Lausanne dépense des millions pour subventionner l’achat de vélos électriques

L’hebdomadaire « Lausanne-Cités » des 30-31 août 2023 nous informe (p. 5) qu’ « en dix ans, la Municipalité a alloué près de 3,5 millions de francs à la mobilité électrique. Un nouveau préavis sera présenté pour une nouvelle enveloppe ».

Les subventions sont versées pour l’achat d’un vélo électrique, d’un scooter électrique ou d’une batterie neuve. Ces subventions s’inscrivent dans le Plan climat de la Ville dont un des nombreux objectifs  est « le report modal de la voiture vers le vélo ».  Le journaliste précise d’ailleurs que « les demandes ne diminuent pas, ce qui veut dire que de plus en plus de monde passe au vélo  électrique, ce qui était le but de cette subvention, afin d’alléger d’autres modes de déplacement plus polluants ».

Il faut dire que Lausanne n’est vraiment pas la ville des deux roues par excellence s’ils n’ont pas de moteur !..

Est-ce vraiment logique de subventionner les vélos électriques et les batteries neuves, pour lutter contre la pollution, sachant que les batteries posent un vrai problèmes sur ce plan-là ? Je pourrais comprendre à la rigueur le subventionnement d’un simple vélo ou même d’un abonnement de bus. Mais ne serait-il pas plus juste de subventionner les chaussures des piétons qui, eux, ne polluent pas,  – sauf évidemment s’ils mangent de la viande ! –  mais sont devenus les souffre-douleurs des cyclistes, trottinettistes et autres adeptes d’une mobilité dite « douce » ?

 

La pompe à subventions

Le « plan climat » est une merveilleuse pompe à subventions dont les producteurs de vélos électriques, de scooters électriques et de batteries seraient bien fous de ne pas essayer de profiter en affûtant leur publicité ! Les subventions sont d’ailleurs un des gros problèmes de la prétendue « lutte contre le réchauffement » à tous les niveaux politiques, communal, cantonal ou fédéral. Où trouvera-t-on les fonds nécessaires ? Est-il sage de subventionner- ce qui contribue toujours à une surchauffe ! – sans avoir envisagé ni la faisabilité ni les conséquences – y compris humaines – de la destruction systématique d’installations existantes – souvent recommandées, voire exigées précédemment – de l’évacuation et du sort des déchets, de la quantité  des moyens techniques nécessaires, du temps de formation de la main d’œuvre compétente, etc, etc ? La peur entretenue par le rappel constant de catastrophes naturelles  est mauvaise conseillère – certains résultats désolants de la dernière pandémie en témoignent – mais elle assure à qui l’active chez autrui l’ivresse délicieuse du pouvoir accru encore par les largesses.

Trop c’est trop!

Après nous avoir dit comment nous doucher , comment nous laver les mains, comment cuire nos légumes à l’eau, le Conseil fédéral entend nous dicter la quantité de viande que nous avons le droit de manger, si j’en crois les nouvelles du 5 septembre à 12h45 sur la RTS1. Et ne pensez pas que nous sommes brusquement retombés dans une économie de guerre, non ! il s’agit d’une part de notre santé (la santé justifie les habitudes de soumission acquises pendant la pandémie de covid-19), d’autre part de la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Moins de viande et une incitation des paysans à modifier drastiquement leur production

Cette dernière doit être profondément changée ce qui sera favorisé par des injonctions de produire moins de fourrage pour nourrir moins de bétail. Cette diminution sera encouragée par des subventionnements. D’ailleurs les terribles incendies et les inondations catastrophiques de cet été, toujours imputés au changement climatique, ont bien préparé le terrain. La peur, mère de la soumission, est soigneusement entretenue. Mais la lutte contre le CO2 ne suffit plus, d’autant qu’un nombre croissant de scientifiques se manifestent qui contestent le rôle déterminant de ce gaz.

 

Il est temps de partir en guerre contre un autre gaz à effet de serre : le méthane.

Par chance, ce sont les herbivores ruminants qui sont de gros producteurs de ce gaz ! On pourrait donc d’un seul coup, en mangeant beaucoup moins de viande au nom de sa santé, supprimer une partie du cheptel, donc une source de gaz, et transformer l’agriculture en améliorant le climat ! Donc le Conseil fédéral annonce des mesures contraignantes mais aussi financières et naturellement des interdictions. Délai idéal pour une forte diminution de la consommation individuelle de viande, soit du méthane : 2050 !

