L’écologie du gaspillage et des déchets

Interdiction de rouler avec une voiture d’un certain âge, obligation de remplacer les voitures à essence ou diesel par des voitures électriques, obligation, dans un  délai de quelques années, de remplacer tout  chauffage électrique par une pompe à chaleur ou du solaire, bref, jetez, gaspillez, accumulez les déchets au nom de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Sous la coupe peut-être de certains lobbies et sous le charme des thuriféraires de la cause anthropologique du réchauffement climatique, plusieurs de nos autorités cantonales, communales, voire fédérales, s’acharnent à inciter au gaspillage et à l’accumulation de déchets. Que faut-il faire en effet des nombreuses voitures à mettre au rebut ? Des résidus de la démolition de chauffages, de maisons éventuellement, aux fins de satisfaire aux injonctions officielles dont on sait déjà – car on l’a vécu à plusieurs reprises – que, dans quelques années, elles se rendront compte qu’elles s’étaient trompées et changeront leur fusil d’épaule, exigeant de nouveaux changements, causes de nouveaux tas de déchets.

Et tout ce gaspillage destructeur parce que des scientifiques refusent d’entendre les questions, les constats et les preuves d’autres scientifiques qui ne sont ni plus bêtes ni plus ignorants qu’eux, mais qui ont conservé leur esprit critique et peut-être leur indépendance  économique.

Comment avons-nous pu en arriver là ? Les dégâts causés par une théologie de la cause du réchauffement climatique sont immenses, bien pires que ceux induits réellement par ledit réchauffement : c’est en effet, outre le gaspillage et les déchets, le développement sournois d’une forme de dictature du « bien » et le mal-être  des générations montantes qui ne savent même plus si cela vaut la peine d’avoir des projets d’avenir.

Cette forme d’écologie est une énergie de mort qui sème le désespoir et exige une soumission castratrice.

 

21 réponses à “L’écologie du gaspillage et des déchets”

  1. Merci Mme Sandoz de partager vos réflexions sur votre blog. Comme souvent, elles sont pleines de bon sens et peut-être d’espérance pour les propriétaires de chauffages électriques non-polluants.

  2. Merci pour ce nouveau texte fort percutant. Une petite nuance, toutefois. Ce n’est pas une « théologie de la cause », mais bien plutôt un endoctrinement systématique ou une idéologie qui fait et va faire d’immenses dégâts.

  3. Merci Madame Sandoz de mettre en mots mes pensées ! Comme on dit « cherchons à qui profite le crime » et il n’est pas nécessaire de chercher bien loin. L’argent, le profit encore et toujours. Toutes les voitures à l’électrique disent-ils…et les véhicules thermiques à la casse…c’est déplorable. Quant aux scientifiques, ils ne sont pas tous d’accord et nos politiques feraient bien de les écouter tous et surtout de réfléchir aux conséquences de leurs décisions. Vous parlez de la dictature du « bien » et là je vous suis, de même que pour votre conclusion à laquelle j’adhère complètement ! Encore merci !

  4. Et ce n’est qu’un début! Je discutais récemment avec le représentant d’une entreprise très active dans l’installation de panneaux solaires. Il m’avouait (à voie basse) que leur département de recherche et développement travaille déjà sur l’hydrogène. Parce que dans 15 ou 20 ans, de nouvelles lois interdiront tous les systèmes que l’on nous impose aujourd’hui, au profit des piles à combustible, déclarées plus efficaces. Et 10 ans plus tard, on détruira toutes les piles à combustible pour les remplacer par des micro-réacteurs au thorium, bien plus performants.
    Comme chacun sait, on n’arrête pas le progrès. Mais courir sans cesse après le progrès est la pire des stratégies. Plusieurs études, portant sur différents domaines, concluent que la réduction des émissions de gaz à effet de serre nécessite prioritairement d’éviter le gaspillage et de faire durer les équipements, aussi longtemps qu’ils remplissent leur fonction.

  5. Qu’en mot judicieux cela est-il dit ! Encore une fois, le mondialisme castrateur poursuit son œuvre destructrice face à une population moderne qui contemple les résultats de son imprévoyance. A quand la révolution ?

