Sport: principe d’inclusion ou d’exclusion?

INCLUSION !  Nouveau mot miracle condamnant l’exclusion, son contraire absolu ! Arnaque politico-philosophique contemporaine très réussie ! Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Le sens varie énormément selon les milieux et les intérêts.

Les écoles doivent pratiquer l’inclusion sans respecter ni le droit des élèves de recevoir une nourriture pédagogique adaptée à leurs besoins et selon un rythme respectueux de leur capacité d’adaptation, ni celui des enseignants de n’être pas confondus avec des pédiâtres ou des pédopsychiâtres. Tout le monde dans le même panier! Elèves et enseignants n’ont qu’à s’adapter, dussent-ils tous en pâtir. L’inclusion à l’école, c’est le non-respect des différences, donc la consécration de l’arbitraire, la négation de l’équité!

Dans le sport, on observe mieux les nuances !

Les paralympiques, exclusion ou « respect des différences » ?

Les concours sportifs séparent soigneusement les équipes de concurrents avec et sans handicaps. Cette séparation, sorte d’exclusion, consacre les différences, mais « crée les conditions de l’équité » comme le rapporte  le Temps du 24 août  (p.10) dans l’interview de Mme Anne Marcellini, professeur associée à l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne. L’équité, voilà bien la valeur au nom de laquelle il se justifie de reconnaître des différences, voire d’éviter de les nier.

Distinction entre femmes et hommes : rien à voir avec de l’exclusion

Une séparation est opérée entre les femmes et les hommes, tant pour les sports d’équipe que pour des compétitions individuelles, faisant joyeusement mentir tous ceux qui affirment qu’il n’y a pas de différences entre les sexes et que l’on peut passer de l’un à l’autre en confondant allègrement le sexe, notion scientifique, et le genre, ressenti philosophique. Cette séparation entre sportifs d’un sexe ou d’un autre pour des compétitions n’a rien à voir avec de l’exclusion. Elle garantit l’équité.

En revanche, il y aurait exclusion si un sport était purement et simplement interdit aux femmes sans autre motif que le fait qu’il serait « chasse gardée » des hommes.

Exclusion des femmes à taux de testostérone naturellement trop élevé

Interdire à une femme de concourir avec d’autres femmes, sous prétexte qu’elle a un taux naturel de testostérone nettement  supérieur à la norme donc évidemment qu’elle risquerait de gagner est de la pure exclusion. Interdit-on à un homme ou une femme d’une taille exceptionnelle d’entrer dans une équipe de basket sous prétexte que cela favoriserait trop cette dernière ? Et qu’on ne dise pas que c’est une question de sécurité pour l’adversaire. Après tout, David a pu vaincre Goliath ! Et Achille, demi-dieu, était faible du talon !

De quel droit peut-on imposer à ces femmes un traitement digne d’un certain Dr Mengele, c’est-à-dire de suivre un traitement médical débilitant abaissant leur taux de testostérone pour pouvoir concourir ?  Vérifie-t-on le QI des participants aux tournois d’échecs ou de bridge afin d’exclure ceux dont le QI serait « anormalement » élevé ? Ces exclusions-là, officiellement justifiées par des particularités naturelles, ne sont-elles pas plutôt l’expression d’une forme de jalousie ou de peur ?

Les derniers jeux olympiques ont le mérite d’avoir bien mis en évidence que les notion d’inclusion et d’exclusion n’ont aucune valeur absolue mais correspondent à deux manières nécessaires d’assurer l’équité par le respect des différences.

 

 

 

 

 

 

Et si les responsables de l’école s’intéressaient aux enfants…..

Selon le journal 24 heures d’aujourd’hui 20 août, dans le canton de Vaud, près de 1000 enfants ne sont pas scolarisés, mais étudient chez et avec leurs parents. Le nombre aurait plus que doublé en 7 ans.

Réaction des autorités : serrer la vis et soumettre les cas à autorisation, bien que, selon la même source, les résultats aux épreuves de contrôle officiel soient satisfaisants.

De la part d’autorités responsables, on aurait attendu comme réaction la recherche des causes de ce « désamour » de l’école publique.  Rien du tout. Comme dans les républiques dictatoriales : on « sévit ». L’Etat ne peut pas décevoir!

