L’Union européenne plus vassalisée que jamais

Lors de l’élection de M. Trump, j’ai espéré que l’Europe arriverait à s’émanciper de la tutelle des Etats-Unis à cause de la pression exercée sur elle par le nouveau Président au sujet de l’OTAN. Obligée d’assurer mieux sa propre défense sous menace du retrait des Etats-Unis, j’ai espéré que l’UE se dévassaliserait. Grave erreur !

Terrorisée par la propagande anti-russe accompagnant la guerre d’Ukraine donc par la menace d’être lâchée par les Etats-Unis, l’UE, par la voix de Mme von der Leyen, a promis d’engager des fonds – que personne n’a à disposition – pour refaire ses réserves d’armes et … non pas acquérir une certaine autonomie au sein de l’OTAN, mais permettre à l’Amérique de vendre sa marchandise militaire. Et c’est sans doute parce les 845 milliards d’euros  qui devront être consacrés à l’achat d’armements ces prochaines années profiteront aux marchands de canons américains que l’UE a obtenu en fin de compte une taxation à 15 % seulement.

La Suisse, elle, non membre de l’OTAN, même si elle a aussi décidé d’augmenter son potentiel militaire, ne présente aucun intérêt pour les Etats-Unis sur ce plan-là, un referendum risquant toujours de diminuer les fonds affectés à la défense et la contestation populaire grandissant à propos des F-35, par exemple. Dès lors, aucune raison de faire une fleur à ce petit pays à l’économie insolente à moins peut-être qu’il ne se fonde un peu plus dans l’UE et dans l’OTAN et qu’il se laisse ainsi « vassaliser » comme les autres Etats européens.

Nos conseillers fédéraux n’ont pas la tâche facile, prions pour eux.

 

 

6 thoughts to “L’Union européenne plus vassalisée que jamais”

  1. L’OMC, dont, sauf erreur, font partie les USA, interdit l’augmentation des droits de douane. Les taxes de Trump sont donc illégales. Il faudrait que la Suisse attaque ces 39% auprès de l’instance de recours ad hoc!

  2. Cessez de parler d’accord ou de négociation. C’est une erreur de prétendre que l’UE a obtenu quelque chose de Trump. Ils ont été contraints de signer un prétendu accord très cher et impossible à respecter. Donc, le pire est encore à venir, mais c’est déjà un poison. Je crois que c’est Kissinger qui disait: “It may be dangerous to be America’s enemy, but to be America’s friend is fatal.”
    Qui veut frayer avec ce scorpion?
    Puisque la politique économique de Trump est de se renflouer en rançonnant ceux qui se considéraient comme alliés, il est nécessaire d’être lucide est admettre le rapport de force.
    En toute logique, tous les pays atteints ou menacés devraient s’entendre… cela inclut: l’UE, la Chine, le Japon, le Canada, l’Amérique du sud, l’Inde,l’Asie du sud-est… Comment étrier 5 milliards de personnes quand on est 15 fois moins nombreux?

  3. La solution contre le mondialisme n’est-elle pas le souverainisme, soit la reconnaissance du droit de chaque Etat de gérer ses affaires en toute indépendance ?

  4. Personnellement, je ne crois pas que l’UE soit « terrorisée » par la rhétorique américaine en Ukraine.
    Il me semble que l’UE a ses propres intérêts économiques et géopolitiques dans la guerre. Et ils ont besoin d’armes américaines pour leur agenda, car l’UE n’en produit pas assez.
    L’interdépendance est assez symétrique entre l’UE et les USA. Les USA ont aussi besoin des gros clients de l’UE.
    De ce point de vue, la décision de taxation américaine contre la Suisse favorise directement l’UE pour soumettre la prospérité suisse et nous faire payer à tous les niveaux.
    L’accord UE-USA montre aussi que l’UE est assez satistfaite de cet accord signé symboliquement en Ecosse (hors de l’UE) – accord qui renfloue provisoirement les caisses vides de Washington, tout en obtenant un tarif préférentiel pour l’UE face à ses concurrents économiques.
    C’est comme un nouveau pacte entre Londres, Bruxelles et Washington sur le dos des autres parties du monde – et des citoyens qui vont payer les taxes chaque jour.
    Les petits pays indépendants comme la Suisse vont subir bcp de contrariétés économiques pour leur non-alignement.
    Les autres pays non-alignés vont être soumis à la même arrogance (qu’ils soient alliés n’est pas principal, car c’est d’argent dont il est question).
    C’est un rapport de force pour spolier les petits épargants et pour forcer le monde à accepter de nouvelles règles.
    L’UE est trop puissante pour Trump, qui a besoin d’appuis internationaux.
    Les gesticulations des dirigeants européens ne sont qu’une façade pour calmer leurs opinions publiques.
    De même le triomphalisme de Trump, qui n’est destiné qu’à ses électeurs américains pour leur faire avaler l’inflation.
    Enfin, la neutralité suisse et sa démocratie directe sont honnies à Bruxelles (UE et OTAN) comme à Washington ou Londres (depuis 1945).
    Rien de nouveau sous le soleil, sinon que les méthodes deviennent de plus en plus agressives.
    Bientôt, l’exportation de biens tous azimuts ne sera plus forcément la panacée avec le retour du protectionnisme économique des gros pays.
    C’est dur à accepter, mais il y aura peut-être des côtés positifs, si le CF ne se couche pas.
    La Suisse est un pays résilient.

    1. Bonjour Samy, merci de votre commentaire. Avez-vous lu l’interview du Prof. Martin Janssen, qui résume très bien les erreurs réitérées du gouvernement suisse (donc des membres du CF) ? Le « postscript » est éloquent …..
      ttps://www.finews.com/news/english-news/68666-martin-janssen-switzerland-must-finally-do-its-homework

      PS: pour ma part j’aime particulièrement la phrase sur les « Pharmas-pirates-chroniquement-impunis ».

  5. L’arme va vite se retourner contre le POTUS 47, alias le Président Trump, car qui devra payer ces 39% de taxes ? Les importateurs américains qui ont besoin de nos appareils et produits issus de l’industrie fine et aussi avides de nos montres et de nos fromages. Nous allons bien voir si nos exportations vont baisser. Les consommateurs américains n’auront pas d’alternative pour nos produits. Il y aura des protestations à l’intérieur des USA et donc des sanctions aux prochaines élections de milieu de mandat.

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