    1. Merci Mme Sandoz de cette nouvelle pinte bon sens à propos des délires écologiques concernant le climat. Et c’est quelqu’un de sensibilité écologique au départ qui vous le dit.
      Pierre Flouck

  6. Mais que c est bien dit chère Suzette! L ecoloterrorisme commence à nous fatiguer sur des broutilles alors que des dégâts énormes comme vous le disiez précédemment, par exemple les guerres dues aux égaux des fous qui nous dirigent ne sont même pas abordées dans leurs thèmes… merci de relever le dérisoire de la politique ambiante

  7. Dépitée, je n’ai pas d’autres mots, nous vivons la dictature de nos dirigeants, les scientifiques brillent par leur absence ou sont-ils muselés comme nos médecins l’ont été durant la crise politicovid ? J’aimerais comprendre comment l’omerta peut prendre le dessus sur le bon sens ?
    En tous les cas, merci á Mme Sandoz comme a tous ceux qui témoignent dans ce blog, de nous assurer que la lumière persiste malgré tout.

  8. En cette période marquée par tant de décisions et d’évènements désespérants, voire tragiques, votre analyse, une fois de plus, est une belle lumière « au bout du tunnel ». Merci Mme Sandoz.
    Une pratique funeste, bien dans l’air du temps, est l’interdiction de technologie. Il y a deux attitudes extrêmes et opposées à éviter vis-à-vis d’une technologie : le refus aveugle et… l’adhésion aveugle. Parce qu’une technologie n’est pas en soi le Bien ou le Mal : ce n’est qu’un outil, et c’est l’usage qu’en fait l’homme qui est bon ou mauvais. Si une technologie comporte des risques, il faut la sécuriser plutôt que l’interdire. Mme Ruth Dreifuss l’avait très bien compris en défendant, alors Conseillère fédérale la loi Genlex qui devait permettre un « bon » usage du génie génétique. Elle avait dit : il faut protéger, pas interdire.
    L’écologie politique même si elle n’est pas la seule, est souvent encline à l’interdiction de technologie. L’interdiction du nucléaire est même identitaire dans ce parti. On peut penser que si les Verts avaient existé dans la préhistoire à l’époque des cavernes, selon leur logique, ils auraient interdit le feu. C’est tellement dangereux un incendie…
    À propos de votre très belle question « vaut-il la peine d’avoir des projets d’avenir ? », une anecdote. Nous avions invité le prof. UNI-FR Evandro Agassiz, président de l’Académie internationale de philosophie des sciences, pour un colloque EPFL qui voulait réfléchir à la gestion des technologies à risques. Il nous avait d’abord déconcerté avec une question dont nous nous avions de la peine à trouver la réponse « quel est le propre de l’homme ? ». Sa réponse : « Le projet ». Pour lui le projet est la capacité de prendre conscience des nombreuses situations insatisfaisantes dans la société et surtout d’imaginer des nouvelles voies pour améliorer … Et il avertissait : une nouvelle voie comporte toujours des risques, même avec beaucoup de précautions, il n’y a jamais de certitude d’avoir anticipé toutes les difficultés. Sa conclusion : sans risque, pas de projet et …pas de sens à notre vie.
    Sans le feu, pas civilisation

  9. Quand un marchand d’aspirateur essaie de vous vendre, à grand renfort de données et de graphiques, que son modèle est tellement supérieur au vôtre qu’en changer immédiatement vous permettrait d’amortir son coût en quelques semaines. Et il ajoute que votre ancien modèle filtre mal les particules et que c’est un grave danger pour vos enfants.

    Vous l’achetez immédiatement à n’importe quel prix si vous êtes totalement stupide. D’autres, tout aussi stupides, vont négocier le prix croyant faire un bonne affaire. Mais les moins idiots se rendent vite compte de la supercherie et lui claquent la porte au nez.

    Ce même vendeur va alors voir un membre du gouvernement en prenant le soin de s’entourer d’un expert scientifique reconnu en absorption de poussière (pourquoi pas un Nobel ?) et lui sort le même discours. Le politicien y voit un moyen de faire un coup d’éclat car ce sujet est d’actualité, il va négocier le prix et croire qu’il fait une bonne affaire et, si l’envie de lui claquer la porte au nez le prend, quelques cadeaux ainsi qu’une invitation à un congrès dans une île paradisiaque achèvent de détruire le peu d’esprit critique qui lui restait.

