Ces politiciens drogués au pouvoir

Le monde est constamment secoué par des politiciens qui n’arrivent pas à renoncer au pouvoir. Cette drogue enivre spécialement les membres d’exécutifs car c’est bien là que se loge l’essentiel du pouvoir, pour autant que le poste des intéressés soit unique. Les collèges exécutifs, tout comme les Parlements n’offrent pas autant d’attrait bien qu’ils assurent au moins une certaine visibilité et parfois quelques avantages.

Mais revenons aux vrais drogués du pouvoir, ceux qui ne peuvent renoncer à une réélection, voire passent directement à un mandat à vie.

Je ne retiendrai que les cinq plus puissants : M. Xi Zinping, M. Poutine, M. Biden, M. Trump et, surprise, Mme von der Leyen. On ne sait pas trop bien comment qualifier la Commission européenne, mais la personne qui la préside a incontestablement un énorme pouvoir et il semblerait qu’une alliance d’Etats démocratiques ne devrait pas permettre un renouvellement de mandat à ce poste, d’autant que l’élection et la fonction sont d’une transparence relative.

Que la Chine et la Russie aient un chef indéboulonnable, c’est dans l’ordre des choses de leur régime politique, mais qu’arrive-t-il aux trois autres personnages ?

M. Biden a-t-il un pacte avec l’industrie de l’armement magnifiquement présente dans son entourage politique immédiat ? Mme von der Leyen, c’est de notoriété publique, est au mieux avec la Pharma et Pfizer en particulier, ce que le scandale du secret des dépenses dues aux achats de vaccins pour l’Union européenne pendant la pandémie ne fait que confirmer. Pour M. Trump, à part avec lui-même, a-t-il éventuellement aussi un pacte avec Pfizer ? Ce n’est pas impossible, ce qui pourrait simplifier les relations futures avec la Commission européenne s’il est élu. Mais le «cas » Trump reste très spécial. Toutefois, on a de la peine à imaginer le Parti républicain soutenir – ou ne pas combattre – le « cas Trump » sans qu’il y ait un énorme intérêt financier quelque part. L’élection présidentielle américaine est malheureusement devenue un « achat de siège », ce qui nuit mortellement à la démocratie.

Comment prendre au sérieux les vantardises de l’Occident au sujet de ses valeurs démocratiques quand on constate le peu de crédibilité démocratique du mandat de ses têtes les plus puissantes ?

Nous avons la chance, en Suisse, d’avoir un exécutif fédéral collégial élu au 2e degré, ce qui limite considérablement et le pouvoir et le rôle des influenceurs financiers. Mais on découvre avec surprise que des fonctionnaires fédéraux non élus d’un Office fédéral (l’OFSP) auraient signé avec l’Union européenne un contrat d’achat de vaccins dont le coût devrait rester caché ! Le Conseil fédéral ou à tout le moins le Conseiller fédéral chef du Département de l’Intérieur était-il au courant ? Il s’agit des finances du Pays, sauf erreur de ma part, et non pas de la petite caisse noire d’un Office fédéral. Qui parle de démocratie ?

9 réponses à “Ces politiciens drogués au pouvoir”

  1. Encore une fois, tout juste ! Ce qui, pour moi, est capital dans votre analyse c’est « Que la Chine et la Russie aient un chef indéboulonnable, c’est dans l’ordre des choses de leur régime politique ». Que l’Occident arrête donc de se mêler des afffaires intérieurs des autres !

  2. Eh oui, c’est ainsi. Drogué(e)s soit au pouvoir, soit au paraître, mais toujours drogué(e)s par l’argent.
    Vous résumez bien les principaux poux qui infestent le monde. Mais si j’ose, il y en a encore une (ministre allemande des affaires étrangères) qui mérite de figurer dans votre liste de par sa bêtise ordinaire, ses lapsus linguistiques très nombreux, ses toilettes couteuses et ses hauts-talons sur terrains dévastés par la guerre ou les furies climatiques. Son CV est plein de lacunes et, à défaut d’un titre ministériel, on ne sait toujours pas avec certitude si un jour elle a obtenu ou non un quelconque titre universitaire et par quel(s) moyen(s) …. à part peut-être un titre spécial « bévues chroniques ».
    Mais bon, ainsi va le monde, des poupées Barbie masculines versus féminines ont pris la place de vrais humains responsables et dignes. Et qui tire les ficelles des poupées ? eab

  3. Comparer des pommes et des poires…
    Binden, Trump, von der Leyen, drogués au pouvoir peut-être, mais cependant soumis aux règles de la démocratie, contrairement aux mafias criminelles au pouvoir en Russie, en Chine et ailleurs dans le Sud.
    Quant à accepter, voire pour certains, se réjouir de cet « ordre des choses » imposés par ces régimes dictatoriaux, c’est vraiment se soumettre sans coup férir, à de vils imposteurs, ennemis des démocraties.

