Cette « extrême-droite » française, quels crimes a-t-elle donc commis?

L’affolement médiatique et politique après le premier tour des élections françaises oblige à regarder la vérité en face : quels crimes lui reproche-t-on à cette droite dite « extrême » pour lui préférer, par exemple, une gauche où les communistes esquissent des postures  de vierges effarouchées ?

Si j’en crois les « sages » qui s’expriment quand ils la qualifient, cette droite, de « populiste », raccourci de toutes les infamies politiques imaginables, ils lui reprochent avant tout de proposer des solutions dont personne ne veut débattre à des problèmes dont personne ne veut parler. Citons-en quelques-uns: est-il souhaitable qu’un homme politique qui peut engager son pays soit double national donc soit redevable aussi à un autre pays? Est-il souhaitable qu’une société doive  accueillir et assimiler à ses frais en peu de temps une population très nombreuse d’une culture très différente de la sienne ? L’Union européenne est-elle conforme à la société de paix envisagée à la fin de la 2e guerre mondiale ? Les Etats-Unis sont-ils vraiment des alliés fiables ? Vaut-il mieux que la nationalité soit celle du sol ou celle du sang ?

Aucun de ces sujets ne peut être traité sans échange d’opinions, d’expériences, de sensibilités. Or il est impossible, en France autant d’ailleurs que chez nous et dans maints pays européens dits démocratiques, de discuter de ces sujets publiquement. On n’a pas le droit d’essayer d’envisager les problèmes et d’y chercher des solutions, parce que, selon les beaux esprits moralisateurs qui mobilisent le crachoir, il n’y a pas de problème. Celui qui en voit un est xénophobe, raciste, éventuellement antisémite, toujours anti démocratique, un brin nazi ou fasciste (on oublie que le nazisme est du national-socialisme, donc guère à droite !). Or quand la réalité est niée ou ignorée, elle se venge. L’atmosphère sociale devient pestilentielle. Quelques mouvements vont proposer des solutions, mais sans qu’aucune discussion ait jamais permis de confronter puis de concilier des approches et des sensibilités divergentes. Le consensus est impossible ; alors  les plus lâches, tous ceux qui ne veulent ni voir les problèmes ni en parler, crient à la trahison.

Saurons-nous, en Suisse, tirer une leçon du miroir français ?