L’hebdomadaire « Lausanne-Cités » des 30-31 août 2023 nous informe (p. 5) qu’ « en dix ans, la Municipalité a alloué près de 3,5 millions de francs à la mobilité électrique. Un nouveau préavis sera présenté pour une nouvelle enveloppe ».
Les subventions sont versées pour l’achat d’un vélo électrique, d’un scooter électrique ou d’une batterie neuve. Ces subventions s’inscrivent dans le Plan climat de la Ville dont un des nombreux objectifs est « le report modal de la voiture vers le vélo ». Le journaliste précise d’ailleurs que « les demandes ne diminuent pas, ce qui veut dire que de plus en plus de monde passe au vélo électrique, ce qui était le but de cette subvention, afin d’alléger d’autres modes de déplacement plus polluants ».
Il faut dire que Lausanne n’est vraiment pas la ville des deux roues par excellence s’ils n’ont pas de moteur !..
Est-ce vraiment logique de subventionner les vélos électriques et les batteries neuves, pour lutter contre la pollution, sachant que les batteries posent un vrai problèmes sur ce plan-là ? Je pourrais comprendre à la rigueur le subventionnement d’un simple vélo ou même d’un abonnement de bus. Mais ne serait-il pas plus juste de subventionner les chaussures des piétons qui, eux, ne polluent pas, – sauf évidemment s’ils mangent de la viande ! – mais sont devenus les souffre-douleurs des cyclistes, trottinettistes et autres adeptes d’une mobilité dite « douce » ?
La pompe à subventions
Le « plan climat » est une merveilleuse pompe à subventions dont les producteurs de vélos électriques, de scooters électriques et de batteries seraient bien fous de ne pas essayer de profiter en affûtant leur publicité ! Les subventions sont d’ailleurs un des gros problèmes de la prétendue « lutte contre le réchauffement » à tous les niveaux politiques, communal, cantonal ou fédéral. Où trouvera-t-on les fonds nécessaires ? Est-il sage de subventionner- ce qui contribue toujours à une surchauffe ! – sans avoir envisagé ni la faisabilité ni les conséquences – y compris humaines – de la destruction systématique d’installations existantes – souvent recommandées, voire exigées précédemment – de l’évacuation et du sort des déchets, de la quantité des moyens techniques nécessaires, du temps de formation de la main d’œuvre compétente, etc, etc ? La peur entretenue par le rappel constant de catastrophes naturelles est mauvaise conseillère – certains résultats désolants de la dernière pandémie en témoignent – mais elle assure à qui l’active chez autrui l’ivresse délicieuse du pouvoir accru encore par les largesses.