La grève des services publics ou l’art des prises d’otage

A quoi servent les services publics ? A accomplir pour les citoyens les tâches que ces mêmes citoyens ont demandé dans la loi aux pouvoirs publics d’accomplir au moyen des impôts payés par ces mêmes citoyens.

Conséquence : quand les services publics font la grève, ils prennent en otage les citoyens qui n’y peuvent « mais » pour faire plier les autorités. La grève des services publics est fondamentalement un acte lâche. Ce sont les otages qui en souffrent le plus car eux n’ont pas de moyen de forcer les autorités à changer d’avis, sinon par un referendum éventuel ou les élections (moyens également à disposition des citoyens membres du service public, mais non pas à la disposition d’éventuels membres non citoyens qui deviennent alors de simples traitres au pays qui les abrite). L’inconvénient c’est que ces moyens ne sont que très rarement efficaces dans l’immédiat qui seul intéresse les grévistes.

Ce qu’il y a de particulier en outre, en ce qui concerne les otages, c’est que ce sont souvent  des personnes en état de faiblesse : les malades dans les hôpitaux, les enfants et les adolescents dans les écoles. Même si des grévistes font en sorte d’assurer un « service minimum », pendant la grève, les soins vont être moins bons, voire défaillants et des élèves  laissés sur le carreau s’inquiètent du retard pris sur le programme annoncé en début de trimestre et craignent la surcharge d’un  rattrapage nécessaire voire l’échec en  relation avec des carences.  Enfants et adultes peuvent voir leur programme totalement chamboulé. Et on ne parle pas de l’exemple catastrophique que les enseignants en grève donnent à leurs élèves. Qu’ils ne se plaignent pas, après cela, ces mêmes enseignants, de l’indiscipline croissante de leurs élèves qui ont évidemment « compris la méthode » !

Tristes services publics qui  font la grève !

 

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