Est-ce une preuve de démocratie que de convier à Paris, pour parler de défense européenne, quelques Etats européens seulement, ceux dont on pense qu’ils pourraient être du même avis, mais en excluant ceux dont on sait qu’ils ont un avis différent ou dont on considère l’avis comme « sans poids » ? Cher M. Macron, êtes-vous un démocrate ? L’Union européenne est-elle une institution démocratique ?
Comment explique-t-on que, en mars-avril 2022, M. Boris Johnson, encore premier ministre britannique, ait pu intervenir, à la demande – discrète – de M. Biden (ou de l’ Administration de l’Oncle Sam ?) pour interdire à l’Ukraine de signer à Ankara le traité de paix préparé avec la Russie, puis qu’en janvier 2025, la Grande-Bretagne envoie son ne premier ministre depuis 2022 inciter les Européens à continuer la guerre avec l’Ukraine contre l’avis de M. Trump (ou de l’Administration de l’Oncle Sam )?
Comment comprendre que l’Oncle Sam, par son président d’alors, M. Biden, ait pu faire interdire la signature d’un traité de paix entre la Russie et l’Ukraine, au printemps 2022, sans en parler aux Européens mais en promettant à M. Zelensky un soutien indéfectible, puis que les Européens se soient laissé associer obligatoirement à ce soutien, en dehors du texte de l’art. 5 du Pacte de l’OTAN ? Lorsque, 3 ans plus tard, le même oncle Sam, par son Président, M. Trump, cesse le soutien militaire à l’Ukraine et veut négocier seul la paix entre la Russie et l’Ukraine, c’est dans la logique impérialiste. Il est évidemment normal qu’après avoir voulu la continuation de la guerre russo-ukrainienne sans en avertir les Européens, à sa propre gloire, l’Oncle Sam veuille y mettre fin sans eux, à son propre mérite. Il est aussi logique qu’après avoir perdu la face devant la Russie qu’il déclarait vouloir « écraser », l’Oncle Sam veuille négocier tout seul. On n’étale ni ses erreurs ni ses trahisons sur la place publique.
Mais comment expliquer l’aveuglement de l’Europe, sinon par le fait que les principaux chefs d’État de notre continent ne peuvent pas reconnaître qu’ils se sont fait rouler par un Oncle Sam nettement plus intelligent qu’eux et passé maître dans l’art de la propagande.
Le commentaire, par notre Présidente, Mme Keller-Sutter, du discours du vice-Président américain, M. Vance, était – sous réserve du qualificatif de « libéral » – brillant d’intelligence, de diplomatie et de lucidité !
Comment comprendre ces allégation sur la guerre en Ukraine qui considèrent que tout est de la faute des Ukrainiens, de l’Europe et des Américains ?
Ces allégations évitent soigneusement de dénoncer, voire de mentionner l’agression de la Russie, ses ambitions impérialistes, son colonialisme intérieur, car cette Sainte Russie est, bien entendu, par nature, innocente de tous reproches…
C’est certain, seul l’Occident est coupable de tout, même des totalitarismes. Il doit se flageller et se soumettre.
Cet aveuglement ressemble de plus en plus aux communistes occidentaux des années 1930, fermant les yeux sur la réalité de la terreur en URSS et croyant fermement à l’infâme slogan soviétique, « La vie est devenue meilleure, la vie est devenue plus gaie ».
Mme Sandoz n’allègue rien du tout: ce ne sont que des faits, et une hypothèse quant à la part des USA et de la GB dans la mise en échec de l’accord d’Istanbul.
Il ne s’agit pas ici de parler des gentils et des méchants, ni d’exonérer les Russes de quoi que ce soit, simplement de constater que les Européens se sont faits farcir par les USA à travers une guerre qu’ils ont facilitée en Ukraine.
« Les Etats n’ont pas d’amis, ils n »ont que des intérêts », a résumé Charles de Gaulle (un connaisseur). Les Européens l’ont oublié, jusqu’à négliger leur défense depuis des décennies, s’offrant à la merci des plus forts.
Oui, les dirigeants occidentaux portent une lourde responsabilité dans la guerre, en n’ayant absolument rien fait pour éviter ce conflit, comme ils n’avait rien fait à une autre époque pour empêcher Hitler dans son ascension.
