Rien n’est plus coûteux, dans le monde du numérique, que la gratuité !
En effet, sous prétexte de vous offrir gratuitement telle ou telle prestation, on vous impose d’accepter des cookies. Oh ! Dans quelques cas, vous avez le liberté de les refuser, mais de plus en plus souvent, on cherche à vous imposer les « cookies indispensables au bon fonctionnement etc…. » Mensonge énorme ! On vous vole, on vous pille, on vous épie. Vous serez envahi de mille petites images ou réclames qui viennent polluer votre écran et vous distraire quand vous êtes sur internet et on vous « piquera » vos algorithmes pour les vendre aux esclavagistes IA et autres destructeurs de la liberté humaine.
Ce matin, je me rends dans une boutique Swisscom pour acheter un nouveau téléphone portable (le mien étant cassé ensuite d’une chute) – aussi basique que possible, c’est-à-dire sans application CFF et autres gadgets pratiques, il est vrai, mais esclavagisant. L’employé, charmant au demeurant, et serviable, me dit que, vu que je suis une fidèle cliente de Swisscom, je peux être abonnée gratuitement à disney + pour une année, ce qui me permettra d’avoir beaucoup plus de programmes sur ma télévision. Après une année, je serai avertie de la possibilité de résilier ou de poursuivre ce nouvel abonnement, moyennant paiement d’une somme modique (10frs,75). Bon, je décide d’accepter.
Retour à la maison. Quand j’ouvre mon ordinateur tout à l’heure, un premier message de Swisscom m’informe que mon abonnement habituel est renouvelé pour 24 mois (je ne l’avais pas demandé et n’en avais pas été avertie), que je peux lancer une application pour avoir Disney +, que si j’ai des questions, je peux « lancer le chat » ou envoyer un message whatsApp, mais surtout ne pas répondre simplement au présent message.
A tout hasard, je vais « charger » la nouvelle application . Impossible d’avancer dans le processus sans avoir au préalable accepté des cookies. On peut certes avoir quelques information à ce sujet et limiter les catégories de cookies pour ne pas tout accepter, mais impossible de tout refuser. Et voilà la gratuité payante ! Je ne vais pas accepter donc je ne vais pas bénéficier de Disney +. Vais-je être punie ?
Avec un peu de chance peut-être serais-je simplement harcelée pendant quelque temps pour que je me mette au service de google à travers Swisscom. J’espère juste que, comme mesure de rétorsion, on ne va pas couper mon abonnement habituel !
Les services dits publics recourent de plus en plus souvent au chantage des cookies pour faire payer leurs offres gratuites ou simplement leurs services normaux déjà facturés. Et depuis que Swisscom s’est complètement « googelisé », le service est assez catastrophique. Qu’on se le dise !
Il est hyper simple d’effacer les cookies après avoir les avoirs acceptés !
Internet est une merveille comme source d’information mais un véhicule ouvert à tous les abus. Les réseaux sociaux et, avec l’arrivée de l’IA, la mise complète sous tutelle des ‘services de sécurité ‘ dont personne ne connait l’identité ni le domicile. Les cookies, je les refuse systématiquement et là où il n’est pas possible de les éviter, je zape. Pas grave, il reste encore suffisamment de sources d’information indépendantes.
Disney +…
Un ancien graphiste de Disney et Pixar, qui a travaillé sur des films comme Ratatouille et Les Indestructibles, a été condamné à 25 ans de prison pour pédophilie, complicité de viols d’enfants et traite d’êtres humains.
Bolhem Bouchiba, 59 ans, a été reconnu coupable par un tribunal français d’avoir abusé sexuellement d’enfants entre 2012 et 2021, avec des centaines de cas signalés.
Bouchiba a orchestré le viol d’enfants des Philippines, en regardant les regaradant en direct.
Les victimes étaient des petites filles âgées de 5 à 10 ans.
Bonjour Madame Sandoz,
Il y a cinq ans j’ai dû contacter swisscom pour déconnecter mon téléphone d’internet, cette fonction étant indisponible sur mon appareil comme probablement sur d’autres. Depuis lors mon portable est redevenu un simple téléphone qui me donne entière satisfaction. Quand aux sites visités par le biais de mon ordinateur, depuis la même époque ils sont immédiatement fermés s’il n’y a pas d’option de rejet des cookies. Depuis lors plus de pollution publicitaire. Et je constate que certains sites comme Medscape ont rétropédalé. Un seul mot d’ordre universellement efficace: Boycott
@Nicolas. Le mot parfait = boycott. Merci +++++ ! Je le pratique depuis fort longtemps. Le Smart-Phone est aussi redevenu le Normal-Phone. Idem pour mon numéro italien.
