Les Eglises doivent-elles prendre position dans un conflit?

Les Eglises doivent-elles prendre position dans un conflit ?

La question est posée dans un article très intéressant du Temps du 12 février (p. 7) intitulé « La guerre, et le silence des Eglises réformées ». La problématique est vieille comme le christianisme ou plus exactement comme le Christ  et on ne cesse d’y réfléchir en tant que chrétien.

Quand l’Eglise « se contente » de prier pour la paix, on lui reproche sa pusillanimité, quand elle prend parti, on lui reproche son agressivité ou sa partialité. J’avoue que la question me taraude depuis fort longtemps et que j’ai de la peine à nouer la gerbe d’une série de réflexions.

  • L’Eglise est une institution humaine par conséquent imparfaite, ce qui doit en soi l’inciter à un peu de modestie. Elle a néanmoins pour mission de chercher à vivre et à répandre l’enseignement du Christ tel que compris et transmis oralement par les témoins de son époque puis transcrit dans les textes du second testament. Cet enseignement est celui d’un Christ  s’adressant aux gens de son époque donc marqué au coin d’une civilisation temporelle, mais transmettant des valeurs intemporelles. L’Eglise – donc les chrétiens – est responsable de rechercher sans cesse ces valeurs intemporelles afin de les vivre et de les transmettre – en décortiquant la gangue temporelle. Il s’agit en effet d’essayer d’éviter de faire ce contre quoi la Bible comporte plusieurs mises en garde, aussi bien dans le premier que dans le second testament : « attention à ne pas prendre les règles humaines pour des prescriptions divines » (voir Es. 29.13 ; Mat. 15. 3-9 ; Marc 7. 1-13).
  • Parmi beaucoup d’autres, un texte me paraît une bonne illustration de cette recherche et de ses conséquences éventuelles, c’est le fameux passage de la « femme adultère » (Jean 8.1-11). Le Christ n’y déclare pas que l’adultère n’est pas une violation du 7e commandement, il ne dit à aucun moment que la lapidation est une punition humaine illégale, il ne la déclare pas disproportionnée ou scandaleusement cruelle. Et pourtant il y soustrait la femme adultère. Il se place à un tout autre point de vue : parce qu’Il est Dieu et agit au nom de Dieu, il fait reconnaître par les juges eux-mêmes leur propre imperfection et constater que Dieu, quant à lui, dans sa perfection, ne condamne aucun de ceux qui violent sa loi. Il leur pardonne pour les inciter à ne plus recommencer.
  • Et c’est là que nous touchons à la réponse à la question du titre : si l’Eglise prend position, elle déclare alors qui sont les bons, qui sont les méchants, selon le jugement des hommes, elle proclame qui punit justement ou/et qui dépasse les limites ; elle attise ainsi les hargnes,  l’esprit de vengeance et peut-être l’orgueil du justicier.
  • Si elle se prononce en tant qu’Eglise, elle doit oser s’abstenir de cataloguer les bons et les méchants, les justes et les autres, rappeler que tous les peuples sont pécheurs, bons et méchants, que toutes les races sont bonnes et méchantes, que tous les humains sont bons et méchants devant Dieu et que ce n’est que Lui qui peut donner la sagesse de la paix et la force du pardon. Elle demandera pardon en tant qu’Eglise, c’est-à-dire en tant que communauté de chrétiens, pour chacune des Parties au conflit, sans qualifier l’une d’attaquant et l’autre d’attaqué. Elle demandera un esprit de discernement, en tant qu’Eglise, pour chacune des Parties au conflit ; mais à aucun moment, comme Eglise, elle ne classifiera les protagonistes pour les condamner ou les absoudre. Si elle le fait, elle cesse alors  d’être Eglise, elle cède à la tentation de la justice humaine et se réduit à une communauté du monde.

Sacrifier la jeunesse ukrainienne pour satisfaire l’hubris de l’administration américaine ??

 

Une suggestion de l’administration américaine

L’armée ukrainienne manque cruellement d’hommes. Le journal « Le Temps » du samedi 8 février (p. 4) nous apprend que l’armée ukrainienne est âgée de 43 ans en moyenne ». Faut-il mobiliser les 18-25 ans  pour renforcer l’armée et enrayer la progression russe ? Selon Le Temps toujours, « c’est ce qu’a suggéré l’administration Biden juste avant  de rendre les clés de la Maison-Blanche. La nouvelle équipe réunie autour de Donald Trump a repris l’idée ».

