Les « valeurs européennes » à l’épreuve

Aux nouvelles d’hier soir 8 juillet, la RTS nous informait que M. Biden avait décidé de livrer à l’Ukraine des bombes à sous-munition puisque la Russie en utilise.  Cette décision a provoqué l’indignation de maintes ONG. « Ces armes causent des souffrances et des pertes en vies humaines non seulement au moment de leur emploi mais aussi lorsqu’elles ne fonctionnent pas comme prévu ou lorsqu’elles sont abandonnées.  Les restes de ces armes à sous-munitions tuent ou mutilent des civils, y compris des femmes et des enfants, entravent le développement économique et social, y compris par la perte des moyens de subsistance, font obstacle à la réhabilitation et la reconstruction post-conflit, retardent ou empêchent le retour des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, peuvent avoir des conséquences néfastes sur les efforts nationaux et internationaux dans les domaines de l’établissement de la paix et de l’assistance humanitaire et ont d’autres conséquences graves pouvant persister pendant de nombreuses années après leur utilisation ».

C’est en ces termes que s’exprime la Convention de Dublin du 30 mai 2008, reprise de la Déclaration d’Oslo de 2006. Cette Convention interdisant l’utilisation des armes à sous-munition a été signée et ratifiée par la Suisse et par la grande majorité des Etats européens membres de l’OTAN (France, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Lituanie, Hongrie etc.. mais pas par la Turquie, ni par la Pologne, ni par la Lettonie et l’Estonie. Evidemment que ni les Etats-Unis, ni la Russie, ni l’Ukaine ne l’ont signée.

Or, les signataires s’engagent, selon l’art. 1, non seulement à ne pas utiliser, ni produire, ni acquérir de telles armes (y compris mutatis mutandis les petites bombes à sous-munition), mais également selon l’art. 1 « à ne jamais, en aucune circonstance assister, encourager ou inciter quiconque à s’engager dans toute activité interdite à un Etat partie en vertu de la présente convention.

 

Les grands Etats européens vont-ils refuser d’assister MM. Biden et Zelensky, conformément à leur engagement ?

Ce serait peut-être enfin l’occasion de pousser vers un cessez-le-feu puis des pourparlers de paix. En décidant de livrer des bombes à sous-munition exclues par la grande majorité des membres européens de l’OTAN, M. Biden vient peut-être de mettre en évidence que le soutien à l’Ukraine est moins une aide de l’OTAN à un pays européen attaqué que l’utilisation par les Etats-Unis d’une occasion pour « écraser la Russie », comme ils l’ont déclaré, avec d’autres chefs d’Etat, au début de la guerre.

La décision américaine annoncée hier soir pourrait marquer un tournant dans la guerre, si les Européens ont vraiment des valeurs à défendre.

 

 

 

 

 

 

Enfance volée

Enfance volée

Lecture publique pour enfants dès 6 ans par des drag-queens, incitation, à l’école déjà, à changer de sexe, dès 9 ou 10 ans, sans forcément avertir les parents, cours d’éducation sexuelle à l’occasion desquels sont enseignés tous les termes « scientifiques » de l’anatomie intime et de l’usage que l’on peut en faire, apprentissage dès 9 ans du principe « un oui est un oui », conscientisation des problèmes de biodiversité, d’énergie, culpabilisation notamment des parents et grands-parents, etc…, etc… Les enfants sont plongés, dès leur plus jeune âge, dans un monde de déséquilibre et de problèmes, afin d’être « conscientisés » et sensibilisés à ce que l’air du temps – moralisateur – considère comme « le » bien !

On a même tenté, à un moment de la pandémie, d’inciter les très jeunes adolescents à se faire vacciner sans ou contre l’avis de leurs parents, et à l’école, prétextant qu’ils avaient le discernement nécessaire. Les adultes reconnaissent volontiers le discernement aux enfants quand cela les arrange pour se décharger, eux, d’une responsabilité.

Mesure-t-on assez la pression que toutes ces « bonnes intentions » font peser sur des gosses, à un âge où ils découvrent le monde, où ils quittent le cocon familial – quand ils ont la chance d’en avoir un – pour découvrir la vie sociale ? Mesure-t-on la déstabilisation que peut causer cette avalanche de critiques, de questionnements, de condamnations de ce qui a existé jusqu’à eux ? Mesure-t-on la lâcheté que représente cette intoxication, facilitée par les réseaux sociaux, d’enfants qui n’ont pas encore reçu les moyens de former leur esprit critique pour rester libres de leurs décisions et de leurs appréciations ?

Y aurait-il un lien entre cette enfance volée et les violences gratuites de ces derniers jours, en Suisse ou ailleurs, une mort malheureuse n’étant qu’un prétexte servi par des adultes?

 

 

Bienvenue sur le nouveau blog du « grain de sable »

« Le roi est mort, vive le roi !»

Quand un blog se ferme, on peut en ouvrir un autre. Bienvenue donc sur le nouveau « grain de sable ».

Le but de ce blog est d’essayer de provoquer la discussion sur différents sujets d’actualité par des analyses assez courtes afin de favoriser le débat, ce qui implique que les commentaires soient concentrés sur le sujet de l’article.

Allergique à la censure, je ne la pratique qu’en cas d’injure, d’insulte, de menace ou de grossièreté entre commentateurs. Si j’ai un doute au sujet d’un commentaire j’interroge l’auteur grâce à son adresse informatique ; si celle-ci est classée inconnue par la technique je mets le texte dans les indésirables ou à la corbeille. Je respecte l’orthographe, la syntaxe et le français des auteurs comme faisant partie de leur personnalité (sous réserve de l’évidente faute de frappe ou, naturellement, d’une demande de correction de l’auteur lui-même) ; en un mot : favoriser le débat d’opinions qui devient de plus en plus rare. Mais vivre la richesse de la liberté d’opinion implique une responsabilité personnelle et le respect d’autrui. La technique est un instrument magnifique à la condition de ne pas favoriser la déshumanisation ni l’uniformisation des intelligences. Puisse ce blog être un blog humaniste, ce qui n’exclut nullement la critique même pointue ni un brin d’humour.