La Russie de Poutine aussi porte une lourde responsabilité, c’est aussi très clair.
La Russie est certes affaiblie.
Mais l’Ukraine est en ruine.
C’est un résultat qui était largement prévisible.
De même que les dirigeants anglais ou français espéraient qu’Hitler règle le problème du bolchevisme à l’Est et l’ont laissé faire. Pire, ils l’ont largement aidé (financièrement et diplomatiquement).
De même, leurs héritiers ont laissé faire et mis de l’huile sur le feu quand ils le pouvaient en Ukraine – pour d’autres raisons.
Car il faudrait faire passer des réformes financières très douloureuses – et pour cela, rien de tel que des guerres ou des épidémies – qui amènent à un Etat d’exception.
C’est une vieille méthode pour réussir à changer profondément les règles du jeu – et surtout à annuler des dettes, non?
La dette mondiale énorme (qui nécessiterait une croissance économique perpétuelle toujours plus artificielle) et le pic pétrolier (qui demanderait plutôt une décroissance économique) déterminent l’inclinaison de beaucoup d’acteurs importants dans des stratégies toujours plus violentes, afin de forcer les populations à accepter l’inacceptable.
Il y a des causes économiques à toutes les guerres modernes.
Votre méconnaissance, apparemment, des véritables causes de « l’opération spéciale » russe de février 2022 vous emmène à entrer sur l’autoroute de l’information, déjà surchargée par les véhicules de la presse mainstream. Il s’agit bien davantage d’une autoroute de la désinformation!
Relisez plus attentivement les 2e et 3e paragraphes du « grain de sable « de Madame Sandoz ainsi que l’excellent commentaire de M. WILLQ. Tout ce qui est dit est factuel, alors que vous exprimez dans votre commentaire une opinion, certes largement partagée, mais hélas fondée sur une propagande plus que discutable.
Il faut remonter à la révolution de Maïden en février 2014 suivie des accords de Minsk I(2014) et II( 2015) dont Mme Merkel et M.Hollande s’étaient portés garants du respect, pour analyser avec plus de pertinence les origines du conflit.
Promesse non tenue par les deux dirigeants européens, pour permettre à l’Ukraine de se réarmer, ce qui a sans doute eu raison de la confiance et de la patience de M.Poutine.
Il faut que cette guerre s’arrête au plus vite et ce n’est pas sur certains petits chefs d’Etats européens qu’il faudra compter!
La première question, que l’on ne peut glisser sous le tapis, est : qui a envahi l’Ukraine le 24 février 2022 ?
La question d’aujourd’hui est : faut-il que cette guerre cesse au prix de la capitulation totale de l’Ukraine, voire de sa disparition et en laissant ainsi le champ libre à Poutine pour d’autres conquêtes ?
Si oui, acceptez-vous alors un nouveau Munich 2025, avec à la clef un nouveau Yalta, soit le partage de l’Europe entre la Russie de Poutine et l’Amérique de Trump ?
Si vous me pardonnez, la première question est « pourquoi la Russie a-t-elle attaqué l’Ukraine? » La réponse n’exonérera pas la Russie de sa responsabilité mais pourrait aider à trouver une solution pour la paix et inciter les chefs d’Etat européens à réfléchir plutôt qu’à pleurnicher.
Excellente réponse !!
Pourquoi la Russie a-t-elle attaqué et envahi l’Ukraine ?
Une menace de l’OTAN n’était et n’est toujours qu’un prétexte, car d’autres pays, frontaliers de la Russie, se sont rapprochés et font maintenant partie de l’OTAN et cependant, la Russie ne les a pas ou pas encore (?) attaqué.
Même si la Russie n’est plus soviétique et ne dirige plus feu l’URSS depuis longtemps, la Russie reste la Russie séculaire, avec son idéologie impériale, coloniale, voulant imposer son idéologie du « monde russe /rousskii mir » à tous ses voisins, par la force s’il le faut.
Et elle ne supporte pas non plus une cousine slave, une Ukraine libre, indépendante et prospère à sa porte, qui ne soit pas soumise et en voie d’absorption comme la pauvre Biélorussie…
Ainsi, Kestutis Budrys, ministre des Affaires étrangère lituanien, vient de déclarer : « La Russie de Poutine est un pays impérialiste, qui ne peut admettre aucun de ses voisins ».