 

D’ici 2050, l’Etat aura peut-être le temps de réaliser qu’il s’est trompé une fois de plus et de changer son fusil d’épaule, comme c’est arrivé pour les voitures au diesel (vivement recommandées à une époque, maudites maintenant), pour les chauffages à l’électricité (recommandés, voire obligatoires, maintenant interdits et bientôt à détruire), pour les chauffages au gaz (recommandés en 2020/2021, déconseillés dès 2022, puis à nouveau recommandés et à nouveau interdits en 2023). Peut-être que l’Etat se rendra aussi compte de l’absurdité d’encourager, voire d’imposer la démolition systématique des chauffages à mazout, pour les remplacer par des pompes à chaleur ou/et des panneaux solaires. Que de déchets en perspectives et de besoins de terres rares consacrant de nouvelles dépendances de l’étranger ! Sans parler des dangers d’auto-inflammation et de graves pollutions par de nouveaux déchets.

 

Les modes créées par la lutte contre le dérèglement climatique et les menaces de procès contre les Etats accusés de « ne pas en faire assez » font des pouvoirs publics les otages des lobbies  des industries énergétiques, chacun garantissant d’assurer une diminution du CO2 sans trop se préoccuper des déchets voire des nouveaux besoins d’énergie qu’engendre son produit. « Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». La loi de Lavoisier devrait être un mantra accompagnant tout changement dans la production d’énergie et l’Etat devrait y réfléchir avant de subventionner des changements ou d’imposer des substitutions de produits.

Quant à chercher à régenter la production agricole au nom d’une moralisation des consommateurs, c’est une forme inquiétante de la dictature du « bien » officiel.

 

 

Guerre en Ukraine: le piège

Il ne fait aucun doute qu’en envahissant l’Ukraine, la Russie a violé le droit international public. Il ne fait aucun doute non plus que l’Ukraine a le droit de se défendre et de demander de l’aide donc d’en recevoir, mais…

Dès le début du conflit et de l’entrée de l’OTAN dans le conflit, les USA, par la bouche de M. Biden, ont déclaré qu’il fallait « écraser la Russie », ce qui n’a rien à voir avec « aider l’Ukraine » à chasser la Russie de son territoire ». M. Zelensky a, on le comprend, sauté sur l’occasion de déclarer la même chose que son ami, M. Biden. Et plusieurs Etats européens l’ont repris la bouche en cœur au nom des valeurs « démocratiques ».

Quand M. Macron a déclaré qu’il « ne fallait pas faire perdre la face à la Russie », il s’est fait violemment critiquer et traiter de « traitre ». Il avait pourtant parfaitement raison. La défense de l’Ukraine ne devait pas être « récupérée » par une volonté de destruction de la Russie. Hélas ! Le mal psychologique était fait.

 

« Ecraser la Russie » signifie l’attaquer sur son propre territoire donc déclencher la 3e guerre mondiale

Or précisément, attaquer la Russie sur son propre territoire, ce qui permettrait peut-être à l’Ukraine de l’emporter, c’est ce que, depuis le début du soutien à M. Zelensky, l’OTAN évite et interdit de faire, non seulement au moyen de forces humaines mais même au moyen du matériel militaire qu’il livre. La seule attaque tolérée sur territoire russe, ce sont les sanctions économiques dont les pays européens souffrent, en fin de compte, beaucoup plus que les Etats-Unis et peut-être autant que la Russie.

Cette retenue militaire de l’OTAN – indispensable pour éviter la 3e guerre mondiale – qui oblige à des contorsions dans l’escalade de la livraison d’armes sophistiquées impliquant une formation des hommes, parfois même sur place, retarde  l’efficacité notamment d’une aviation dont les spécialistes militaires disent clairement qu’elle serait indispensable à une véritable contre-offensive ukrainienne. Mais elle risquerait de déborder sur sol russe.

Et pendant ce temps, des milliers d’hommes meurent, l’Ukraine est bombardée, pilonnée, détruite, des pères, des mères, des enfants sont tués ou chassés de chez eux, des pays manquent de blé et de nourriture et les pays européens se regardent parfois en chiens de faïence.

