hier soir 9 avril où était rapporté ce qu’auraient dit les juges de Strasbourg – que l’inaction climatique est une violation des droits de l’homme et que la protection climatique est un droit fondamental, c’est d’autant plus inquiétant que cela consacre une toute puissance aux prétentions scientifiques et aux lobbies qui savent en profiter.