Monsieur Tissot,
Merci de vous opposer à Madame Sandoz, ca fait du bien dans ce forum se réduisant souvent à une amicale des anciens pro-Sandoz.
Mais ne lui en veuillez pas, elle cherche en permanence à se glisser dans le lit de Monsieur Poutine parce qu’il représente tout ce qu’elle aime : dictateur facho, traditionaliste, viril (dans ses seuls yeux à elle), réactionnaire, …
Et donc, en bonne amoureuse, elle soutient son héros envers et contre tout.
On a surpris maintes fois Madame Sandoz en antisioniste/sémite honteuse, antigay exaltée, anti-américaine, anti-européenne. Elle est surnommée « la Bavarde », « la grenouille de bénitier ». Elle est une militante d’un monde idéalisé au travers de son prisme religieux intolérant. Elle oscille sans cesse du fusil au missel, comme disait Brel.
C’était une tocarde de la politique. Elle n’a d’ailleurs jamais brillé dans ses mandats. Elle boudait et râlait tout le temps. Et à l’Uni, les anciens se souviennent d’une personne plutôt acariâtre et obsédée par le droit familial selon son orthodoxie.
Les seules fois où elle pouvait être charmante, c’était à ses petits concerts musicaux. La preuve que la musique adoucit les moeurs.
@Antoinette Mariéthoz
Décidément ça vole haut chez les « contradicteurs » de Mme Sandoz, très « classe » votre commentaire ! Quand on se prétend du « bon » côté de la société, on évite précisément de tomber dans la vulgarité que l’on reproche à celui que l’on critique.
Essayez de remonter votre niveau de jeu: commencez par relire la fameuse tirade du nez de Cyrano !
100 % d’accord avec votre analyse, qui suit l’argent et le pouvoir:
– Pré-Covid: l’Europe est un danger pour la suprémacie des USA qui souffre aussi de la montée en puissance de la Chine. La Russie n’est pas un danger en soi mais les liens qui renforcent l’Europe (approvisionnement énergétique). De plus, de nombreuses multinationales s’implantent en Russie ce qui contribue à la croissance. Le cauchemar des USA c’est une Europe, indépendante et puissante, qui commerce avec la Chine et la Russie.
– La Covid péjore la situation économique des USA. La situation est compliquée à gérer (inflation et dette record): la guerre en Ukraine est une opportunité de relancer la croissance et de détourner la colère des peuples.
– Les USA agissent: la destruction de Nordstream et les sanctions économiques rendent l’Europe totalement dépendante des USA qui peut vendre son énergie à prix fort. Les multinationales Européennes sont plus touchées par les sanctions que les USA qui trouvent d’autres débouchés notamment avec … l’Europe qui n’a plus le choix. La guerre dope l’industrie de l’armement aux USA qui devient un moteur de la croissance.
– L’Europe essaie de retourner la situation à son avantage en profitant de la situation: un ennemi extérieur permettrait de faire avancer certains dossiers pour passer à une Europe fédérale (armée unique et concentration de certain pouvoirs), l’Ukraine offre de belles perspectives aux entreprises Européennes notamment lors de la reconstruction, la France (2ème exportateur mondial d’armement) y voit de très belles opportunités de croissance d’où son attitude très bellicisite, etc.
– 2024: l’opération de « traite de la vache européenne » par les USA atteint ses limites: croissance européenne en berne, lassitude dans la population appauvrie que la propagande n’arrive plus à aveugler. L’Europe est en miettes et n’a plus grand chose à offrir aux USA qui peuvent continuer à se servir sans effort (énergie, etc). Par contre, la résistance militaire de la Russie commence à coûter cher surtout si les fruits de la guerre bénéficient aux Européens (armement, etc). De plus, les contrats de reconstruction pourraient leur échapper si l’Europe se repproche trop de l’Ukraine.
– Par contre, la Russie offre un potentiel énorme de croissance et de business pour les USA: la fin des sanctions permettrait à certaines multinationales de concurrencer les Européens, l’argent des oligarques pourrait être débloqué à condition qu’il bénéficie prioritairement aux USA. De plus, un rapprochement entre les USA et la Russie affaiblit la Chine qui n’a que trop profité indirectement de cette guerre pour se refaire une santé post-Covid.