La stupide déclaration de M. Biden paralyse la diplomatie ; ni l’OTAN, ni l’Union Européenne, ni l’Ukraine ne peuvent « perdre la face », si la Russie n’est pas « écrasée » et celle-ci ne pourrait l’être peut-être, que par une 3e guerre mondiale que personne ne veut. Comment sortir du piège ?

 

Attention aux poisons qui ne sont pas « bio »!

Je viens de découvrir une vérité scientifique renversante ! Si Socrate est mort en buvant sa ciguë, c’est parce qu’elle n’était pas « bio ».

Pardonnez cette mauvaise plaisanterie, mais elle était irrésistible !

Le briefing du Temps de ce matin 23 août nous informe que Zurich vient d’accepter aussi de se lancer dans l’essai de distribution de « cannabis récréatif », rejoignant ainsi l’expérience déjà entreprise à Bâle et encore en cours d’organisation à Lausanne, Lucerne, St Gall, Olten, Berne, Bienne et Genève.

On peut discuter le bien-fondé ou non de l’expérience comme d’ailleurs la fameuse politique des quatre piliers.  La question est toujours de savoir quel message plus ou moins brouillé on fait passer au sujet d’une consommation de drogue dont les effets nocifs sont bien connus. Mais j’avoue que ce qui m’a enchantée c’est de lire dans le « briefing » du Temps ce que l’on ne retrouve plus dans le texte de l’article du même jour dans le Temps, sur le même sujet (p. 7), à savoir que les autorités rappellent que le but de la politique des drogues en Suisse prévoit que « là où il n’est pas possible d’éviter la consommation, il s’agit d’en limiter les risques – ce que les produis en vente, tous bios et cultivés dans le pays, s’attacheront à réaliser » (c’est moi qui ai mis en gras).

Voilà au moins un poison sain !

A quand le tabac bio ?

Une religion d’Etat: non Une transmission culturelle du christianisme: OUI

Le Temps de ce 10 août (p. 5), présente le mouvement catholique intégriste « Civitas » et son antenne suisse. Il ne m’appartient pas de juger de la doctrine religieuse de ce mouvement dont j’apprends l’existence, mais il me paraît nécessaire de réfléchir par anticipation pour notre pays et nos cantons – n’oublions pas que les relations Eglises-Etat en Suisse sont strictement de la compétence cantonale – à ce qui nous est rapporté comme un idéal de ce mouvement en France : que le catholicisme redevienne une religion d’Etat.

 

La malédiction de la religion d’Etat 

L’expression même éveille immédiatement un écho douloureux : « Gott mit uns ! ». La notion de religion d’Etat est, par excellence, la tentation du pouvoir. C’est une tentation qui menace toutes les religions, car quoi de plus puissant que la foi des fidèles ? Combien de guerres ont été menées au nom d’une religion d’Etat ? Combien de chefs religieux ne se targuent-ils pas, aujourd’hui encore, d’être des chefs politiques ou d’avoir l’oreille du pouvoir ? Lorsqu’une religion devient religion d’Etat, le pouvoir politique peut utiliser l’organisation territoriale de cette religion (les églises, les paroisses, par exemple), comme des subdivisions administratives à son service, des bras séculiers cachés sous un idéal transcendant ! Et c’est la fin de la liberté religieuse et la décadence du christianisme. Il ne fait aucun doute que le christianisme souffre aujourd’hui encore et plus que jamais des abus opérés lors de sa récupération par le pouvoir politique ou sa prise de pouvoir politique, les deux notions se reflétant. Mais j’entends aussitôt une réaction que je comprends fort bien : voulez-vous donc que l’Etat ne se préoccupe plus du christianisme et le renie ?

C’est là que commence le risque de malentendu.

L’Etat est garant de la transmission culturelle qui constitue le ciment d’une société

Toute l’histoire de l’Europe occidentale est pétrie du christianisme, dans ses différentes confessions, il est donc essentiel que l’Etat tienne compte du rôle culturel de cette religion en général. Qu’il assure l’enseignement et la transmission des valeurs qui forment le socle de la culture européenne occidentale. La peinture, la littérature, la musique, le théâtre, le droit, tout ce qui représente la culture au sens large des pays européens est façonné par le christianisme ; la notion d’égalité – et non pas d’égalitarisme – donc la démocratie lui doit son développement comme d’ailleurs l’origine des lois sociales. Dans la mesure où le christianisme est un socle civilisationnel, il est normal que l’Etat le considère comme étant d’intérêt public et lui accorde un soutien financier ou administratif de même qu’il en accorde à d’autres institutions qualifiées d’intérêt public. Mais c’est nous, les chrétiens, qui sommes responsables de l’accomplissement de la mission reçue. C’est à nous et à nos églises de résister à toute récupération par le pouvoir ou par un mouvement politique quel qu’il soit. La politique ne se fait pas « au nom de Dieu » ni « au nom de la vérité ». L’Etat n’est pas détenteur de la vérité, il est juste le reflet de l’humanité. C’est aux chrétiens de le lui rappeler en toute indépendance mais avec courage.

