Dans son numéro de dimanche 9 novembre dernier, l’Impertinent, hebdomadaire électronique (www.limpertinentmedia.com) créé pendant la pandémie par Amèle Debey, journaliste indépendante et au demeurant courageuse, signalait, à la fin d’un article intitulé Athlètes vaccinés : quand le vaccin « sûr et efficace » brise des carrières, une information parue dans «La Liberté » (journal fribourgeois) : le 14 novembre prochain, M. Alain Berset est attendu à Uni Fribourg pour recevoir un doctorat honoris causa de la Faculté des Sciences et de Médecine et «La Liberté » de préciser : le désormais secrétaire général du Conseil de l’Europe est récompensé pour les liens étroits qu’il a tissés avec les sciences naturelles et la médecine pendant la pandémie covide-19. (Tous les passages en italiques sont des citations.)
Une fake news ?
J’ai trouvé la nouvelle si invraisemblable, compte tenu de tout ce que l’on a appris depuis lors au sujet du vaccin et des effets sociaux catastrophiques de certaines mesures prises par les autorités sur le conseil ou la suggestion des milieux dits « scientifiques », que j’ai interpellé Amèle Debey pour m’assurer que ce n’était pas une fake news. Avant même qu’elle ait eu le temps de me répondre, TV-Fribourg me rassurait, passant une interview de M. Berset au sujet de ce doctorat honoris causa qu’il avouait être honoré de venir recevoir vendredi prochain à Fribourg. M. Berset remerciait d’ailleurs en passant la Task Force. Ce n’est donc pas une fake news !
Les autorité politiques trompées par des scientifiques ?
Toujours dans le même article, L’Impertinent permettait d’accéder à une déclaration télévisée de M. Berset pendant la pandémie, déclaration où M. Berset affirmait sans hésiter : « Le vaccin est sûr et efficace. Il a été évalué comme tout autre vaccin avant d’être mis sur le marché ». On ne saurait reprocher à une autorité politique de suivre les conseils et informations des milieux scientifiques quand il s’agit de prendre des décisions dépendant précisément des connaissances de ces milieux, mais ces milieux avaient-ils vraiment dit à M. Berset que « le vaccin était sûr et efficace » et qu’il avait « été évalué comme tout autre vaccin avant d’être mis sur le marché », alors qu’on allait découvrir qu’il n’était ni très sûr ni très efficace, et surtout alors qu’on savait qu’il avait été mis sur le marché moyennant une autorisation très spéciale car il n’avait pas encore été évalué complètement, contrairement à tout autre vaccin ?
Si les milieux scientifiques ont trompé M. Berset, le fait de lui accorder un doctorat honoris causa serait une manière de lui demander de « passer l’éponge » et de lui faire partager leur responsabilité.
Si les milieux scientifiques ont été de mèche avec M. Berset pour tromper les administrés alors le doctorat honoris causa n’est qu’un petit cadeau entre copains pour justifier éventuellement d’autres petits cadeaux de différentes natures.
Si M. Berset est un homme d’honneur, il refusera ce doctorat
Son refus devrait être motivé par trois raisons au moins:
- Pendant toute la pandémie, M. Berset a fort honnêtement toujours bien précisé qu’il s’agissait de décisions du Conseil fédéral. C’était peut-être une manière de se réfugier derrière la collégialité vu la lourde responsabilité encourue pour les décisions prises. Il n’en demeure pas moins que le doctorat honoris causa devrait au moins revenir au Conseil fédéral et non pas à un seul de ses membres, au demeurant incapable à l’époque d’empêcher des fuites !…..
- A aucun moment, pendant la pandémie, on n’a été informé que c’était la faculté des sciences et de médecine du canton de Fribourg qui était « la » conseillère de la Confédération par l’intermédiaire de M. Berset.
- Compte tenu des séquelles terribles laissées par certaines mesures prises pendant la pandémie pour tenir compte des conseils de scientifiques : médecins ou spécialistes désavoués, ridiculisés ou interdits de pratique pour avoir eu un autre avis scientifique que celui des scientifiques prétendûment officiels, soldats condamnés pour avoir refusé le vaccin – qui n’était pas « officiellement » obligatoire -, adolescents et étudiants durablement déboussolés ou déprimés, familles déchirées, commerçants ruinés, personne ne peut se targuer de mériter une récompense particulière et surtout pas « pour avoir tissé des liens étroits avec les sciences naturelles et la médecine » pendant cette période; pire, accepter une récompense serait une sorte d’insulte à la souffrance des autres.
Et dire que le Parlement ne sait toujours pas qui avait nommé la Task Force, quel en était le mandat, pourquoi elle avait supplanté la commission formée spécialement et préventivement par le Conseil fédéral pour les cas de crise….
S’il vous plaît, M. Berset, soyez un homme d’honneur, refusez ce doctorat !