En fait, vu la situation, les USA pourraient réussir un tour de force: faire avec les Russes ce qu’elle a empêché les Européens de faire et garder ainsi tout le monde sous contrôle: Europe, Russie et Chine. Cerise sur le gâteau: ils pourront même profiter du gâteau ukrainien car l’emplacement du couteau lors de partage sera aussi influencé par la docilité du clown Zelenski pour attribuer des contrats aux USA.
C’est un résumé simpliste qui mérite d’être affiné mais ça donne une idée de ce que les historiens pourraient écrire dans 50 ans.
Ce qui me fascine tout comme vous dans cette affaire, c’est la stupidité des européens ou alors une ambition qui n’était pas la hauteur de leur capacité. Il est possible que le pouvoir central à Bruxelles (VDL and Co) aient tenté un « quitte » ou « double » en utilisant cette guerre pour imposer un Etat Européen gouverné centralement (ç’est un thème récurrent en Europe qui a déjà provoqué des siècles de guerre)
Mais, pour se lancer dans une telle épreuve de force, il faut être très solide et uni dès le départ ce qui était loin d’être le cas. Les anglais leurs ont peut être aussi joué une nouvelle fois un mauvais tour (rendre la monnaie du « Brexit » en échange de certaines promesses côté USA ?).
La Suisse a aussi beaucoup perdu mais il lui reste une marge de manoeuvre à condition qu’elle se reprenne très vite. Mais je crains que l’épisode du Burgenstock nous coûte très cher. Alors ceux qui critiquent notre Présidente feraient bien de tourner leur langue 10 fois dans leur bouche avant de parler.
@Will Q. Merci de vos intéressants commentaires. Qui rejoignent ce dont nous discutons hors des frontières helvétiques. En fait, on a gentiment l’impression que la diminution drastique de la population mondiale ayant échoué via la pandémie (et via de pseudo-vaccins inducteurs de problèmes souvent mortels), il faut bien trouver une autre idée « farfelue » qui tienne la route. Certains états étant beaucoup moins bien « préparés », combativement parlant, d’autres se profilent et avancent sans broncher sur l’échiquier.
C’est une histoire sans fin depuis la nuit des temps. Et qui me fait toujours penser à cette citation du phrygien Ésope sur la vanité, non pas d’un athlète mais des divers politiciens en quête infinie de pouvoir, donc toujours en conflit: Hic Rhodus, hic salta. Donc il ne faut jamais perdre de vue ceci: « Adulator propriis commodis tantum suadet ».
Il ressort de tous ces discours pro-guerre des gouvernements occidentaux beaucoup de cynisme.
Mais je me demande si dans le cas de l’Ukraine, si le blanchiment d’argent des citoyens des nations alliées est en train de se révéler tel quel de lui-même.
Le soutien par l’envoi des armes et d’argent n’a pas suffit. Faut il envoyer aussi nos hommes? Comme preuve de notre solidarité et de notre morale? (…) Jusqu’au dernier Ukrainien! Jusqu’au dernier Européen. Vraiment?
ttps://www.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-economie/le-reveil-ou-la-ruine-jeffrey-sachs-devant-le-parlement.
Subsidiairement, à qui profite les guerres?
Est-ce pour distraire les peuples, les divertir, les détourner de leurs propres intérêts ou quoi encore?
Pendant qu’on se bat et qu’on crève, place est faite à la filouterie d’ auberges . Elle est placé si haut cette élite prédatrice qu’on ne voit pas le mécanisme de son action sur le monde.
Il n’y a plus de gardiens aux portes des nations et les clés sont sur les portes.
Nos Mondialistes sont des artistes kleptocrates expérimentés! Capitalisme? C’est certainement un concept gentil et dépassé. Globalisme! semble plus juste. Il lui convient de posséder tous les pouvoirs, Laminer les peuples et les individus. Posséder la planète, le vivant. Transformer les démocraties en totalitarisme de masse. On n’ose pas prononcer ce gros mot Fascisme – un beau fascisme aux couleurs Arc En Ciel.