Merci de ces bonnes nouvelles!

La « Newsletter vaudoise » (tout le monde ne peut pas écrire les « Lettres persanes ») du Temps numérique du 4 août dernier rayonnait de deux bonnes nouvelles, capables, comme l’écrivait l’auteur, de corriger « le cynisme ambiant », et je ne peux résister à l’envie de les partager et de les faire connaître.

 

  • Une entreprise vaudoise forme avec succès des apprentis parmi des requérants d’asile

L’entreprise d’électricité Gaudard forme notamment des personnes venues de différents pays en tant que requérants d’asile et trois d’entre elles viennent de décrocher leur CFC. Bravo aux lauréats et merci à la maison Gaudard de former des apprentis à une époque où il est plus précieux que jamais de reconnaître et de consacrer l’importance et la valeur du travail manuel, une des richesses du canton.

 

  • La fréquentation des girons des jeunesses campagnardes atteint des records

La valeur humaine et professionnelle de ces girons de la jeunesse campagnarde n’est pas souvent honorée. En effet, l’organisation par des jeunes de ces rencontres festives représente une capacité de travail, d’engagement, de dévouement mais aussi de joie de vivre et d’amitié bien éloignée des échanges des réseaux sociaux dont ces girons constituent une sorte d’antidote.

Combien de fois ne perçoit-on pas dans les médias du mépris à l’égard des paysans ou des campagnards accusés par des « bien-pensants » d’être des pollueurs, des retardés conservateurs. Merci au Temps d’avoir au contraire relevé cet élément si positif de la population campagnarde !

 

 

 

 

 

De l’immodestie irresponsable de certains climatologues ?

De la modestie des météorologues

En suivant jour après jour les prévisions du temps, je suis émerveillée de la modestie des météorologues : ils avouent qu’à deux jours près ils ne sont pas encore tout à fait sûrs du temps qu’il fera dans notre petit pays. Et souvent, quand un phénomène météorologique se produit – on pense par exemple au récent ouragan de la Chaux-de-Fonds -, interrogé par le journaliste de service sur le rôle du changement climatique en rapport avec un tel phénomène – le météorologue répond qu’il est possible que cela devienne plus fréquent, mais que de tels phénomènes ont toujours existé. Le météorologue sait qu’il ne maîtrise pas la nature même s’il essaie d’en prévoir les sautes d’humeur afin d’en informer les intéressés et de leur permettre éventuellement de prendre les mesures adéquates nécessaires au moment du « choc ».

 

Rien de semblable chez les climatologues

Eux, ils savent que la température moyenne terrestre sera de tant de degrés plus élevée en 2050 sauf si on diminue de tant de pourcents les émissions de CO2, seule vraie cause du changement climatique actuel. « Le débat est clos » selon leurs propres dires. Croyez, Fidèles !

Afin d’obtenir le résultat escompté en matière d’émissions de CO2, il s’agit de changer radicalement et rapidement le mode de vie, les sources d’énergie, les méthodes de constructions, la nourriture, etc… et si on ne se dépêche pas, ce sera la catastrophe.

 

Menacer la santé psychique des jeunes

Pour hâter l’obéissance des Etats et la pression des peuples sur leurs autorités, il s’agit de faire peur, très peur, au risque de provoquer de véritables psychoses chez les jeunes. Les psychiatres s’inquiètent d’ailleurs. Selon M. Philippe Conus, chef du service de psychiatrie générale du CHUV, interviewé par la RTS, hier soir 27 juillet, on constate quelque 4% de suicides de plus. L’éco-anxiété est un mal répandu chez les jeunes et nuit à leur santé psychique. Or la santé psychique est un des ciments de la société.

 

Faudrait-il faire moins peur ?