    Une loi interdisant les aspirateurs classiques est alors votée et tout le monde est obligé d’acheter le nouveau modèle.

    Caricature ? Malheureusement, j’ai à peine forcé le trait et ça s’applique à des centaines de domaines et de produits.

    Mme Sandoz nous rappelle, à raison, qu’une société marchande écologique est un oxymoron.

  10. Professeure, tout d’abord tous mes vœux pour une Heureuse Nouvelle Année.

    Voilà pourquoi il ne faut jamais hésiter à déménager-emménager sous d’autres cieux moins « contraignants ». Car dès que la vague de l’absurdité ordinaire tente de nous submerger, l’alerte est donnée et, pour ne pas courber l’échine et tomber dans un nouvel « esclavage », il faut aller voir ailleurs. Mais chacun(e) reste libre de choisir la sédentarité ou le nomadisme. eab

  11. Oui l’écologie se paye. Et qui payera ? Pensons au moins riches. Pourquoi mettre des lois encore des lois …. ? Le Suisse est déjà un bon élève, Quoique en disent les Panthères grises, les Verts de toutes sortes, les Pastèques et autres de gauche … Pour les votation du 7 février 2025 c’est NON (et STOP) Les Parlements aussi disent non. Le peuple doit-il suivre la mode ? Un idéal qui ressemble à une image futuriste communiste à la chinoise. UDF- EDU l’a dit à la majorité nette.
    Quelle société voulons-nous ? Dans ce pays on aime la et les libertés. Le peuple souverain et pas des accords incessants de personnes non élues par le peuple et qui faut payer CHAQUE ANNéE PLUS D’UN DEMI MILLIARD pour ces ACCORDS BILATERAUX No 3 . Encore qui payera ?

  12. L’écologisme radical, apparu en gros avec le rapport du Club de Rome en 1972, découle du mythe fondateur suivant : la Terre (la déesse Gaïa) va mal, et c’est à cause de l’Homme qui, du fait de ses péchés de croissance et de développement, s’ingénie à la détruire. A l’époque, le péché, c’était la croissance de la population. Le climatisme n’est que le dernier avatar de ce mythe, mais il est très puissant, du fait de l’effondrement des capacités cognitives en Occident depuis les années septante, d’une part, et parce que ses adeptes ont phagocyté des institutions internationales comme l’ONU, l’OMM ou le GIEC, d’autre part. Inutile de préciser que rien de ce qu’on nous dit sur les dangers que nous encourons si nous ne faisons rien n’est vrai. Tout cela est dramatique, car les mesures préconisées et que nous sommes en train de mettre en œuvre nous amènent droit à la catastrophe! A lire sur ce passionnant sujet : Benoît Rittaud, Mythes et légendes écologistes, L’artilleur, 2023.

    1. Merci pour votre message.
      A mon sens, le Club de Rome est centré sur deux axes majeurs qui empêchaient de dormir les responsables occidentaux: la surpopulation (relique de l’eugénisme de certaines anciennes élites, transformée en la relation Nord/Sud?) et la dépendance au pétrole (crainte de perdre le cœur du pouvoir économique occidental face au reste du monde?).
      Ces deux craintes peuvent même se résumer par une seule phobie – quid de l’hégémonie occidentale en lien avec ces deux enjeux stratégiques?
      Cette crainte aboutit à la fabrique du mythe de Gaïa, et de son corollaire: la surpopulation et l’exploitation des ressources fossiles sont une menace existentielle pour la planète.
      Car le problèmes des ressources fossiles et de la croissance démographiques, c’est que leurs moteurs sont situées en écrasante majorité hors de l’Occident dès les années 1970.
      L’enjeu actuel, c’est de sortir de ces mythes, sans pour autant jeter le bon sens, qui commande de cesser la surconsommation des ressources.