Nous sommes en train d’inaugurer une ère assez funeste. Pas de souci, nous avons été familiarisés à la cruauté et au crime avec Covid. Où est le mal quand c’est la norme? Demain on sera dépouillé de son cerveau pour valoriser l’Intelligence Artificielle, Plus rien ne nous semble tragique.
ttps://www.globalresearch.ca/geopolitics-elite-insanity-part-iii/5878411
Je partage globalement votre point de vue et pense effectivement que si un accord avait pu être signé au printemps 2022, de nombreuses vies tant du côté ukrainien que russe, auraient pu être épargnées. Bizarrement, on n’entend guère Monsieur Boris Johnson sur ce point. Par contre, je pense que Madame Keller-Sutter aurait dû s’abstenir de tout commentaire suite au discours de Monsieur Vance. Peut-être n’avait-il pas entièrement tort mais nous pourrions de notre côté être très sévère vis-à-vis de la politique laxiste sur la détention des armes aux USA. Comme chacun sait, il est extrêmement aisé de se procurer une arme dans ce pays même si vous êtes extrêmement jeune, immature ou déséquilibré. Imaginons, un dirigeant européen prononcer un discours critique suite à une xième tuerie dans une école américaine. Il y a fort à parier que ce serait très mal perçu de la part de l’Administration Trump.
@ Will Q.
S’il y a un clown, mais pas drôle du tout car dangereux, dans l’Histoire terrifiante qui est en train de se dérouler sous nos yeux, il faut plutôt le situer dans son Bureau ovale, signant des décrets à tout va, au mépris des instances législatives et judiciaires, envieux qu’il est du despote à vie et de ses ukases en son Kremlin.
Quant au Président ukrainien, on vient d’apprendre qu’il s’est dit prêt à quitter sa charge si son pays devient membre de l’OTAN. Un clown ne se sacrifierait pas de la sorte.
Si vous relisez vos cours de philosophie et d’histoire, nous pourrions débattre d’un très vieux sujet déjà évoqué par Hérodote: est-ce que ce sont les hommes qui font l’histoire ? Ou alors, ne sont-ils que les pantins d’intérêts collectifs (Etats, etc) ?
Personnellement, je pense qu’il y a un peu des deux mais que l’équilibre varie fortement durant l’histoire.
D’autre part, dans un monde globalisé, les hommes qui font l’histoire ne sont plus forcément les chefs d’Etats. Bill Gate ou Elon Musk sont de bons exemples de personnages qui font l’histoire sans avoir initialement penser à entrer en politique.
Dans ce contexte, ainsi qu’avec l’aide des médias et la montée en puissance des technologies numériques, la société du spectacle s’est mise en place. L’exercice du pouvoir est devenu une vaste mise en scène du bien contre le mal avec des gentils et de dangereux méchants dans les rôles principaux pour « chauffer » le public.
Votre commentaire semble démontrer que cela fonctionne parfaitement.
Par contre, un grand homme d’état déclarait au milieu du siècle dernier: « Un grand pays n’a pas d’amis. Les hommes peuvent avoir des amis, pas les hommes d’État». Car comme les disent les Anglais depuis encore plus longtemps: « les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts ».
Alors cela vaut le peine de prendre de la distance et d’essayer d’analyser les faits avec un autre éclairage, Cela permet parfois de comprendre ce qui se passe.
Ce que ceux qui gouvernent disent compte peu: seules les décisions et les actions représentent des faits objectifs. La tirade de Zelenski sur sa démission et l’OTAN est à ce titre un bel exemple de théatre. C’est un peu comme si le méchant Poutine disait: je me rendrai aux autorités internationales pour être jugé pour crimes contre l’humanité si l’Ukraine est rendue à la Russie.
Et, si des criminels et des terroristes recherchés par les USA peuvent former un gouvernement respecté par les USA et l’Europe en Syrie, vous comprendrez pourquoi la Russie sera peut-être réintégrée dans le jeu international.
Mais je ne suis pas certain que je puisse vous aider, il va falloir que vous fassiez un grand effort et voir le monde avec d’autres lunettes: celles que les hommes qui font l’histoire portent pour comprendre comment fonctionne le monde. Ou alors, refaites une partie d’échec tout les jours !
Allez, bonne chance !
« Ce que disent ceux qui gouvernent compte peu ». Alors pourquoi ne dites-vous pas que cette citation est de Charles de Gaulle, justement un homme d’État qui a contribué, et pas seulement en paroles, à faire un bon chapitre d’Histoire ?