Cette suggestion – qui ne semble pas être imputable aux deux Présidents successifs, mais à leur administration – est tout simplement monstrueuse : « Je vous donne des armes, alors faites tuer vos « gamin

Quelle réaction des « Européens » ?

Toujours selon le Temps, qui se réfère à une « source diplomatique occidentale », « les Européens ne font pas ce genre de recommandation car il s’agit d’une prérogative éminemment régalienne, donc nationale ».

Comme on le constate, ce ne sont pas les « valeurs occidentales » qui retiennent les Européens de faire cette recommandation au gouvernement ukrainien, mais une échappatoire légaliste, qui, soit dit en passant, ne serait pas incompatible avec  une simple « suggestion » telle que semble l’avoir faite l’entourage de chacun des deux Présidents américains. Les Européens n’ont pas le courage de dire que c’est cette suggestion en elle-même qui est monstrueuse et non sa nature régalienne.

M. Trump, lui, reste prêt à discuter avec les deux Parties.

Par chance, M. Trump a déclaré à la presse – toujours selon le Temps cité plus haut – qu’il rencontrerait probablement M. Zelensky cette semaine et qu’il comptait s’entretenir également avec M. Poutine.  C’est souvent en rencontrant d’abord successivement et séparément les « frères ennemis » qu’on parvient peu à peu à calmer le jeu puis à faire triompher la raison et à construire la paix.

Et la Suisse là au milieu ?

Après avoir docilement « repris » les sanctions imposées aux européens par M. Biden afin « d’écraser la Russie » comme il le déclarait au début du conflit, puis avoir obéi servilement à M. Zelensky en organisant une conférence de paix sans inviter M. Poutine, notre pays n’a hélas ! plus la moindre crédibilité dans ces pourparlers de paix où se jouera peut-être l’avenir de l’Europe. Nous avons perdu une occasion de prouver l’utilité fondamentale de la neutralité dans un  conflit en Europe. Mais rien n’est jamais définitif en politique. L’histoire ne s’arrête pas, elle avance. D’autres conseillers fédéraux peuvent démissionner et le courage d’être neutre cesser de décliner pour redessiner l’avenir du Pays.

Le triomphe du « droit à l’enfant »

On savait, depuis l’acceptation en votation du « mariage pour tous », que l’on avait ouvert toute grande la porte au don d’ovule et peut-être bientôt, à la mère porteuse.

Et voilà, la catastrophe arrive.

J’écris volontairement « catastrophe », car le don d’ovule est une violation des droits de l’être humain.

 

Depuis la nuit des temps, tout enfant est toujours né d’une don de sperme

C’est bien pourquoi le père n’est jamais certain. Tout enfant pourra et a toujours pu avoir un doute au sujet de la paternité génétique de son père juridique. Cette incertitude a été et est encore  la cause de maintes souffrances affectives, psychologiques, sociales; les progrès de la science ont peu à peu facilité pour l’enfant la découverte de  son père génétique, ce qui ne met toutefois pas forcément fin à ses souffrances dont la conduite des adultes est la cause.

 

Depuis la nuit des temps, la femme qui accouche est la mère génétique et biologique de l’enfant.

C’est bien pour cela que la mère est toujours certaine. Personne ne doutait que la femme qui avait porté un enfant pendant des mois était à la fois sa mère génétique et sa mère biologique. Bon certes, de tout temps on a pu faire croire à une grossesse puis s’approprier un bébé volé ou promis/vendu par une autre femme, mais c’était à cause d’une sorte de « désir d’enfant maladif ». Le désir d’enfant d’une femme stérile, parfois très douloureux, comme l’est toute invalidité, ne pouvait se réaliser qu’au moyen d’une tricherie ou d’un acte pénal, toujours aux dépens de l’enfant d’ailleurs.

 

Et puis la science a progressé et des chercheurs ont réussi à prélever des ovules chez une femme non stérile pour en faire profiter une femme stérile mais capable d’assumer une grossesse jusqu’au terme.

A partir de ce moment-là, la mère ne peut plus être toujours certaine, puisque l’enfant né de cette double opération  a deux mères, une dont il porte les gènes, sa mère génétique,  l’autre dont il tient la vie, sa mère biologique. Le but de cette dissociation de l’origine d’un enfant poursuit en principe une fin honorable : apaiser le désir d’enfant d’une femme stérile, mais cette fin justifie-t-elle tous les moyens ? A-t-on le droit de créer un « enfant-à-deux-mères », en fait une « personne-à-deux mères » pour satisfaire un désir d’enfant ? Un tel désir, légitime en soi et parfaitement naturel, fonde-t-il un « droit à  un enfant », à un être humain issu de deux mères, sorte de chimère humaine ?