Non, il n’est pas mauvais de faire peur, répond le psychiatre, car cela permet de proposer aux jeunes de devenir actifs et d’alerter les décideurs. Ils doivent exercer une pression.

 

L’OMS à la rescousse ?

Les milieux de la santé ont remis une pétition à l’OMS attirant son attention sur les conséquences psychiatriques de l’éco-anxiété, notamment sur les jeunes et ce, afin que l’OMS fasse à son tour pression sur les Etats pour qu’ils accélèrent leur politique écologique.

 

Conclusion

La récupération politique du problème du changement climatique est un mouvement extrêmement dangereux et de plus en plus puissant qui cherche à domestiquer les esprits par la peur et la violence, éventuellement en provoquant ou accentuant le malaise psychiatrique de la jeune génération. Ce sont des méthodes totalitaires qui empêchent de réfléchir intelligemment.

Le dogme de l’inclusion exige-t-il l’ignorance, exclut-il la politesse ou favorise-t-il la lâcheté?

Le dogme de l’inclusion exige-t-il l’ignorance, exclut-il la politesse ou favorise-t-il la lâcheté ?

L’affaire du spectacle du « Hot bodies Choir », créé par un artiste français se déclarant non binaire et donné à la cathédrale de Lausanne à l’occasion de la fête de la Cité, spectacle dont la vulgarité et la violence ont révolté plus d’un spectateur, notamment à cause du lieu où il était donné, incite à se poser quelques questions à propos du dogme de l’inclusion.

  • Le dogme de l’inclusion exige-t-il l’ignorance ?

Cette question vient immédiatement à l’esprit du moment que, dans « l’affaire de la cathédrale » l’artiste était proclamé non binaire donc ayant un droit spécial à l’inclusion, nouveau droit de l’homme différent du droit au respect dont doit bénéficier tout être humain, et consacré depuis quelques années par les autorités laïques autant que religieuses. Interrogées au sujet du spectacle, toute les autorités cantonales, tant laïques que religieuses, concernées par le Festival de la Cité, semblent répondre qu’elles ne savaient pas de quoi il s’agissait et qu’elles n’étaient donc pas au courant. Cet aveu d’incompétence, d’insouciance et de négligence est assez troublant. Faut-il en conclure que, dès que des groupes LGBTQA+ sont concernés, l’inclusion exclut tout devoir d’information des autorités responsables d’accorder des autorisations ? Peut-être l’inclusion profite-t-elle toutefois simplement d’une ignorance du latin donc de la confusion par les responsables entre « ejaculate », titre d’un des chants, et « jubilate », incitation bien ecclésiastique !…

A supposer que les choristes et l’artiste créateur aient su, eux, à l’avance qu’ils chanteraient dans une cathédrale (on peut en douter vu le flou absolu des réponses des différents responsables du Festival de la Cité), savaient-ils ce qu’est une cathédrale, ce qu’il s’y passe habituellement, qui la fréquente, dans quel but ? Et, si la réponse est « oui », se pose alors une 2e question :

 

  • Les artistes n’avaient-ils jamais appris que, lorsqu’on est invité, on se renseigne sur les traditions et les valeurs qui sont importantes pour l’hôte, de manière à ne pas heurter cet hôte de front et risquer non seulement de lui manquer totalement de respect mais en outre de le faire souffrir ? Et si par hasard ils étaient au courant, se fichaient-ils complètement des sentiments des autres et de la politesse ?

 

Vient alors à l’esprit la 3e question :

  • Est-ce que le dogme de l’inclusion favorise la lâcheté des autorités laïques et ecclésiastiques qui n’osent pas exiger le respect d’autrui par terreur de se faire traiter d’homophobes ou accuser d’intolérance ou de racisme ? S’ils avaient connu la vulgarité, voire la violence des paroles, les responsables du Festival auraient-ils autorisé l’usage de la cathédrale ? Un doute subsiste car il faut bien reconnaître que le dogme absolu de l’inclusion favorise la dictature des minorités.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les « valeurs européennes » à l’épreuve

Aux nouvelles d’hier soir 8 juillet, la RTS nous informait que M. Biden avait décidé de livrer à l’Ukraine des bombes à sous-munition puisque la Russie en utilise.  Cette décision a provoqué l’indignation de maintes ONG. « Ces armes causent des souffrances et des pertes en vies humaines non seulement au moment de leur emploi mais aussi lorsqu’elles ne fonctionnent pas comme prévu ou lorsqu’elles sont abandonnées.  Les restes de ces armes à sous-munitions tuent ou mutilent des civils, y compris des femmes et des enfants, entravent le développement économique et social, y compris par la perte des moyens de subsistance, font obstacle à la réhabilitation et la reconstruction post-conflit, retardent ou empêchent le retour des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, peuvent avoir des conséquences néfastes sur les efforts nationaux et internationaux dans les domaines de l’établissement de la paix et de l’assistance humanitaire et ont d’autres conséquences graves pouvant persister pendant de nombreuses années après leur utilisation ».