Mais je suis d’accord avec vous que ce que clame M. Trump urbi et orbi est de peu de valeur. À sa stature clownesque s’ajoute celle de marionnette dont on découvre avec stupéfaction qui tire les ficelles.
@Will Q: Merci de votre commentaire. Pas besoin de lunettes pour clairement voir que, de facto, l’ukrainien continue à se comporter comme s’il était toujours l’acteur principal d’une Commedia dell’arte. C’est suranné mais cela traduit aussi ses vraies intentions, son vrai caractère et ses limitations naturelles.
De facto bis, lorsque nous contrôlons la provenance des soi-disant réfugié(e)s tout simplement via les plaques d’immatriculation de leurs véhicules (bien souvent luxueux), on découvre très vite la supercherie. Il est vrai que recevoir tout gratuitement ailleurs, alors qu’on provient du centre et/ou de la frontière ouest de l’Ukraine (donc très très loin de la zone de guerre), peut devenir particulièrement addictif (et donc générer une montagne de mensonges).
Les listes à ce sujet sont édifiantes et nous éclairent tout autrement par rapport au « messages médiatiques » !
Il y a une évidente mise en scène et nos autorités sont prisonnières de duperies. Ou carrément stupides. Les scandales d’hier (Ruag AG, démissions en cascade, dont celle du chef de l’armée) démontrent aussi aisément que nos autorités sont d’une nullité affligeante. Quel que soit le département, hormis peut-être une exception (avec gestion à la vaudoise), tout nous démontre l’incapacité crasse desdites autorités.
Au plaisir de vous lire. eab
Madame EAB, donc si l’on lit entre vos lignes, l’Ukraine, le pays qui prend de plein fouet l’agression de la Russie, ne serait plus qu’un acteur secondaire, et surtout, un acteur cachant de très mauvaises intentions, celles de vouloir survivre en tant que pays indépendant, car aujourd’hui il gêne beaucoup les deux compères américain et russe, qui voudraient bien se partager l’Europe dans un nouveau Yalta.
Quant à vos considérations malveillantes sur les réfugiés en provenance d’Ukraine et sur nos autorités stupides, elles ne méritent aucun commentaire…
Merci Mme Sandoz et M. Will Q ( excellent travail ou un travail de dipl. maintenant de master)
comment peut on sortir de la pensée unique des diktats des verts et des socialistes européens?
ils sont en train de tuer la démocratie. (les commentaires de mme Lisa M. sur mme Karine K. me font rire … si si replay sur Tsr vous allez voir, …)
L’actualité semble malheureusement confirmer l’analyse de Mme Sandoz ainsi que mes commentaires précédents.
Les USA n’ont plus besoin de l’Europe: l’aide à l’Ukraine est suspendue. Les sanctions seront levées pour se rapprocher de la Russie et affaiblir la Chine. L’Europe est seule et payera au prix fort une guerre perdue.
La faiblesse de l’analyse de la fameuse « altercation » Trump-Zelenski dans les médias, embourbés par la propagande, fait pitié: « Trump fait le jeu de Poutine, manque de respect des USA, Zelenski est tombé dans un guet-apens, etc ». C’est digne du théâtre de Guignol pour distraire des enfants.
Car ce n’est ni à la Russie ni à l’Ukraine ni à la population américaine que Trump a envoyé le principal message mais aux Européens: il a confirmé officiellement que l’OTAN avait vécu et que l’Europe était seule.
Cette visite avait été précédée de celle de Macron et de Steimer pour préparer le terrain. Les Européens ont « préparé » Zelenski avant sa visite et celui-affirmait haut et fort la veille qu’il n’était prêt à aucune concession territoriale.
Un tel clash est impossible en diplomatie: on aurait dit que Zelenski accumulait intentionnellement les erreurs. A t’il été utilisé ? (il n’est que comédien et pas scénariste). Est-ce-que le scénario Européen prévoyait précisément ce raté afin d’éviter que les richesses du sous-sol Ukrainien ne deviennent américaines ?
Si cette altercation marque le divorce Europe-USA, il reste à confirmer si les USA envisagent une alliance USA-Russie ou simplement de se retirer du jeu pour réduire leurs coûts (OTAN, etc).