En fait, on devrait se demander si l’école se soucie vraiment encore des enfants. La mise sur pied des journées continues a pour but de simplifier la vie des parents qui exercent une activité professionnelle, mais on ne nous dit jamais dans quelle mesure cela améliore la vie des enfants, leur goût de l’école, leur envie d’y être, leur soif d’apprendre, leur réceptivité.

L’inclusion présentée comme la solution miracle pour l’harmonie sociale sacrifie les besoins différents des enfants à une idéologie égalitariste sans fondement pédagogique et nuisant d’ailleurs également aux enseignants, ce dont les enfants vont aussi pâtir.

L’école est utilisée pour faire passer des idéologies politiques démoralisantes : menaces de toute sorte pesant sur le genre humain à cause du changement climatique, de l’agriculture intensive, de la destruction de la biodiversité, des abus du colonialisme, des problèmes de genre, etc…

Quasi interdiction de transmettre la culture et les traditions locales : plus d’enseignement de chants ou poèmes pour Noël et Pâques. Même la fête des mères devient maudite.

Certes, des enseignants merveilleux existent encore, mais ils ne suffisent pas à « sauver» l’école. Ils s’épuisent à la tâche et essuient la hargne des parents quand ils essaient de signaler qu’un enfant n’est peut-être pas fait pour telle ou telle formation mais plutôt pour telle autre.

Puisque tellement d’enfants ne sont plus envoyés à l’école mais pris en main par leurs parents, alors que les tests Pisa mettent en évidence les faiblesses de l’enseignement public, sans doute serait-il temps de se demander ce qui est nécessaire aux enfants pour que l’école remplisse sa mission plutôt que de punir les parents qui cherchent à assurer le meilleur enseignement possible à leurs enfants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La malédiction du fétichisme et de l’idolâtrie

« Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?  … Celui qui fait ce que veut mon Père qui est dans les cieux est mon frère, ma sœur ou ma mère ».

Cette remarque apparemment très dure du Christ qui a l’air de renier sa propre famille et que l’on retrouve dans les trois synoptiques (Matthieu 12, 46-50 ; Marc 3, 31-35 ; Luc 8, 19-21) n’est-elle pas une mise en garde contre la tentation de fétichiser ou d’idolâtrer des êtres humains sous prétexte que l’on a un lien étroit, humain, terrestre, avec eux? Ce fétichisme, cette idolâtrie pourrait contribuer à détourner de la foi en le seul Dieu qui doit seul être adoré et aimé comme tel.

Nos trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l’ islam, sont tombées dans le piège du fétichisme (ou de l’idolâtrie) en rapport notamment avec tout ce que nous qualifions de « Lieux, personnes ou choses saints» ; c’est la cause de terribles malheurs. Le Christ savait le mal horrible que ferait notre triple fétichisme, la haine, les martyrs et les guerres que cela déclencherait. Il nous a mis en garde  contre toute tentation de considérer que certains humains, certains lieux, certaines choses étaient « élus », saints, mis à part, car Il  savait bien que cette tentation dégénérerait toujours en recherche de pouvoir et de domination. Les pires guerres sont les guerres de religion où les belligérants veulent chacun récupérer pour soi Dieu donc un fétiche de Dieu.

Tout l’enseignement du Christ contient cette mise en garde contre le risque de « fétichiser » des lieux, des choses, des événements, des personnes donc de les mettre au-dessus de tout, d’en faire un prétexte de « bien réservé » par tous les moyens ou un droit inaliénable.  Et même quand le Christ a cette parole que nous trouvons parfois si « cruelle » à l’égard de ceux qui veulent Le suivre mais souhaitent d’abord enterrer un père : « Laisse les morts enterrer leurs morts » (Mattieu 8, v. 22 ; Luc 9, v. 60) , ne nous met-Il pas en garde contre le risque de fétichiser la mort et les rites qui l’entourent et d’en négliger les vivants et Dieu Lui-même, seule Source de toute vie ?

Mais attention, la mise en garde contre le fétichisme et l’idolâtrie ne signifie ni droit de mépriser, ni droit de détruire, ni droit de s’approprier le bien que d’autres considèrent comme sacré c’est simplement le développement des deux premiers commandements « Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi ; tu ne te fabriqueras aucune  idole » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ; la mise en garde est très utile car chaque religion a tendance à fétichiser choses, lieux ou personnes sans trop craindre, généralement, de faire souffrir les autres pour défendre ses idoles au nom du Bien.

Nos trois religions monothéistes – et nous-mêmes, évidemment – pourront-elles un jour se libérer de leur fétichisme religieux ?