    1. La pourriture touche autant les pommes que les poires, vous ne croyez pas?
      D’autre part, comme l’a illustré l’épisode de la pandémie, les droits fondamentaux de nos démocraties peuvent s’effacer aisément quand des politiciens sans envergure usent de la peur comme d’un argument « fondamental ».
      Donc tout peut facilement devenir abusif ici aussi.
      Et cela sera d’autant plus facilement le cas, avec votre ritournelle qu’il n’y en point comme nous (sous-entendu – quand bien même nous deviendront des régimes autoritaires, nous resterions moralement supérieurs à la Chine, la Russie, l’Iran, etc.).
      Ce genre d’arguement ouvre la porte aux dérives au lieu de nous sensibiliser au fait que notre système juridique pourrait facilement glisser dans des formes graves d’abus de pouvoir.
      Enfin, question mafias criminelles, elle sont aussi très puissantes ici.
      Pourquoi ne vous attaquez-vous pas à elles, dans le lieu où vous vivez, plutôt que prétendre jouer les Don Quichotte pour des pays où vous n’avez aucune influence réelle?

      1. M. Samy, je vous suis sur les divers abus, autoritarisme, pressions, mafias, dérives sociétales apparaissant en Occident et, bien entendu, il nous faut aussi lutter contre ces dérapages de nos démocraties ; elles sont loin d’être parfaites mais restent, malgré leurs défauts, les meilleurs des régimes politiques possibles.
        Cependant, fermer les yeux sur les agissements de nos ennemis sous prétexte d’impuissance, ne peut que réjouir certains pays, religion ou idéologie adversaires virulents de la démocratie, rêvant de nous subjuguer en suscitant maints pacifistes naïfs, relativistes admirateurs de dictatures amorales, relais propagandistes, voire cinquième colonne, futurs collaborateurs ou traîtres assumés.
        Ne leur donnons pas de grain à moudre et ne baissons jamais la garde !

        1. Il ne s’agit pas de fermer les yeux, mais de travailler là où nous pouvons faire quelque chose – c’est à dire ici.
          Enfin, nos dirigeants occidentaux ne se sont jamais gênés de soutenir des dictatures ici ou ailleurs quand cela les arrangeait sur le plan géopolitique (en Espagne, au Portugal, en Grèce ou en Turquie, en Amérique du Sud, en Asie ou en Afrique). De même que d’assassiner des dirigeants démocratiques étrangers quand ceux-ci menaçaient leurs intérêts.
          A partir de là, la première phrase me paraît d’autant plus pertinente.
          Personne demande de désarmer militairement.

  4. On pourrait ajouter Monsieur Macron à la liste car il ne faudrait pas croire que l’on entendra plus parler de lui en 2027. Il vise probablement depuis de nombreuses années le poste de Madame von der Leyen laquelle a effectivement un pouvoir démesuré. Monsieur Macron rêve de diriger une Europe qu’il prétend être fédéraliste mais qui ne laissera guère aux dirigeants et aux citoyens des pays concernés beaucoup de marge de manoeuvre. Je pense qu’il serait très intéressant de réfléchir sérieusement à la définition du terme « démocratie » dont de nombreux politiciens semblent en avoir oublié le sens.

    1. Vous avez parfaitement raison sur le sujet  » Macron »
      Faut pas oublier qu ‘ il vient du milieu de la finance : il fut banquier d affaires chez Rothschil . Et ce mlieu là est tres « européen », j entends par là une idéologie d ‘ un monde sans frontière- on commence par l ‘ Europe – on efface les Nations ,
      on crée un gouvernement mondial ..sous l ‘ égide du-dit milieu de la finance qui place ces pions ici et là. Comme il a placé Macron à la tête de la France tremplin pour le poste à la tête de l’UE…elle est pas belle la vie? Je sais que ce que je dis me placera dans la catégorie des complotistes..j ‘ assume.

  5. Démocratie ou dictature, c’est la même chose (pas dans les effets), la même chose car les élus et les élus devenus dictateurs sont issus du suffrage populaire. Et on le déplore bien, ce sont les egos qui commandent.

    Alors que dans une monarchie, le roi ou plutôt le Roi, est élu par Dieu. C’est toute la différence ! Il faut considérer la belle Monarchie, la Monarchie originelle.

    N’est-il pas vraiment navrant d’être obligé de constater quotidiennement dans l’actualité politiques internationales surtout, qu’au lieu d’apaiser les choses on fait tout pour les empirer.

    Tout à fait d’accord pour dire qu’aujourd’hui les choses sont si complexes que les arranger est bien difficile ; on pourrait pourtant être un peu plus modéré, plus sage. On ne peut demander à un partenaire politique (pays ou autres) que ce qu’il peut honnêtement accepter et ne pas exiger de lui ce que l’on n’accepterait pas pour soi-même.

    Les castes existent malgré ces efforts éperdus pour les effacer et on voit bien ce que donne ce mélange social. Il confirme ce dicton lu quelque part : il arrivera une époque où les ânes commanderont aux pur-sang !

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