 

Il n’y a  aucune égalité entre le don de sperme et le don d’ovule 

Le premier don, assuré par un acte très naturel, est la condition sine qua non de la conception de tout être humain qui n’aura néanmoins jamais qu’un seul père génético-biologique ; le don d’ovule, lui, exige d’abord une atteinte à l’intégrité physique d’une femme (donneuse d’ovule, première mère ou mère génétique) puis l’existence d’une seconde femme (gestatrice, seconde mère ou mère biologique). La nature n’a jamais eu cette cruauté envers l’être humain !

 

Le droit d’une personne à n’avoir qu’un seul père « physique » et une seule mère « physique » est un droit humain fondamental

Si, exceptionnellement, le monde politique pouvait se poser des questions éthiques avant de singer les pays qui nous entourent, peut-être serait-il capable de reconnaître que, dès la conception, l’enfant est le début d’une personne et que cette personne en devenir ne  peut avoir qu’un seul père physique et une seule mère physique, soit deux parents selon la loi de la nature. Le droit à un seul père et une seule mère physiques est un droit humain fondamental garantissant à l’être humain  son authenticité et sa personnalité la plus intime.

 

L’éducation d’un enfant est une question sociale qui peut varier avec l’évolution de la société

Tant qu’elle est mineure, la personne humaine a besoin d’être protégée et « éduquée ». Ce soin incombe à ses parents juridiques. Le législateur suisse considère à juste titre qu’il est dans l’intérêt de l’enfant d’avoir deux parents assumant cette charge, c’est pourquoi il organise le droit de manière à assurer cette double responsabilité et à la confier à deux adultes présumés capables de collaborer entre eux dans l’intérêt de l’enfant. Il s’agit là d’une tâche légale. La société cherchera à la confier aux personnes les plus susceptibles de l’accomplir pour le meilleur soin de l’enfant. Ses parents « physiques » sont naturellement présumés les meilleurs. On a longtemps considéré que des parents physiques mariés constituaient  seuls une  garantie de stabilité pour l’enfant. L’évolution de la société montre que des parents physiques non mariés peuvent se charger à satisfaction de cette responsabilité. Mais cette problématique relève des « droits DE l’enfant » et n’a rien à voir avec la question du don d’ovule, c’est-à-dire « d’un droit A l’enfant ».

 

L’ovule est un élément constitutif de la personne elle-même. Sans un ovule, comme sans sperme d’ailleurs, il n’y aura jamais un être humain.

La capacité théorique d’élever un enfant ne confère pas automatiquement un droit à un enfant. Il est donc absolument erroné d’affirmer que « tous les couples ont droit au don d’ovules » comme l’aurait fait le Conseil fédéral selon le titre d’un article du journal le Temps du vendredi 31 janvier (p. 11). Personne n’a droit à un don d’ovule parce que le « droit à l’enfant » n’existe pas. L’enfant n’est ni une chose, ni une prestation de l’Etat ou de la science. Il est une personne humaine et a le droit absolu de n’être conçu et porté  que par une seule mère et conçu par un seul père.

 

 

 

Pas de neutralité crédible sans une armée crédible

La démission de Mme Amherd qui a passé toutes ses années au Conseil fédéral à la tête du même département, celui de la défense et des sports, invite fort opportunément à dresser un bilan de l’état de notre armée. La Conseillère fédérale partante a assurément eu le mérite de réussir à faire voter le principe de l’achat d’avions de combat (le principe seulement, pas la marque, car ce n’est évidemment pas le peuple qui est à même de juger de l’adéquation de l’appareil commandé avec les besoins précis de la défense aérienne !) et, tout récemment, à obtenir une « rallonge » pour le budget de l’armée. Ce sont incontestablement des points positifs à son actif.

Savoir si la féminisation de l’armée est un « plus » ou non, reste une question indécise, dans la mesure  où ce qui est déterminant c’est d’avoir un corps militaire suffisant pour une armée crédible. La féminisation ne doit pas avoir pour but de compenser l’attraction du service civil. La première question reste de préciser à quoi sert ce dernier, en dehors du cas exceptionnel du respect d’une impossibilité éthique, philosophique ou religieuse honnête de servir dans l’armée. Quant à savoir ce que signifie « le »jour de service obligatoire évoqué tout récemment permettant aux femmes d’être renseignées sur le rôle et la fonction de l’armée, c’est éventuellement une idée défendable, mais quel serait le rapport coût/bénéfice ? Et vaut-il vraiment la peine d’élever ce jour purement informatif en « obligation constitutionnelle » ?