C’est inacceptable, en effet, et votre agacement est compréhensible.
Mais voici la mauvaise nouvelle: les fameux « cookies » ne sont qu’un petit amuse-bouche servi en accompagnement du menu complet concocté par nos amis des GAFAMs.
Il est d’ailleurs relativement aisé de les neutraliser tout en maintenant l’accès aux fonctionalités dont vous avez besoin. C’est juste une petit peu fastidieux. Par contre, il est probable que vous ayez besoin de vous enregistrer sur Disney+ avant d’avoir accès aux programmes. Vous n’êtes donc pas anonyme et de toute façon l’algorithme de Diskey connaîtra très rapidement tous vos goûts et pourra vendre votre profil au plus offrant.
Les cookies sont donc probablement là uniquement pour garder votre session ouverte et éviter que deviez vous ré-identifier tout le temps: à vous de n’accepter que les cookies « techniques » strictement nécessaires.
Mais des centaines d’autres techniques sont désormais mises en oeuvre pour s’assurer que la totalité de vos actions sur le net soient traquées et enregistrées. Il n’y a quasiment aucune limite: identité, profilage, emplacement, comportement, état de santé psychique et physique, etc.
Votre manière de bouger la souris et vos frappes clavier sont aussi de bons indices de votre nervosité potentielle (sans parler de la caméra, du micro et des dizaines de capteurs qui équipent vos espions portatifs), Et si vous désirez mettre fin à une session, un « popup » pourrait s’ouvrir pour vous en dissuader.
Quand à la consultation de médias en ligne (TV, journaux, livres, streaming audio ou vidéo, etc), ils révèleront tout sur votre caractère et vos préferences avec un niveau d’intimité que proches n’ont pas.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que ces médias sont de plus en plus restrictifs et utilisent des technologies interdisant la consultation de manière anonyme (par exemple en bloquant les VPN).
Les experts s’en sortent encore et arrivent à préserver un peu d’intimité sur le net mais ça devient de plus en plus compliqué. Et, avec l’identité et la monnaie numérique, il n’y aura plus aucune alternative et tout le monde surfera « à poil ».
Il est donc temps d’entrer en résistance et de rester indépendant de ces technologies le plus longtemps possible. Donc, Disney+ à la poubelle et retour à la salle de cinéma ou à d’autres moyens de visionnement.
Grand merci de ce commentaire précieux. Je n’ai pas actionné mon accès à Disney+ et vais demander l’annulation de l’abonnement même gratuit.
w.lemonde.fr/pixels/article/2024/12/18/netflix-condamne-a-une-amende-de-4-75-millions-d-euros-par-l-autorite-de-protection-des-donnees-neerlandaise_6455322_4408996.html
L’article a été repris dans la Tribune de Genève ce matin: Netflix condamné à une amende de 4,75 millions d’euros par l’autorité de protection des données néerlandaise:
« Netflix manquait de clarté ou fournissait des informations insuffisantes à ses clients sur ce que l’entreprise faisait de leurs données personnelles dans plusieurs domaines, entre 2018 et 2020.
Netflix collecte différents types de données personnelles auprès des clients, telles que l’adresse e-mail, le numéro de téléphone et des détails de paiement, mais aussi des données sur ce que les clients regardent sur la plateforme et à quel moment »
D’une part, une amende aussi ridicule ne va pas les dissuader. D’autre part, il leur suffit d’ajouter 3 lignes aux 50 pages de conditions générales que tout le monde accepte sans les lire pour être couverts.
Le véritable problème concerne l’analyse de ce que vous regardez (quoi, quand, comment, combien et où).
Netflix peut en déduire vos goûts et votre caractère donc, par exemple, votre orientation politique. Ces données peuvent être exploitées par des gouvernements.
L’autre effet négatif est que la plateforme vous proposera en priorité des titres qui correspondent à vos goûts vous « enfermant » ainsi dans une bulle rassurante. C’est un frein à la diversité d’opinion et la tolérance.
Ces plateformes associées aux réseaux sociaux peuvent devenir de véritables dangers pour nos démocraties.
L’arnaque de la gratuité… Lecteur assidu, j’ai ma carte (gratuite) de la Bibliothèque municipale de Lausanne, dont le code permet de lire (gratuitement) sur internet toute un série de journaux, depuis Le Temps jusqu’à El Pais, en passant par le New York Times ou la NZZ. Où est l’arnaque? J’avoue ne pas encore en avoir éprouvé les inconvénients.