C’est en ces termes que s’exprime la Convention de Dublin du 30 mai 2008, reprise de la Déclaration d’Oslo de 2006. Cette Convention interdisant l’utilisation des armes à sous-munition a été signée et ratifiée par la Suisse et par la grande majorité des Etats européens membres de l’OTAN (France, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Lituanie, Hongrie etc.. mais pas par la Turquie, ni par la Pologne, ni par la Lettonie et l’Estonie. Evidemment que ni les Etats-Unis, ni la Russie, ni l’Ukaine ne l’ont signée.

Or, les signataires s’engagent, selon l’art. 1, non seulement à ne pas utiliser, ni produire, ni acquérir de telles armes (y compris mutatis mutandis les petites bombes à sous-munition), mais également selon l’art. 1 « à ne jamais, en aucune circonstance assister, encourager ou inciter quiconque à s’engager dans toute activité interdite à un Etat partie en vertu de la présente convention.

 

Les grands Etats européens vont-ils refuser d’assister MM. Biden et Zelensky, conformément à leur engagement ?

Ce serait peut-être enfin l’occasion de pousser vers un cessez-le-feu puis des pourparlers de paix. En décidant de livrer des bombes à sous-munition exclues par la grande majorité des membres européens de l’OTAN, M. Biden vient peut-être de mettre en évidence que le soutien à l’Ukraine est moins une aide de l’OTAN à un pays européen attaqué que l’utilisation par les Etats-Unis d’une occasion pour « écraser la Russie », comme ils l’ont déclaré, avec d’autres chefs d’Etat, au début de la guerre.

La décision américaine annoncée hier soir pourrait marquer un tournant dans la guerre, si les Européens ont vraiment des valeurs à défendre.

 

 

 

 

 

 

Enfance volée

Enfance volée

Lecture publique pour enfants dès 6 ans par des drag-queens, incitation, à l’école déjà, à changer de sexe, dès 9 ou 10 ans, sans forcément avertir les parents, cours d’éducation sexuelle à l’occasion desquels sont enseignés tous les termes « scientifiques » de l’anatomie intime et de l’usage que l’on peut en faire, apprentissage dès 9 ans du principe « un oui est un oui », conscientisation des problèmes de biodiversité, d’énergie, culpabilisation notamment des parents et grands-parents, etc…, etc… Les enfants sont plongés, dès leur plus jeune âge, dans un monde de déséquilibre et de problèmes, afin d’être « conscientisés » et sensibilisés à ce que l’air du temps – moralisateur – considère comme « le » bien !

On a même tenté, à un moment de la pandémie, d’inciter les très jeunes adolescents à se faire vacciner sans ou contre l’avis de leurs parents, et à l’école, prétextant qu’ils avaient le discernement nécessaire. Les adultes reconnaissent volontiers le discernement aux enfants quand cela les arrange pour se décharger, eux, d’une responsabilité.

Mesure-t-on assez la pression que toutes ces « bonnes intentions » font peser sur des gosses, à un âge où ils découvrent le monde, où ils quittent le cocon familial – quand ils ont la chance d’en avoir un – pour découvrir la vie sociale ? Mesure-t-on la déstabilisation que peut causer cette avalanche de critiques, de questionnements, de condamnations de ce qui a existé jusqu’à eux ? Mesure-t-on la lâcheté que représente cette intoxication, facilitée par les réseaux sociaux, d’enfants qui n’ont pas encore reçu les moyens de former leur esprit critique pour rester libres de leurs décisions et de leurs appréciations ?

Y aurait-il un lien entre cette enfance volée et les violences gratuites de ces derniers jours, en Suisse ou ailleurs, une mort malheureuse n’étant qu’un prétexte servi par des adultes?