 

Mais au fait, à quoi sert notre armée ?

Voilà le sujet qui n‘a jamais été abordé publiquement ni  clairement. Son premier but n’est certainement pas de nous permettre de rentrer dans l’OTAN.

Sa raison d’être est de rendre crédible notre neutralité. L’Etat neutre doit prouver sa volonté et sa capacité de se défendre, de protéger sa population et son territoire s’il est attaqué . La neutralité ne permet pas d’avoir l’air, puisqu’on cherche la paix, de s’en remettre aux autres pour sa défense. Elle exige une armée de qualité par son nombre, par sa formation et par son armement.

Une difficulté subsiste, cependant, à cause de la situation géographique de notre Pays au cœur de l’Europe et notamment des pays de l’Europe groupés au sein de l’OTAN.  Quid si, contre sa volonté, notre pays était menacé par un Etat non membre de l’OTAN ou pris dans la tourmente d’attaques dirigées contre ses voisins et s’il devait se défendre avec ou en même temps que ses voisins ? Il serait évidemment judicieux qu’il puisse le faire utilement, qu’il ait donc une certaine aptitude à collaborer, par l’armement et par la formation. Cela implique des contacts professionnels entre la Suisse et l’OTAN, mais évidemment jamais une participation à des exercices d’intimidation par rapport à un ennemi précis et toujours une position parfaitement claire de non appartenance à l’OTAN. C’est une situation délicate qui implique une doctrine et une volonté déclarées de neutralité. Aucune ambiguïté ne peut être tolérée. Or c’est nettement l’ambiguïté qui a régné pendant ces années, accentuée encore par les maladresses du Conseil fédéral depuis l’invasion de l’Ukraine. Il faudrait redresser la barre sans tarder. Il n’est pas certain que la conseillère fédérale sortante soit motivée pour cela.

 

Des drones inutiles ou viciés.

La RTS nous informait, le 6 janvier, que nous avions commandé à et reçu de l’Etat d’Israël pour 300 millions, des drones qui ne fonctionnent pas et qui ne seraient d’ailleurs pleinement fonctionnels que dans plusieurs années. Et alors ? Que fait-on de ce matériel défectueux et inutile ? Pas un mot des mesures à prendre, ni du coût des corrections de ce vice ? Pas un mot sur les auteurs de la commande ou de la livraison. Je n’ose imaginer ce qui aurait été dit si le matériel avait été américain ou – horreur ! – chinois ou russe !

Savait-on à l’avance que ce matériel serait défectueux ? Pourquoi n’avons-nous reçu que 4 appareils sur 6 commandés ? Qui a fait la commande ? Comment l’Etat d’Israël justifie-t-il les défauts et le retard dans la livraison ? A ma connaissance, la Suisse n’est pas un Etat en guerre, donc rien ne justifie une retenue dans l’exécution de la commande. On a envie de dire : « dommage qu’Israël reçoive des armes des Etats-Unis, car s’il ne dépendait que des siennes, il y aurait peut-être moins de morts à Gaza ».

De qui se moque-t-on, chez nous, au Département fédéral de la défense ? L’incompétence crasse des responsables explique peut-être la tendance au rapprochement de l’OTAN en violation de l’art. 185 al. 1er de la constitution : « Le Conseil fédéral prend des mesures pour préserver l’indépendance et la neutralité de la Suisse ».

Mais il faut dire que, pour être neutre, il faut avoir une colonne vertébrale, du courage et un sens de l’honneur. Or, comme le disait Alexandre Soljénitsyne en juin 1978, dans son discours à Harvard, « le déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante »[1]. Et j’ai envie d’ajouter : « les embrassades entre Hommes (Femmes !) d’Etat lors de rencontres internationales sont en général des baisers de Juda ».

[1] Alexandre Soljénitsyne, « Le déclin du courage » Paris, Les Belles Lettres/Fayard 2023.