Nous avons 2 indices: les USA vienent de lever le cyber-contrôle de la Russie et un partenariat avec les USA pour exploiter le gaz russe est évoqué. Mais Trump mets peut-être tout simplement la pression pour faire monter les enchères avant de choisir le camps qui lui apportera le plus.
On ne peut toutefois exclure un scénario de « science fiction » où USA-Russie s’opposent à l’Europe (+ Chine à terme ?)
Comme le dit le dicton: « Garde tes amis près de toi, mais tes ennemis encore plus près. » Alors Trump est peut-être bien plus malin que nos médias essaient de nous le faire croire.
Rien ne m’indique que les USA aient un objectif très clair vis-à-vis de l’Ukraine.
A peine nommé, le gouvernement de Trump semble pris dans une impasse, ils haussent la voix, mais restent très isolés.
Trump est à la tête d’un pays avec une dette abyssale et d’un déficit commercial intenable à court terme.
Les USA ne peuvent visiblement plus soutenir la politique impériale passée sur tous les fronts (Russie, Proche-Orient, Chine, Amérique du Sud).
Les difficultés américaines ne datent d’ailleurs pas de Trump – c’est un long processus, qui est en cours depuis la crise des subprimes.
Si les Européens veulent continuer la guerre contre la Russie, ils doivent la financer – telle est la politique de Trump. Cette politique n’est pas vraiment nouvelle.
D’autre part, je ne crois pas que cela soit plus les USA qui lâchent l’Europe que la réciproque. Les Européens anticipent une fin de règne du dollar.
Les Ukrainiens, en réalité, aucun de tous ces dirigeants ne les considèrent, malheureusement.
Ce que tous considèrent, c’est leurs intérêts géopolitiques et la position qu’ils auront dans le monde d’après.
Concrètement, il me semble que la politique de Trump est centrée sur le contrôle de la montée de la Chine et le maintien du rôle pivot d’Israël au Proche-Orient.
Aucune de ces deux stratégies ne peut réussir sans un minimum de relation avec Moscou. D’où une volonté de trouver un compromis avec Poutine. Est-ce si nouveau? Lors du mandat d’Obama, Hillary Clinton voulait aussi un redémarage avec Moscou. Les USA auraient besoin d’un financement européen substantiel pour sauver leur empire.
Les Européens voudraient au contraire minimiser le rôle d’Israël au Proche-Orient, rediscuter avec la Chine pour relancer l’économie globale, tout en affaiblissant la Russie.
Donc l’argent manque et les intérêts divergent. Et chacune des parties voudrait utiliser l’autre pour ses propres intérêts.
La seule chose plus ou moins claire, c’est que nous sommes entrés dans une crise économique d’une gravité inédite.
Sur le fond, nous nous rejoignons sur de nombreux points. Comme vous le mentionnez, c’est la forme qui diffère dans nos sociétés du spectacle. Nous avons besoin d’acteurs comme Trump et Zelenski pour gérer les foules.
Mais la situation est complexe et les nations vont devoir vivre avec une l’ambiguité amour-haine:
– L’Europe qui s’est mis à détester les USA va devoir s’approvisionner en armes aux … USA pour assurer sa défense sans les USA (les fameux 800 mia).
– Les USA ont besoin de la Russie pour contrer la Chine qui n’a que trop profité de cette guerre sur le plan économique.
– L’Europe va devoir commercer plus activement avec la Chine qu’elle villipendait sur les droits de l’homme il y a peu.
etc
Je vous rejoins aussi sur le risque d’une crise économique sans précédent (la mêche a été rallumée depuis la crise Covid). La dette américaine n’est pas vraiment le problème: ce n’est pas une nouveauté: celle-ci n’est pas un problème tant que vous pouvez la refinancer. Et tant que le dollar sera là, les USA sont « too big to fail » car ils emporteraient tout le monde dans leur chute. Trump le sait très bien: il a déjà pratiqué cette technique à titre personnel. Donc l’occident paiera tout comme il l’a fait durant la crise des subprimes.
La prosperité d’un peuple s’est toujours faite au détriment d’autres peuples. Les matières premières ou le travail bon marché (démographie) ont été des supports de croissance.
Mais depuis les années 2000, la technologie a pris le relais: jamais nous n’avons concentré autant de pouvoir et de capacité de travail dans des outils (c’est exponentiel par rapport à la révolution industrielle). Les derniers développement en terme d’IA commencent vraiment à faire peur tant ils amènent de bouleversement sociaux.