  13. Madame, merci pour votre billet que j’approuve bien évidemment. Cependant, une question me taraude depuis belle lurette. Pourquoi ne vous attaquez-vous pas aux acteurs clés de toute cette gabegie? Je veux parler notamment des médias en premier lieu. On pourrait parler des politiques ou des juges. Mais simplement sur le plan médiatique local, prenons comme exemple le journal Le Temps qui est devenu une véritable secte. Pourquoi ne vous en prenez-vous pas aux dirigeants de ce titre, que plus grand monde ne lit, hormis les retraités? Celà vous nuirait-il de citer nomément des journalistes ou la rédactrice en chef, Mme Von Holzen, M. Longchamp qui ont joué un rôle extrêmement délétère pour la société romande dans son ensemble. Ils sont les dépositaires de l’international libérale de gauche qui a régné sans partage pendant maintenant plus de trente ans et dont nous voyons les effets tous les jours dans nos rues, (criminalité) et même dans nos paysages (éoliennes). Bien sûr ce journal n’est qu’un échantillon du mal qui nous affecte. On aurait pu parler de la RTS aussi. Je relève au passage que le nouveau rédacteur en chef de la Tribune de Genève, comme jacobin patenté, ne fera que provoquer la chute de ce journal, déjà mal en point et qu’on compare de nos jours au Nouveliste…

    1. @Marc. Je suis obligée de vous corriger un peu. Non les retraité(e)s multilingues ne lisent plus du tout Le Temps. Nous avons très bien compris et depuis belle lurette que ce journal tombe step-by-step et irréversiblement dans les abysses de la nullité. Copie-conforme pour tout ce qui est diffusé via RTS-SRF-RSI. Il est dérisoire de citer la TG tant elle a signé son inutilité depuis Edipresse puis Tamedia, un peu du style chute programmée mais sans parachute.

      Pour ne pas sombrer dans la désinformation et donc l’hypnose programmée, il faut vraiment surfer tout autrement pour être un chouia bien informé(e)s. eab

      1. Merci Eliane d’avoir redressé ce tort. Dans quelques années je serai moi-même retraité. Pour être corrrect, il faut relever que ce sont souvent les retraités (mais pas « les aînés du climat ») qui ont la parole libre pour s’opposer à la propagande et qui s’en servent, comme vous!

  14. Oui, en 1964 on avait déjà dit, S’asseoir et réfléchir! Quand l’invention a-t-elle dérapé? L’homme est une cheval fou qui chevauche et cravache une courbe asymptotique qui finira comme elle a commencé, dans le néant. La spiritualité contre le désir fou du capital. On arrête tout et on ne recommence pas. On rêve, on vit dans l’instant présent, on prie , on rend grâce et on tente de rester où l’on est. Voltaire a dit de cultiver son jardin. Bêche et brouette plutôt que fusée et voiture électrique. Oui je rêve…ça ne pollue pas …

  15. Merci Madame Sandoz de cette analyse si pertinente. On pourrait ajouter à cet accumulation de déchets, le passage obligatoire de la FM au DAB+ si l’on veut pouvoir écouter la radio suisse romande par exemple. J’ai voulu me rendre compte de la situation et me suis rendue dans deux grandes chaînes de magasins qui vendent du matériel électronique. Pratiquement plus aucun poste de radio sur les rayons malgré le fait que l’on nous avait garanti que nos postes FM pouvaient fonctionner avec un adaptateur. Donc silence Radio de la part des mouvements écologistes et même les aînés pour le climat n’ont pas beaucoup montré d’empressement à réagir. De plus, systématiquement, la voiture, l’avion, le chauffage et le transport maritime sont accusés de modifier le climat. Par contre, et ce n’est pas surprenant, personne ne s’inquiète de la pollution engendrée par nos smartphone, laptop et nos interventions souvent stériles sur les réseaux sociaux. Il faut relever que la télévision française a eu le mérite de faire un reportage en Indonésie sur l’extraction de l’étain que l’on utilise pour la fabrication des smartphone par exemple. Un véritable scandale, une mer de Java complétement polluée par ces extractions sauvages. D »ailleurs cela ne concerne pas que la mer mais également de nombreux sites qui sont exploités de façon éhontée pour assouvir nos besoins de communication. J’aimerais beaucoup entendre les défendeurs du climat sur ce point car à l’évidence c’est un sujet qu’ils n’ont pas envie d’aborder car cela pourrait leur donner mauvaise conscience. Serait-il trop leur demander de ne pas pratiquer une écologie à géométrie variable ?

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