L’écologie du gaspillage et des déchets

Interdiction de rouler avec une voiture d’un certain âge, obligation de remplacer les voitures à essence ou diesel par des voitures électriques, obligation, dans un  délai de quelques années, de remplacer tout  chauffage électrique par une pompe à chaleur ou du solaire, bref, jetez, gaspillez, accumulez les déchets au nom de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Sous la coupe peut-être de certains lobbies et sous le charme des thuriféraires de la cause anthropologique du réchauffement climatique, plusieurs de nos autorités cantonales, communales, voire fédérales, s’acharnent à inciter au gaspillage et à l’accumulation de déchets. Que faut-il faire en effet des nombreuses voitures à mettre au rebut ? Des résidus de la démolition de chauffages, de maisons éventuellement, aux fins de satisfaire aux injonctions officielles dont on sait déjà – car on l’a vécu à plusieurs reprises – que, dans quelques années, elles se rendront compte qu’elles s’étaient trompées et changeront leur fusil d’épaule, exigeant de nouveaux changements, causes de nouveaux tas de déchets.

Et tout ce gaspillage destructeur parce que des scientifiques refusent d’entendre les questions, les constats et les preuves d’autres scientifiques qui ne sont ni plus bêtes ni plus ignorants qu’eux, mais qui ont conservé leur esprit critique et peut-être leur indépendance  économique.

Comment avons-nous pu en arriver là ? Les dégâts causés par une théologie de la cause du réchauffement climatique sont immenses, bien pires que ceux induits réellement par ledit réchauffement : c’est en effet, outre le gaspillage et les déchets, le développement sournois d’une forme de dictature du « bien » et le mal-être  des générations montantes qui ne savent même plus si cela vaut la peine d’avoir des projets d’avenir.

Cette forme d’écologie est une énergie de mort qui sème le désespoir et exige une soumission castratrice.

 

Comme cadeau de nouvelle année: un magnifique roman historique

Le roman historique est une des formes littéraires les plus difficiles :  il implique une maîtrise de l’histoire, une restitution socio-culturelle de l’époque où se situe l’intrigue,  une langue à la fois moderne et adaptée néanmoins au temps évoqué. Réussir le tout équivaut à un tour de force. C’est le pari gagné par Mme Lise Favre dans son 2e roman, « La colombe et l’épervier » qui vient de paraître aux éditions Infolio.

Dans l’atmosphère très particulière de la première moitié du 12e siècle européen, sur un fond historique ô combien mouvementé, on suit la vie passionnante d’une Marie de France qui – selon l’auteure – « a réellement existé , mais dont on ignore sa filiation et ses dates de naissance et de mort ». Cette ignorance permet à l’auteure de donner libre cours à son imagination tout en reconstituant fidèlement l’atmosphère courtoise et violente, fastueuse et rude des milieux de Cour et de noblesse du temps d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri II Plantagenêt. Les personnages imaginaires ont des noms totalement plausibles et sont présentés dans une liste en fin d’ouvrage où ils alternent avec les personnages réels dont la filiation et le rôle historique sont brièvement rappelés.

L’ouvrage se termine sur l’annonce de la suite à venir que l’auteure est déjà en train de rédiger. La véritable épreuve, c’est de devoir attendre cette suite !

L’Europe suicidaire

On ne met même plus un point d’interrogation à la fin du titre ci-dessus. Ce n’est plus une question c’est presque un constat. Clamer qu’on veut – et qu’on l’a déjà fait à bas bruit – envoyer des soldats européens en Ukraine, qu’il est admis de tirer des obus à longue portée américains et européens – pour autant qu’un Etat européen en ait – sur sol russe, c’est pratiquer un sport suicidaire.

A ce sport, qui s’y adonne ? Des chefs d’Etat en perdition ou déjà perdus (M. Biden) et des chefs d’Etat en grande difficulté de politique intérieure ( M. Macron, M. Scholz). Le premier des trois, surtout pour embêter son rival électoral gagnant et sans doute par incapacité de résister aux faucons et mauvais génies qui manient des ficelles de marionnette, les autres pour détourner l’attention de leur peuple des multiples problèmes domestiques.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les événements ont été conditionnés par les problèmes de politique intérieure (notamment électoraux) de l’Etat chef de l’OTAN et des deux Etats dominants  de l’Union européenne, avec la bénédiction de Mme von der Leyen (elle aussi d’ailleurs en période électorale). Jamais ni l’Ukraine, ni l’Europe, ni l’Occident n’a été le moins du monde la préoccupation de ces chefs sourds aux avertissements de quelques historiens et/ou officiers de renseignements dont le grand tort était de ne pas partager le délire de ceux qui se considèrent comme « le Bien ».