Quant aux « mille petites images ou réclames qui viennent polluer [mon] écran », j’évite Google pour la recherche de produits commerciaux. Pour les recherches thématiques, Google est un moteur de recherche très performant (à condition d’en maîtriser un peu les opérateurs logiques: ttps://www.googleguide.com/using_advanced_operators.html). Pour la recherche de biens et de services, j’utilise DuckDuckGo, qui affirme « préserver la vie privée de ses utilisateurs »; ce qui semble vrai puisque je n’ai encore jamais vu apparaître inopinément, sur mon écran, une publicité pour un produit sur lequel j’aurais effectué une recherche auparavant.
Merci pour ces informations. Votre stratégie est bonne et permet de réduire l’exposition de vos données personnelles pour l’instant.
DuckDuckGo est un bon compromis. Google est un monstre et pas uniquement en terme de données personnelles. La face cachée: « ads.google.com » puis des notions comme le « actual cost-per-click (CPC) ». Vous comprendrez alors que Alphabet (propriétaire de Google) est un écosystème qui fait la loi sur internet.
Mais, ces moteurs de recherche seront bientôt obsolètes avec l’intégration de l’IA (« IA for Google »). Le langage naturel remplacera alors les opérateurs (« -, +, » etc) que vous mentionnez. Le niveau d’intrusion sera alors démultiplié.
L’utilisation d’une bibliothèque cantonale est excellente. On ne peut toutefois pas parler de gratuité car les bibliothèques sont financées par nos impôts. De plus, les bibliothèques sont obligées d’utiliser des plateformes privées (Adobe, etc) et je ne sais pas si votre anonymat y est totalement preservé (vous devez entrer un identifiant). Mais le risque est bien plus faible car je ne pense pas qu’un lien direct avec votre nom puisse être établi par le journal lui-même.
Le fait que des publicités ne s’affichent pas pendant la navigation ne signifie pas que vos données ne soient pas récoltées et utilisées. Par exemple, vos données sur vos opinions ou choix politique seront vendues à des partis politique ou des comités référendaires. De même, votre profil de risque sera vendu aux assurances, etc. Le mode choisi par ces tiers pour les exploiter ne vous appartient pas.
C’est un peu comme les scores de crédit (par exemple ZEK) qui sont établi en analysant vos délais de paiements et vos impayés. Vous n’y avez pas accès mais un jour on vous refuse un crédit ou le taux appliqué est supérieur à d’autres.
Tout cela va déjà beaucoup plus loin que vous ne pouvez l’imaginer.
S’agissant de DuckDuckGo, je n’en connais pas toutes les turpitudes cachées et je ne sais pas comment ils se financent.
Cela dit, je reste dubitatif au sujet des publicités ciblées. Si vous commandez un produit trouvé par Google, vous voyez des pubs apparaître sur l’écran pendant des semaines, bien après avoir déjà reçu le produit par la poste! Apparemment Google ne vend pas l’information selon laquelle la commande a été dûment finalisée.
Quant à cette stratégie qui consiste à établir des profils: lorsque plusieurs personnes utilisent le même ordinateur et sous le même nom, le « profil utilisateur » doit se situer quelque part entre Picasso et Tinguely. Difficile à exploiter efficacement.
DuckDuckGo vit aussi de la publicité mais avec un modèle différent (pas de profilage, pas de compte relié et de scripts dans les différents sites que vous visitez). Ce n’est pas parfait mais c’est mieux que Google. Vous pouvez aussi y accéder en masquant votre IP (VPN, etc).
De même, le modèle de l’ordinateur unique partagé par la famille est un peu dépassé à l’heure où chacun à son smartphone (et d’autres gadgets connectés: eReader, montres, etc) et du cloud. Sans compter que certains idiots vont jusqu’à enregistrer leurs données biométriques pour que leur téléphone se dévérouille automatiquement d’un seul regard.
Je peux donc pleinement vous rassurer: si des centaines de milliards sont investis dans ces plateformes, c’est que le profilage est extrêmement efficace et fonctionne très bien lorsque vous passez d’une plateforme à une autre.
Mais le but de mon intervention n’était pas de faire un cours de « digital marketing » ou de « cyber securité ». il s’agissait de susciter la curiosité sur un sujet important en complétant le problème des « cookies ». Chacun vit ensuite avec ses choix et en subit les conséquences.
Par contre, je pense que des cours de sensibilisation devraient faire partie du cursus scolaire pour protéger les plus jeunes qui ne peuvent pas encore mesurer les conséquences de leurs choix.
Je souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année ainsi que mes meilleurs voeux pour la nouvelle année aux lecteurs de ce blog ainsi, bien sûr, qu’à la personne qui l’anime !