La civilisation numérique permet ainsi une concentration de pouvoir (contrôle et productivité) jamais vue. La population en fait l’expérience durant la Covid.
Or, contrairement à la Chine et à la Russie qui ont créé leurs propres infrastructures numériques, les USA ont colonisé le reste du monde. Nous dépendons ainsi d’eux quotidiennement pour un nombre d’activité hallucinantes dans tous les domaines. Même ce blog ne « tournerait » pas sans eux.
Or, les propriétaires de ces plateformes ont choisi Trump pour presser le citron.
Alors, les USA ont encore des ressources colossales pour maintenir leur suprémacie. Le seul véritable danger est intérieur car la seule guerre dans leur passé qui a menacé leur existance est la Guerre de Secession.
C’est en cela que Trump est un danger dans une société polarisée.
Qui vivra verra.
Selon moi, le choc pétrolier en cours, fait que le dollar n’est plus intouchable, car il n’y a plus beaucoup de réserves de croissance à attendre.
Donc la dette US, qui n’était pas un problème durant des décennies, devient un problème grave, vu sa croissance ininterrompue.
Et si le dollar n’est plus intouchable, les USA sont potentiellement en très grandes difficultés. La crise de la dette US est envisageable à présent.
Pour le reste, c’est sûr que cela ne se fera pas sans dégâts collatéraux et secousses géopolitiques.
Donc tous les acteurs politiques sont à cran.
Le centre du jeu, c’est le monde financier, qui va vivre une forme de perestroïka.
Comment sortir du jeu des montagnes de dettes, sans tout détruire au passage?
Telle est l’équation.
Il y a une réponse archaïque – par la guerre et la dépopulation. Eventuellement une guerre civile.
Il y a une réponse similaire – par l’Etat d’urgence (sanitaire, écologique, terroriste).
Il y a une réponse nouvelle – par le tout numérique (qui suppose peut-être les deux premières étapes comme préalables).
Donc l’équation fiancière malsaine dans laquelle nous vivons est en soi bien plus dangereuse que toutes les gesticulations de Trump – qui n’ont une résonnance uniquement dans la situation décrite.
Et il y aura sans doute des boucs-émissaires désignés qui vont porter le chapeau.
Trump pourrait être l’un d’entre eux, vu qu’il est haï par une grande partie de la planète.
@SAMY
Qui va porter le chapeau ? Cette crise économique n’affecte que l’Occident et non le reste du Monde (BRICS, Sud Global et pays affiliés, soit 3/4 de l’Humanité). Il suffit d’attendre et de contempler !
« Si cette altercation marque le divorce Europe-USA, il reste à confirmer si les USA envisagent une alliance USA-Russie ou simplement de se retirer du jeu pour réduire leurs coûts (OTAN, etc). »
Un divorce que l’UE a du mal à digérer:
://www.thefocalpoints.com/p/foreign-relations-and-acrimonious?utm_source=post-email-title&publication_id=1119676&post_id=158531551&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=12fko3&triedRedirect=true&utm_medium=email
Je crois que l’UE a tout fait pour se faire marginaliser. Elle sera donc marginalisée encore et encore dans toutes les grandes affaires et dans toutes les grandes négociations. A plaisir l’Europe s’était roulée elle-même dans la farine.
Trump dit et agit selon son naturel et son intuition. Son intuition semble juste.
Qui vivra verra. Il n’y a plus de Napoléon Ier faiseur de rois dans les petits empires.
Bonjour Madame,
Permettez-moi de mentionner une vidéo de François Asselineau vue sur Youtube dont le sujet est la réunion entre les deux présidents à la Maison blanche.
Cette vidéo devrait intéresser beaucoup de monde…
J’en ai copier le lien ci-dessous.
ttps://youtu.be/_6KiEAdLMTc?feature=shared
ps meilleurs voeux à toutes et tous pour cette nouvelle année.
Chère Madame,
On pourrait s’étonner à juste titre que vous permettiez la publication de commentaires innommables tels que celui d’Antoinette Mariéthoz du 3 mars 2025 à 17h07 et pourtant, je pense que vous avez raison. Ce genre de commentaire qualifie son auteur par lui-même.