Aucun des suicidaires ne s’est jamais réellement soucié des Ukrainiens non plus. Ceux-ci, courageux et patriotes, peut-être trompés par de « faux alliés aux chefs narcissiques », sont livrés en pâture et décimés en échange de promesses moyennement tenues d’armes à portée restreinte.

Et pendant ce temps, le massacre continue à Gaza, au Liban, en Syrie, au Golan, pour des raisons plus ou moins convaincantes mais toujours récupérées par les uns ou les autres au service de leur idéologie ou de leur lecture de l’histoire.

Les belligérants chrétiens, où qu’ils soient, avec ou sans patriarche, parviendront-ils à se souvenir de la trêve de Noël et peut-être à l’étendre – et durablement – dans tous les pays en guerre y compris en Israël  et dans les pays voisins?

Noël n’est pas qu’une fête commerciale!

 

 

L’arnaque des cookies

Rien n’est plus coûteux, dans le monde du numérique, que la gratuité !

En effet, sous prétexte de vous offrir gratuitement  telle ou telle prestation, on vous impose d’accepter des cookies. Oh ! Dans quelques cas, vous avez le liberté de les refuser, mais de plus en plus souvent, on cherche à vous imposer les « cookies indispensables au bon fonctionnement etc…. » Mensonge énorme ! On vous vole, on vous pille, on vous épie. Vous serez envahi de mille petites images ou réclames qui viennent  polluer votre écran et vous distraire quand vous êtes sur internet et on vous « piquera » vos algorithmes pour les vendre aux esclavagistes IA et autres destructeurs de la liberté humaine.

 

Ce matin, je me rends dans une boutique Swisscom pour acheter un nouveau téléphone portable (le mien étant cassé ensuite d’une chute) – aussi basique que possible, c’est-à-dire sans application CFF et autres gadgets pratiques, il est vrai, mais esclavagisant. L’employé, charmant au demeurant, et serviable, me dit que, vu que je suis une fidèle cliente de Swisscom, je peux être abonnée gratuitement à disney + pour une année, ce qui me permettra d’avoir beaucoup plus de programmes sur ma télévision. Après une année, je serai avertie de la possibilité de résilier ou de poursuivre ce nouvel abonnement, moyennant paiement d’une somme modique (10frs,75). Bon, je décide d’accepter.

Retour à la maison. Quand j’ouvre mon ordinateur tout à l’heure, un premier message de Swisscom m’informe que mon abonnement habituel est renouvelé pour 24 mois (je ne l’avais pas demandé et n’en avais pas été avertie), que je peux lancer une application pour avoir Disney +, que si j’ai des questions, je peux « lancer le chat » ou envoyer un message whatsApp, mais surtout ne pas répondre simplement au présent message.

 

A tout hasard, je vais « charger » la nouvelle application . Impossible d’avancer dans le processus sans avoir au préalable accepté des cookies. On peut certes avoir quelques information à ce sujet et limiter les catégories de cookies pour ne pas tout accepter, mais  impossible de tout refuser.  Et voilà la gratuité payante ! Je ne vais pas accepter donc je ne vais pas bénéficier de Disney +. Vais-je être punie ?

Avec un peu de chance peut-être serais-je simplement harcelée pendant quelque temps pour que je me mette au service de google à travers Swisscom. J’espère juste que, comme mesure de rétorsion, on ne va pas  couper mon abonnement habituel !

 

Les services dits publics recourent de plus en plus souvent au chantage des cookies pour faire payer leurs offres gratuites ou simplement leurs services normaux déjà facturés. Et depuis que Swisscom s’est complètement « googelisé », le service est assez catastrophique. Qu’on se le dise !

 

 

 

 

 

liberté de choix du sujet traité

Mon dernier article consacré à » l’inquiétante réponse du Conseil fédéral à l’initiative sur la neutralité » ayant été totalement dévié par les commentaires relatifs à tous les sujets autres que celui librement choisi par moi, je cesse de publier ces commentaires sans le moindre rapport avec le problème, d’autant que l’un des intervenants dont le ton est de plus en plus haineux et insupportable est probablement un troll. Merci de votre compréhension.

Que les personnes qui lui auraient répondu ne me tiennent pas rigueur, mais le droit de choisir  le sujet traité appartient au titulaire du blog et c’est d’ailleurs un des aspects passionnants de cette activité.